jeudi 31 janvier 2013

Macaron le glouton et le petit-beurre doré, un conte allemand

Il vole un petit-beurre doré Bahlsen et demande une "rançon" humanitaire
Après avoir pris "en otage" l'enseigne des biscuits Bahlsen -un petit-beurre en métal de 20 kilos-, un Allemand demande une rançon au fabricant: offrir des biscuits à des enfants hospitalisés. 
Un Robin des bois du petit-beurre fait chanter le fabricant allemand de biscuits Bahlsen en exigeant qu'il offre des biscuits à des enfants hospitalisés, selon sa lettre de revendication.
C'est l'histoire d'un mec...
Tout a commencé dans le nord de l'Allemagne, par le vol du petit-beurre en métal doré de 20 kilos, accroché à 5 mètres de hauteur depuis 100 ans, au fronton du siège de Bahlsen à Hanovre.


Avant...après
Le vol de cette enseigne a été revendiqué quelques jours plus tard dans une lettre adressée à la société et à un journal local, selon la police. L'auteur exige que Bahlsen offre des petits-beurre à tous les patients de l'hôpital pour enfants de Hanovre.
"Ceux au lait entier, pas ceux avec du chocolat noir dessus", précise-t-il dans ce courrier fabriqué, comme le veut la tradition, avec des mots découpés dans des journaux. Il exige également que les 1.000 euros promis par Bahlsen à toute personne donnant des informations sur le vol soient versés à un refuge pour animaux de la région.


On Tuesday, the alleged perpetrator sent a ransom letter to a local newspaper....
La lettre de revendication

Signé "Macaron le glouton"
La lettre est signée de "Macaron le glouton" (Cookie monster en anglais), personnage de la série pour enfants du Muppets' show, également connue pour sa marionnette de Kermit la grenouille.
Elle est accompagnée d'une photo d'une personne déguisée en Macaron tentant de manger un petit-beurre, selon la police.
"Sinon Oscar (un monstre vert, autre personnage de la série) sera jeté à la poubelle. Vraiment!", menace le maître-chanteur.
Tout sauf un gag
Loin de croire à un canular, la police locale mène l'enquête mais sans grand succès jusqu'ici. Il s'agit pour elle d'examiner "s'il s'agit d'une tentative de chantage". Quant au patron du groupe Bahlsen, il affirme vouloir absolument récupérer son enseigne.
"On ne nous fera pas chanter", a insisté Werner Bahlsen, selon des propos rapportés par les médias.
L'entreprise familiale, qui exporte ses biscuits dans 80 pays, a toutefois prévu d'offrir 52.000 petits-beurre à 52 institutions spécialisées dans le travail social. Et juré qu'il ne s'agissait pas d'un gag marketing.
Source : LEXPRESS.fr, avec AFP,
 

mardi 29 janvier 2013

La reconquête de l’Afrique

par Manlio Dinucci, il manifesto, 29/1/2013.
Traduit par  Fausto Giudice, Tlaxcala
Original:
  La riconquista dell’Africa 
Au moment même où le président démocrate Obama réaffirmait dans son discours d'intronisation que les USA, "source d’espoir pour les pauvres, soutiennent la démocratie en Afrique", d'énormes avions C-17 US transportaient des troupes françaises au Mali, où Washington a installé au pouvoir l’an dernier le capitaine Sanogo, entraîné aux USA par le Pentagone et la Cia, ce qui a aiguisé les conflits internes.

La rapidité avec laquelle l’opération a été lancée, officiellement pour protéger le Mali de l’avancée des rebelles islamistes, démontre qu'elle avait été planifiée depuis longtemps par le socialiste Hollande. La collaboration immédiate des USA et de l’Union européenne, qui a décidé d’envoyer au Mali des spécialistes de la guerre avec des tâches d’entraînement et de commandement, démontre que l’opération avait été planifiée conjointement à Washington, Paris, Londres et dans d’autres capitales. Les puissances occidentales, dont les groupes multinationaux rivalisent pour s’accaparer les marchés et les sources de matières premières, forment un groupe compact quand leurs intérêts communs sont en jeu. Comme ceux qui en Afrique sont mis en danger par les soulèvements populaires et par la concurrence chinoise.

Le Mali, un des pays les plus pauvres du monde (avec un revenu moyen par tête 60 fois inférieur à celui des Italiens, et plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté), est très riche en matières premières : il exporte de l’or et du coltane, mais les bénéfices finissent dans les poches des multinationales et de l’élite locale. C'est la même chose au Niger voisin, encore plus pauvre (avec un revenu par tête 100 fois inférieur à celui des Italiens) bien qu’il soit un des pays les plus riches en uranium, dont l’extraction et l’exportation sont entre les mains de la multinationale française Areva.


