mardi 14 octobre 2014

Las ejecuciones de Tlatlaya: un falso positivo* a la mexicana Les exécutions de Tlatlaya : un faux positif à la mexicaine


De acuerdo con el análisis que el criminólogo José Luis Mejía Contreras hace del material fotográfico que aquí se muestra, la escena donde 22 personas perdieron la vida en un presunto enfrentamiento con militares en Tlatlaya (el 30 de junio), fue “totalmente manipulada”. Los cuerpos de 14 de los fallecidos fueron “sembrados” y “desaparecieron evidencias”. Las imágenes le permiten afirmar al especialista que los fallecidos fueron sometidos y posteriormente fueron asesinados con disparos realizados a menos de 30 centímetros de distancia.

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Le lundi 30 juin 2014, dans la localité de Tlatlaya, située dans l'État de Mexico (à ne pas confondre avec le District fédéral où se trouve la capitale, à 230 km de là), à la frontière avec l'État de Guerrero, un incident mystérieux impliquait des soldats du 102ème Bataillon d'Infanterie et des jeunes hommes présentés comme des criminels auteurs d'un enlèvement crapuleux de plusieurs femmes, qui se touvaient dans une boutique sans portes ni fenêtres. Bilan : 22 morts parmi les "criminels", aucune victime du côté des militaires. Les faits se sont passés entre 7 et 8 heures du matin, les services du procureur n'ont été avertis par l'armée qu'à 10 h 30 et les médias ne sont arrivés sur les lieux qu'à 16 h. quand les corps avaient déjà été empotés, ne pouvant voir que leurs 3 véhicules, chargés sur des camions et portant peu de traces du prétendu échange de tirs.

Le 26 septembre, l'agence d'images mvt de Mexico recevait une enveloppe, déposée anonymement, contenant 22 photos des victimes de la tuerie, prises avec un appareil à basse définition. Celles-ci ont été analysées par des criminologues, qui ont conclu que toutes les victimes avaient toutes été abattues de face, par des tirs à très faible distance (30 cm), qu'il n'y avait aucune douille de balle sur les lieux où était censée avoir eu lieu la fusillade, et que les corps avaient de toute évidence étaient "semés" sur la scène censée du crime.

Bref, une sinistre mise en scène. Désormais, au nom de la guerre contre le crime organisé, l'armée et les autres forces de "sécurité" mexicaines recourent à la méthode colombienne dite des "faux positifs", qui consiste à présenter des victimes d'exécutions extrajudiciaires, en particulier des jeunes des quartiers défavorisés, comme des guérilléros, en organisant des mises en scène après leur exécution. Une pratique qui, dans le cas du Mexique, a été condamnée par la délégation de l'Union européenne et l'organisation US Human Rights Watch.
Entretemps, un nombre indéterminé de membres du 102ème Bataillon ont été interpellés et quelques-uns inculpés. Ce n'est pas la première fois que ce bataillon, installé pour "lutter contre les narcos" par Enique Peña Nieto quand il était gouverneur de l'État de Mexico, est impliqué dans des exécutions extrajudiciaire. Les récentes intepellations ont déclenché un mouvement s'appelant "épouses de militaires", qui protestent contre le fait que ce sont toujours des militaires sans grade qui sont poursuivis pour ce genre de crimes et jamais les gradés qui ont donné les ordres.-FG

Pour voir les photos (âmes sensibles, s'abstenir), cliquer sur l'image

 

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