Tiago Hoisel
, Brésil
Ce n’est pas un hasard si Paris, simultanément à l’opération au Mali, a envoyé des forces spéciales au Niger. Situation analogue au Tchad, dont les riches gisements pétrolifères sont exploités par Exxon Mobil (US) et d’autres multinationales (mais des entreprises chinoises sont aussi en train d’arriver) : les miettes qui restent des gains vont dans la poche des élites locales. Pour avoir critiqué ce mécanisme, l’évêque combonien* Michele Russo a été expulsé du Tchad en octobre dernier.

Le Niger et le Tchad fournissent aussi des milliers de soldats, qui sont envoyés au Mali pour ouvrir un deuxième front sous commandement français. L'opération lancée au Mali, avec les forces françaises comme fer de lance, est donc une opération de vaste envergure, rayonnant du Sahel vers l’Afrique occidentale et orientale. Elle se combine avec celle qui a commencé en Afrique du Nord avec la destruction de l’État libyen et les manœuvres pour étouffer, en Égypte et ailleurs, les rebellions populaires.
Il s'agit d'une opération à long terme, qui fait partie du plan stratégique visant à mettre la totalité du continent sous le contrôle militaire des "grandes démocraties", qui reviennent en Afrique avec un casque colonial peint aux couleurs de la paix.
*Missionnaires comboniens du Cœur de Jésus [MCCJ] : congrégation religieuse missionnaire fondée au milieu du XIXe siècle par l'italien Daniel Comboni, mort à Khartoum en 1881 et béatifié en 2003, pour l'évangélisation et la promotion humaine, en Afrique.[NdT]

dimanche 27 janvier 2013

La tenace persistance zapatiste

par Raúl Zibechi-Traduit par el Viejo, La voie du jaguar
La mobilisation des communautés zapatistes le 21 décembre et les trois communiqués de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) le 30 du même mois ont été reçus avec joie et espérance par beaucoup de mouvements antisystème et de lutte anticapitaliste en Amérique latine.
Immédiatement, les médias de ces mouvements ont reflété dans leurs pages l’importance de la mobilisation massive, qui s’est produite en des moments difficiles pour ceux qui s’obstinent à résister au système de mort qui nous dégouverne.
Les dernières années ont été particulièrement complexes pour les mouvements qui s’acharnent à construire un monde nouveau à partir d’en bas. Dans la plus grande partie des pays d’Amérique du Sud, la répression contre les secteurs populaires n’a pas cessé, bien que la majorité des gouvernements se donnent pour progressistes. Parallèlement, ils ont mis en marche un ensemble de « politiques sociales » destinées, à ce qu’ils disent, à « combattre la pauvreté », mais qui cherchent en réalité à empêcher l’organisation autonome des pauvres ou à la neutraliser quand elle a atteint un certain stade de développement.
Les politiques sociales progressistes, comme le montrent bien les cas de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay, entre autres, n’ont pas réussi à réduire l’inégalité, ni à distribuer la richesse, ni à réaliser des réformes structurelles, mais elles ont été très efficaces quand il s’est agi de diviser les organisations populaires, de planter des coins dans les territoires contrôlés par les secteurs populaires, et dans bon nombre de cas de dévier les objectifs de la lutte vers des questions secondaires. Elles n’ont pas touché à la propriété de la terre et d’autres moyens de production. Les politiques sociales cherchent à atténuer les effets de l’accumulation par dépossession, sans modifier les politiques qui alimentent ce modèle : les mines à ciel ouvert, les monocultures, les barrages hydroélectriques et autres grands travaux d’infrastructure.
À l’exception du Chili et du Pérou, où la lutte du mouvement étudiant et la résistance contre les mines restent vives, dans la plupart des pays l’initiative est passée aux mains des gouvernements, les mouvements antisystème sont plus faibles et plus isolés, et nous avons perdu l’horizon stratégique. Le travail territorial urbain, à partir duquel ont été lancées de formidables offensives contre le néolibéralisme privatiseur, se trouve dans une ruelle qui à court terme ressemble à une impasse, car les ministères du Développement social, de l’Économie solidaire et autres ont commencé à s’infiltrer sur les territoires en résistance avec des programmes qui vont des transferts monétaires aux familles pauvres à divers « soutiens » à des démarches autoproductives. Initialement les mouvements reçoivent cette aide dans l’espoir de se renforcer, mais en peu de temps ils voient comment la démoralisation et la désagrégation gagnent leurs rangs.
Que peut faire un collectif de base qui, au prix d’un énorme sacrifice sur la base d’un travail collectif, met sur pied un centre de baccalauréat populaire dans un quartier, et constate peu après que le gouvernement crée un autre centre de bac tout à côté, avec une meilleure infrastructure, des cours identiques, et même en lui donnant le nom d’un révolutionnaire connu ? La réponse est que nous ne savons pas. Que nous n’avons pas encore appris à travailler sur ce qui fut nos territoires, et qui à présent est envahi par des légions de travailleuses et travailleurs sociaux aux discours tout ce qu’il y a de progressistes, voire radicaux, mais qui travaillent pour ceux d’en haut.
Le zapatisme est sorti renforcé de cette politique de siège et d’anéantissement, militaire et « social », où l’État s’est efforcé de diviser par des « aides » matérielles comme compléments des campagnes militaires et paramilitaires. C’est pourquoi nous sommes si nombreux à avoir reçu avec une énorme joie la mobilisation du 21 décembre. Non pas parce que nous les soupçonnions de ne plus être là, chose que seuls ceux qui s’informent dans les grands médias peuvent croire, mais parce que nous avons constaté qu’il est possible de traverser l’enfer de l’agression militaire ajouté à des politiques sociales de contre-insurrection. Connaître, étudier, comprendre l’expérience zapatiste est plus urgent que jamais pour nous qui vivons sous le modèle progressiste.
Il est vrai que le progressisme joue un rôle positif par rapport à la domination yankee, en cherchant une certaine autonomie pour un développement capitaliste local et régional. Face aux mouvements antisystème, néanmoins, ceux qui prétendent suivre le chemin de la social-démocratie ne se différencient absolument pas des gouvernements antérieurs. Il est nécessaire de comprendre cette dualité à l’intérieur d’un même modèle : la collision progressiste avec les intérêts de Washington mais en restant dans la même logique d’accumulation par dépossession. Au sens strict, il s’agit d’une dispute sur qui doivent être les bénéficiaires de l’exploitation et de l’oppression de ceux d’en bas ; les bourgeoisies locales et les administrateurs des partis « de gauche », alliés avec un certain syndicalisme d’entreprise, réclament ce rôle avec sa part de butin.
Le parcours zapatiste nous laisse quelques enseignements à nous, les mouvements et personnes qui vivent « assiégés » par le progressisme.
En premier lieu, l’importance de l’engagement militant, la fermeté des valeurs et des principes, le fait de ne pas se vendre ni céder, si fort et puissant que paraisse l’ennemi, et si isolés et faibles que soient les mouvements antisystème à un moment donné.
Deuxièmement, le besoin de persister dans ce que chacun croit et pense, au-delà des résultats immédiats, des supposés succès ou échecs momentanés dans des conjonctures qui bien souvent sont fabriquées pas les médias. Persister dans la création de mouvements non institutionnels ni prisonniers des temps électoraux est la seule manière de construire avec solidité et à long terme.
Troisièmement, l’importance d’une façon différente de faire de la politique, sans laquelle il n’y a rien au-delà du médiatique, de l’institutionnel ou de l’électoral. Un intense débat traverse bon nombre de mouvements sud-américains pour savoir s’il convient de participer aux élections ou de s’institutionnaliser de diverses manières, afin d’éviter l’isolement du travail territorial et de pénétrer dans la « vraie » politique. Les zapatistes nous montrent qu’il y a d’autres façons de faire de la politique qui ne tournent pas autour de l’occupation des institutions de l’État, et qui consistent à créer, en bas, des manières de prendre les décisions collectivement, de produire et reproduire nos vies sur la base du « commander en obéissant » (mandar obedeciendo). Cette culture politique ne convient pas à ceux qui prétendent se servir des gens ordinaires comme marchepieds pour leurs aspirations individuelles. C’est pourquoi tant de politiciens et d’intellectuels du système rejettent ces nouvelles manières, dans lesquelles ils doivent se subordonner au collectif.
Quatrièmement, l’autonomie en tant qu’horizon stratégique et pratique quotidienne. Grâce à la manière des communautés de résoudre leurs besoins, nous avons appris que l’autonomie ne peut être seulement une déclaration d’intentions (aussi valable soit-elle), mais qu’elle doit reposer sur l’autonomie matérielle, depuis la nourriture et la santé jusqu’à l’éducation et la façon de prendre des décisions, c’est-à-dire de nous gouverner.
Dans les dernières années, nous avons vu des expériences inspirées du zapatisme hors du Chiapas, y compris dans quelques grandes villes, ce qui montre bien qu’il ne s’agit pas d’une culture politique valide seulement pour les communautés indigènes ce cet État mexicain.
Images de l'exposition collective Autonomous InterGalactic Space Program organisée par l'artiste Rigo 23 à la galerie redcat, Los Angeles 2012

mardi 22 janvier 2013

De la Tunisie à l’Égypte deux ans après…

Conférences-débat de Rabha ATTAF, auteure de
 Place Tahrir, une révolution inachevée (2012)
À Perpignan
Jeudi 14 février à 17 heures
Librairie Torcatis
10 rue Mailly
Survie
À Montpellier
Vendredi 15 février 2013 à 20h
avec la participation d’invité-e-s en vidéoconférence depuis Tunis
 Salle Jacques 1° d’Aragon – Place de la Révolution française      
Trams Rives du Lez  puis Passerelle Barons de Caravettes
Survie, Les Amis du Monde Diplomatique, Les Amis de l’Humanité, Amnesty International, le Mouvement de la Paix
Librairie Le Grain des mots
À Nîmes
Samedi 16 février à 15h30
Librairie Diderot
2 rue Emile Jamais
Survie, CADTM, les Amis de la Librairie Diderot
    
Rabha Attaf dédicacera son livre, paru aux éditions workshop19, Tunis

mercredi 16 janvier 2013

La France intervient au Mali et réaffirme son rôle de gendarme en Afrique

Traductions disponibles : Deutsch  Español  

 Communiqué de Survie, le 14 janvier 2013
C’est finalement le 10 janvier 2013 que la France est entrée en guerre au Mali. La communication du gouvernement français, reprise sans questionnement par les principaux médias, tend aujourd’hui à légitimer par tous les moyens et tous les arguments cette nouvelle intervention militaire française sur le sol africain et son rôle de "gendarme de l’Afrique". Pour Survie, association qui dénonce depuis longtemps l’ingérence et la domination de la France envers ses anciennes colonies africaines, il est important de rappeler quelques éléments de contexte et d’analyse critique sur cette intervention française, sans minimiser l’ampleur de la crise que connait le Mali.
Arend Van Dam - politicalcartoons.com - Mali - English - Mali, France, Al Qaeda
Arend Van Dam, Pays-Bas
La menace que font peser ces groupes armés sur la population et l’intégrité du Mali est indéniable. Leurs exactions sont connues et ont provoqué la fuite de centaines de milliers de personnes. Après le calvaire vécu par les populations dans le Nord, le soulagement des Maliens en ce moment est compréhensible. Si l’intervention française semble effectivement avoir mis un coup d’arrêt à l’offensive vers le sud du pays de mouvements armés qui se revendiquent d’un islam radical, il existe cependant d’autres motifs, militaires et politiques, à l’opération Serval rendant la conduite française des opérations critiquable.

"Restauration de l'ordre", par Tom Janssen, Pays-Bas, 14/1/2013
Le camouflage multilatéral d’une opération française
Cette intervention ne s’inscrit pas dans le cadre des résolutions de l’ONU. Des mois de négociations ont permis de faire voter trois résolutions du Conseil de Sécurité, ouvrant la voie à une intervention internationale sous responsabilité africaine et pouvant faire usage de la force, mais officiellement sans implication directe des militaires français. En informant simplement le Conseil de Sécurité sur le fait que son intervention urgente "s’inscrit dans le cadre de la légalité internationale" eu égard aux dispositions de la Charte de l’ONU, elle a finalement pu justifier une décision bilatérale. Ce changement majeur, qui met ses « partenaires » devant le fait accompli, est complaisamment occulté afin de laisser à nouveau croire que la France met en œuvre une volonté multilatérale actée au sein de l’ONU. Il est donc nécessaire qu’elle respecte au plus vite les résolutions de l’ONU.
Une fois de plus, la France joue le rôle de gendarme de l’Afrique, en appuyant sa stratégie sur ses relations bilatérales avec des "régimes amis" africains, sur la présence permanente de son armée dans la région et sur sa capacité de projection de forces. Ainsi, les hélicoptères utilisés pour stopper l’offensive adverse sont ceux des forces spéciales françaises de l’opération Sabre, présentes au Burkina Faso voisin (et en Mauritanie) depuis deux ans et renforcées au mois de septembre. C’est surtout le dispositif Epervier, en place au Tchad depuis 1986 alors qu’il était supposé provisoire, qui est mobilisé. À travers l’opération baptisée Serval, ce sont donc les liens que Paris entretient avec des régimes totalement infréquentables, ceux d’Idriss Déby et de Blaise Compaoré, qui se trouvent une nouvelle fois renforcés. Le rôle phare de la France est reconnu par la plupart de ses partenaires occidentaux qui lui emboitent le pas timidement dans cette intervention (Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne) sans pour autant engager de troupes combattantes, tandis que d’autres restent en retrait.
Patrick Chappatte - Le Temps, Switzerland - French Intervention In Mali - English - Africa, Mali, France, Army, War, Terrorism, Islam, Sports, Cars
Patrick Chappatte, le Temps, Suisse, 14/1/2013
Une intervention directe décidée dans l’ombre
Ce scénario rentre dans la logique développée par le nouvel exécutif français, prônant l’intervention militaire comme un "préalable" à la restauration de la paix dans le pays (également en proie à une crise institutionnelle grave). Ces derniers mois, la France n’avait en rien contribué à l’émergence d’une solution collective discutée par l’ensemble des Maliens et de nature à favoriser un consensus politique, préalable à une réorganisation rapide des forces de sécurité. Aujourd’hui, la présence de soldats français jusque dans Bamako - sous couvert de protection des ressortissants - représente une pression importante sur les autorités maliennes en état de grande faiblesse.
L’option d’une intervention directe et rapide des forces françaises était déjà prévue, au vu de la rapidité de mise en œuvre, et ce bien avant que l’offensive ne se rapproche de Sévaré-Mopti. L’aval du Parlement n’est pas nécessaire à l’Élysée pour déclencher une opération extérieure, ce qui marque l’insuffisance de la modification constitutionnelle de juillet 2008 relative au contrôle parlementaire des opérations extérieures. De rares réactions critiques dans la classe politique soulignent cette absence de concertation. La nature préméditée de cette intervention armée aurait indiscutablement dû susciter une prise de décision parlementaire.
Dans l’immédiat, l’opération Serval  déjà basculé dans une phase offensive et semble devoir se prolonger dans la durée. Cette logique occulte délibérément les risques pour la population malienne et les Etats de la région, de même que les perspectives politiques et la période post-conflit. Le bilan accablant des récents antécédents français en Afrique montre pourtant que ces risques sont bien réels. Les interventions de 2011 en Côte d’Ivoire et en Libye ont en effet débouché sur des situations internes explosives, passées sous silence.
En conclusion, la crise malienne et cette nouvelle intervention militaire française en Afrique révèlent l’échec de 50 années de "coopération" avec l’Afrique : armées incapables de protéger leurs populations, chefs d’Etat médiateurs de crises eux-mêmes putschistes, accords de défense et bases militaires qui ont perpétué le rôle de gendarme de l’Afrique que la France s’est historiquement octroyé. On ne peut que constater l’incapacité des institutions africaines et multilatérales à organiser la moindre opération de sécurisation dans la région sans avoir recours au poids lourd français, qui a tout fait pour se rendre incontournable. Ces événements appellent une fois de plus à une remise en cause de l’ensemble du cadre des relations franco-africaines.
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Emad Hajjaj, Jordanie

jeudi 10 janvier 2013

Les violeurs-assassins de Delhi face à la justice

Lundi 7 janvier 2013

Cinq accusés du viol collectif d'une étudiante à New Delhi ont comparu lundi pour la première fois devant un tribunal, à huis clos, dans un climat de tension après cette agression qui a bouleversé le pays.

Âgés de 19 à 35 ans, ils encourent la peine de mort pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une étudiante de 23 ans le 16 décembre dans un autobus.

Selon une source judiciaire interrogée par l'AFP sous le couvert de l'anonymat, deux des auteurs présumés ont offert de collaborer avec la justice, en qualité de témoins, en échange d'une peine plus clémente.

"Un acte d'accusation a été fourni aux accusés et la prochaine audience se tiendra le 10 janvier", a annoncé Namrita Aggarwal, magistrate au tribunal de Saket, dans le sud de Delhi, à l'issue d'une audience à huis clos décidée pour rétablir un semblant d'ordre dans un chaos mêlant avocats et journalistes.

Des avocats rattachés au complexe judiciaire de Saket ont manifesté avant l'audience pour s'opposer à une défense accordée aux accusés, qui vivent pour la plupart dans des bidonvilles de la capitale.

La semaine dernière, des avocats ont jugé "immoral" d'apporter leur conseil aux auteurs présumés, présentés comme étant Ram Singh, Mukesh Singh, Vijay Sharma, Akshay Thakur et Pawan Gupta.

Ils étaient attendus pour la première fois devant la justice jeudi mais n'avaient finalement pas été présentés.

Le sixième accusé, se présentant comme ayant 17 ans, a subi des examens osseux pour vérifier son âge afin qu'il soit jugé par un tribunal pour mineurs.

Les prévenus comparaissent en général plusieurs mois après les faits en Inde mais, dans ce cas particulier, la procédure a été accélérée.

La nature particulièrement ignoble de cette agression a entraîné, fait rare pour ce type de faits divers, des manifestations d'habitants en colère et suscité un vif débat sur les violences infligées aux femmes et l'apathie de la justice et de la police devant ce type de crime restant souvent impuni.


Les accusés ont comparu un peu plus d'une semaine après la mort de la victime dans un hôpital de Singapour où elle avait été transférée pour tenter d'être sauvée après trois interventions chirurgicales et un arrêt cardiaque en Inde.

La police a fait état d'une "sécurité maximale" pour l'audience, de craintes d'agressions envers les prévenus. Un homme a été arrêté la semaine dernière alors qu'il essayait de placer une bombe à proximité du domicile de l'un d'eux.

Selon les experts judiciaires, la cour devrait transférer l'affaire à un autre tribunal doté de pouvoirs permettant une instruction accélérée.

La victime, dont le nom doit rester anonyme en vertu de la loi en matière de viol, avait passé la soirée au cinéma avec son compagnon, âgé de 28 ans.

Après avoir tenté en vain d'arrêter plusieurs rickshaws, le couple était monté dans un bus habituellement destiné au ramassage scolaire mais qui était occupé par un groupe d'hommes ayant pris le véhicule pour une "virée nocturne".

Les hommes ont alors violé plusieurs fois l'étudiante avant de l'agresser sexuellement avec une barre de fer et de la jeter à moitié nue hors du bus. Son compagnon a lui aussi été passé à tabac et jeté du bus, selon l'accusation et le propre témoignage du petit ami.

Samedi, l'accusation a indiqué que les traces de sang retrouvées sur les vêtements des accusés correspondaient au sang de la victime.

Dans des entretiens à l'AFP et à une chaîne de télévision indienne, le petit ami a dit vendredi son impuissance à sauver la jeune femme face à la cruauté de ses agresseurs. Il a aussi dénoncé le temps perdu par la police et l'indifférence des passants alors que le couple gisait en sang sur la route.

De nombreuses voix, y compris de la part de la famille de la victime, se sont élevées pour que les auteurs soit pendus.

Mardi 8 janvier 2013
Deux accusés vont plaider non coupables
Deux accusés du viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, décédée des suites de l'agression, vont plaider non coupables, a annoncé mardi leur avocat à l'AFP.

"Ils vont plaider non coupables pour tous les chefs d'accusation. Rien n'a encore été prouvé", a déclaré leur conseil, M. L. Sharma. Six personnes, dont une affirmant être mineure, ont été arrêtées après l'agression le 16 décembre et cinq accusés majeurs doivent être jugés pour enlèvement, viol et meurtre.

Les deux suspects que représente cet avocat sont le frère du chauffeur du bus, présenté comme étant Mukesh Singh, et un manoeuvre, Akshay Thakur.

Les cinq accusés, âgés de 19 à 35 ans, ont comparu lundi pour la première fois devant une magistrate d'un tribunal de New Delhi, qui leur a fait lecture à huis clos de l'acte d'accusation.

La prochaine audience a été fixée à jeudi.

Samedi, l'accusation a indiqué que les traces de sang retrouvées sur les vêtements des suspects correspondaient au sang de la victime mais M.L. Sharma a précisé qu'il entendait contester les preuves recueillies par la police, se refusant à plus de commentaires.

Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat qui allait représenter les trois autres suspects.

Une source au sein du tribunal pour enfants de New Delhi a déclaré à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que le cas du sixième accusé, qui dit avoir 17 ans, sera examiné lors d'une audience le 15 janvier, une fois que les résultats des examens osseux décidés par les autorités seront connus.

Mercredi 9 janvier 2013
Un 3e accusé plaidera non coupable
Un troisième accusé dans l'affaire du viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus de New Delhi plaidera non coupable pour les chefs de viol collectif et de meurtre, a indiqué mercredi son avocat.

"Je représente Ram Singh et je plaiderai non coupable", a déclaré à l'AFP l'avocat du suspect, M. L. Sharma, qui défend également deux des autres accusés.

Ram Singh est le chauffeur du bus à l'intérieur duquel l'agression s'est produite.

"Quiconque ayant commis ce crime atroce doit être puni mais mes clients ne sont pas les coupables", a ajouté l'avocat.
 
Jeudi 10 janvier 2013
L’affaire transférée pour accélérer l’instruction
 Les accusés doivent comparaître ce jeudi pour une 2e audience à Saket, dans le sud de New Delhi.

L’affaire de viol collectif d’une étudiante à New Delhi devait être transférée ce jeudi à un tribunal chargé de juger rapidement les cinq auteurs présumés, dont trois ont l’intention de plaider non coupables selon leur avocat.

Les cinq accusés majeurs, âgés de 19 à 35 ans, devaient comparaître jeudi lors d’une deuxième audience convoquée par un tribunal du district de Saket, dans le sud de la capitale, après une première comparution lundi à huis clos conformément à la règle en vigueur dans les affaires de viol en Inde.

Ils plaideront non-coupables

Une source judiciaire a indiqué lundi que l’affaire devait être officiellement transférée jeudi à une autre instance pour permettre une instruction accélérée.
Selon l’avocat de trois des accusés, M.L. Sharma, ses clients ont l’intention de plaider non coupables des chefs d’accusation d’enlèvement, viol et meurtre, lorsque l’affaire aura été transférée.

Les deux autres auteurs présumés n’ont pas encore de conseil tandis que le sixième accusé, 17 ans, devait comparaître devant un tribunal pour enfants.

Vive émotion en Inde


Ce fait divers a révolté l’opinion en Inde et fait descendre dans la rue de New Delhi des milliers de femmes réclamant plus de sécurité et une meilleure prise en compte par la police et la justice des violences sexuelles.

M.L. Sharma a indiqué jeudi qu’il prouverait que ses clients ne sont pas responsables de l’agression mais il a démenti vouloir accuser la victime.

L’avocat rejette la faute sur… les victimes

Dans un récent entretien à Bloomberg, l’avocat jugeait que le petit ami de l’étudiante était « pleinement responsable » de l’agression car le couple n’aurait pas dû se trouver la nuit dans les rues. « Jusqu’à présent je n’ai pas vu un seul exemple de viol d’une femme respectée », affirmait-il également.

L’avocat a toutefois assuré qu’il n’avait pas tenté de diffamer la victime. « J’ai parlé à Bloomberg mais je n’ai rien dit sur la victime. Je leur ai seulement dit que les femmes sont respectées en Inde, qu’elles sont des mères, des sœurs, des amies, mais dites-moi quel pays respecte une prostituée. »

Interrogé pour savoir s’il considérait donc la victime comme une prostituée, cet avocat a répondu : « Non, pas du tout mais je dois protéger mes clients et prouver qu’ils n’ont pas commis ce crime abominable. »
Source : AFP

mercredi 9 janvier 2013

Petit bilan des (non)droits humains au Maroc en 2012 à l’usage des amis qui ne connaissent pas le pays



PAR RÉDACTION SOLIDMAR, 9/1/2013
Droit à la vie, à l’intégrité physique
De plus en plus de violence, répression et tabassage parfois jusqu’à la mort. Principale cible : le M20F(Mouvement du 20 février, début du printemps marocain)   Partout la  torture : viols à la bouteille, ongles et cils arrachés, suspension pendant plusieurs jours par les mains, etc. Pourtant interdite d’après la Constitution. Le recours à la torture est maintenant dénoncé dans tous les rapports : ONU, Union Européenne, Centre Kennedy, Amnesty, Acat, HRW, etc.
Détention politique
Arrestations pour n’importe quel motif, souvent les plus farfelus. Principales victimes : les jeunes du M20F. Souvent longues peines : 12 ans pour une manif non autorisée, 1 an pour avoir mimé le roi, 2 ans à un rappeur, un poète, 2 mois pour des ados qui ont dénoncé l’augmentation exorbitante de l’eau et de l’électricité. Aveux arrachés sous la torture, feuille blanche signée sous la torture. Au moins 70 jeunes du M20F en prison pour avoir réclamé la démocratie, le travail, la dignité, la liberté. En 2012 j’ai noté sur un tableau que je tiens à jour: 146 arrestations dont 24 libérés. Mais bien sûr, c’est incomplet et je ne lis pas les infos en arabe.  
Situation dans les prisons
Inhumaine, entassés, parfois couchés à tour de rôle. Saleté, maladies, torture, mélangés avec droits communs qui sont incités à torturer, etc. Mauvaise nourriture. Pour protester contre les conditions de vie ignobles dans les prisons un vaste mouvement de grèves de la faim, souvent illimitées depuis début 2012. Ezzedine Errouissi a tenu jusqu'à la fin de sa peine, 135 jours, menotté et perfusé par force pour être maintenu en vie.
Les libertés publiques
En régression. De manière arbitraire des associations sont interdites, restriction de liberté syndicale, de circulation, de liberté de religion, de rassemblements pacifiques. Utilisation de bombes lacrymogènes, de canons à eau, pour dissuader. Embauche de baltagis pour maltraiter les militants, répression sans limites, car impunité totale. Violation du droit à s’organiser : diplômés chômeurs, tracasseries ignobles envers l’AMDH et surtout le M20F que le pouvoir veut casser à tout prix.
Liberté de la presse
Pour pouvoir continuer à exercer sa profession le journaliste doit s’autocensurer. Journaux saisis, amendes exorbitantes, prison… Humour sanctionné ! Sur Internet une presse d’opposition de qualité. La presse officielle : propagande, mensonges.
La Justice marocaine
Pas d’indépendance. Justice aux ordres. Jugements inéquitables. Aveux arrachés sous la torture. Souvent pas d’avocats, pas de témoins. Procès fabriqués. Procès reportés sans raison. Guerre des nerfs. Ali Aarrass : 15 ans de détention sans aucune preuve. Corruption : institution nationale. La peine de mort n’est pas abolie
Droits des femmes
Les femmes font partie de la population la plus menacée dans son intégrité, en particulier les plus jeunes si souvent victimes de viol. La tragique histoire du suicide d’Amina Filali violée à 14 ans , obligée d’épouser son violeur, en vertu de l’article 475 du code pénal, a fait le tour du monde. Les femmes sont exposées à toutes les violences masculines dans la rue, au travail, dans la famille. Rejet ignoble des mères célibataires qui se retrouvent dans la rue..

Droits économiques, sociaux, culturels
Déficit budgétaire. Droits en recul dans tous les domaines : niveau de vie, égalité hommes-femmes, liberté de la presse, éducation etc. En hausse pour la corruption. Très léger mieux pour l’alphabétisation, mais 44% de la population n’a pas fréquenté l’école. Droit à la santé, droits des handicapés etc : il y aurait tant à dire ! Droit à un environnement sain … Abus écologiques.
Droit au travail
Chômage massif, touche principalement les jeunes, les diplômés de familles modestes.
Droit des travailleurs
Licenciements arbitraires surtout en cas de création de syndicat,  responsables syndicaux premiers licenciés. Nouveau code de travail en préparation, mais l’ancien n’est pas appliqué. Normes de sécurité pas respectées, 5 morts dans les mines de Jbel Aouam. Droit de grève pas respecté : renvoi. Des conflits partout…
Les régions marginalisées, les richesses volées
3 exemples :
Imider, commune dans la détresse. Dans son sous-sol la plus grande mine d’argent d’Afrique dont ne profite pas la population (mais principalement le roi). Lutte exemplaire. Meneurs en prison.
Anfgou et les villages voisins, perchés à plus de 1500 m dans le Moyen Atlas, niveau de vie : Moyen Âge. Sur son sol, les plus belles forêts de cèdres, trésor exploité, mais pas par la population qui est dans la misère
Chlihat : l’Etat vend à des Espagnols leurs riches terres agricoles. Répression, arrestations, moustiques ! (rizières)

Le Sahara Occidental, colonisé arbitrairement par le Maroc 
 Vol des richesses (pêche, phosphates, sable etc.) répression violente, arrestations, torture, droits humains bafoués. La population  en attente du référendum d’autodétermination depuis 35 ans.
Le droit des enfants pas respectés
Toujours beaucoup d’enfants des rues, et des « petites bonnes », non scolarisés, exploités. Travail domestique : 12h/j, 7j/semaine, 100DH (10€)/mois) Le Maroc parmi les pays les plus « réputés » pour la pédophilie et le tourisme sexuel, souvent seul revenu d’une famille. Souffrance des enfants « illégitimes », rejetés à la rue avec leur mère parce que nés hors mariage.
Droits civiques
Roi : monarque absolu de droit divin qui a tous les droits. Tout lui est dû, sauf les critiques ou les plaisanteries qui sont sévèrement punies de prison et de fortes amendes.
Droit à l’éducation, école
État déplorable de l’école publique  sur le plan pédagogique (enseignants peu ou pas formés) et le plan matériel. Certaines écoles n’ont ni électricité, ni eau, ni sanitaires, ni matériel scolaire, et mobilier insuffisant. Écoles privées pour ceux en ont les moyens… Grèves des enseignants fréquentes, etc.
Droits des migrants
Les droits les plus élémentaires ne sont pas respectés, racisme d’État. Migrants chassés en Algérie ou déposés dans le désert, militants arrêtés…

Droits culturels
L’État privilégie les festivals luxueux pour riche clientèle… Mais les jeunes espoirs : poètes, chanteurs, rappeur se trouvent en prison…
Manque de moyens dans tous les domaines
Mais : Le roi est le 7ème monarque le plus riche de la planète, le plus riche monarque d’un pays sans pétrole qui a multiplié par 5 la fortune colossale de son père.. L’argent du peuple est dilapidé en projets de luxe superflu : TGV, méga-centres commerciaux, festivals, cadeaux de grande valeur à des chefs d’Etat…Et en même temps Sa Majesté demande des aides financières à l’Europe, au Qatar…Question de dignité !
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Mais le peuple marocain ne baisse pas les bras. Des centaines d’associations tentent de palier les carences de l’État, en particulier à l’égard des femmes, des mères célibataires, des enfants abandonnés  et des populations marginalisées : Collectes pour les villages oubliés du Moyen Atlas,  campagne de parrainage de prisonniers politiques pour apporter un peu de chaleur à ces jeunes privés de liberté pour avoir demandé la démocratie !
Ce n’est pas complet, il y a des oublis. Pour tout dire il faudrait un livre !
A lire et à méditer. Bon courage !