Le procès de Wael Aly (Abouleil) commence ce dimanche 25 septembre 2011, devant la Cour criminelle de Tagamou El Khames, au Caire. Après une audience de procédure, à laquelle assistaient 40 avocats pour la défense, le procès a été reporté au 24 octobre, où on jugera sur le fond. Wael Aly, adopté comme membre honoraire par Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique, est un activiste pacifique de la place Tahrir, accusé à tord d'être le leader d'un groupe contre-révolutionnaire ayant poussé la population à la révolte contre l'armée les 8 et 9 avril 2011, et provoqué la mort de deux civils.
L'accusation n'avait pas tenu devant le tribunal militaire, et Wael Abouleil avait été relaxé le 11 mai dernier. Son coaccusé, Tarek Soliman avait été relâché deux jours plus tard mais Wael a été maintenu en prison et poursuivi dans le cadre d'une procédure civile... Pour le même dossier ! Il risque une condamnation de 7 à 25 ans de prison.
Rappel des faits
Depuis le 13 avril dernier en effet, Wael Aly, l'un des principaux organisateurs de la seconde occupation de la place Tahrir, est emprisonné suite à un communiqué du Conseil Suprême des Forces Armées, le 9 avril 2011, publié le matin même qui a suivi l'évacuation brutale de la place Tahrir par l'armée. La veille, le vendredi 8 avril 2011 devait être la journée de consécration de la Confrérie des Frères Musulmans et marquer la fin des manifestations place Tahrir. 1 million de personnes avaient répondu présents à leur appel -ainsi qu'à ceux des Occupants de la Midan Tahrir , de différents groupes et personnalités politiques- pour cette journée de mobilisation. Principaux objectifs de ce rassemblement monstre : le jugement du président Moubarak et des hommes corrompus de son régime. Sans oublier la justice pour les victimes de la répression et les familles des « martyrs de la révolution du 25 janvier ».
Mais un événement inattendu a volé la vedette aux multiples orateurs de cette journée particulière. Surgis comme du néant durant l'après-midi, juste après l'intervention de Safouat Higazi, le célèbre prêcheur des Frères Musulmans, un groupe de sept officiers et soldats de l'armée égyptienne en tenue militaire (vingt-sept en fin de journée, et plus d'une centaine en civil venus de Suez) ont été hissés sur la tribune principale, déchaînant l'ovation générale d'une foule euphorique. Après avoir été portés par un tourbillon de manifestants pour intervenir sur toutes les tribunes de la place Tahrir, les « Officiers libres » ont fini la soirée sur le terre-plein central, entourés par une foule en liesse qui n'a pas réalisé la gravité de la situation.
Ce qui devait donc logiquement arriver arriva ! Dans la nuit du samedi 9 avril, peu après 3h du matin, la police militaire et des commandos sont intervenus pour évacuer la place Tahrir, provocant des scènes de violence urbaine d'une rare intensité : tirs de sommation nourris, voitures incendiées, jets de pierres contre les militaires, et même un « gradé » agressé par la foule en colère. Bilan officiel : deux officiers et deux civils tués. Les films vidéos diffusées sur Youtube sont sans équivoque : l'armée a tiré sur la foule et réprimé violemment les contestataires pour arriver à ses fins.
Mais un événement inattendu a volé la vedette aux multiples orateurs de cette journée particulière. Surgis comme du néant durant l'après-midi, juste après l'intervention de Safouat Higazi, le célèbre prêcheur des Frères Musulmans, un groupe de sept officiers et soldats de l'armée égyptienne en tenue militaire (vingt-sept en fin de journée, et plus d'une centaine en civil venus de Suez) ont été hissés sur la tribune principale, déchaînant l'ovation générale d'une foule euphorique. Après avoir été portés par un tourbillon de manifestants pour intervenir sur toutes les tribunes de la place Tahrir, les « Officiers libres » ont fini la soirée sur le terre-plein central, entourés par une foule en liesse qui n'a pas réalisé la gravité de la situation.
Ce qui devait donc logiquement arriver arriva ! Dans la nuit du samedi 9 avril, peu après 3h du matin, la police militaire et des commandos sont intervenus pour évacuer la place Tahrir, provocant des scènes de violence urbaine d'une rare intensité : tirs de sommation nourris, voitures incendiées, jets de pierres contre les militaires, et même un « gradé » agressé par la foule en colère. Bilan officiel : deux officiers et deux civils tués. Les films vidéos diffusées sur Youtube sont sans équivoque : l'armée a tiré sur la foule et réprimé violemment les contestataires pour arriver à ses fins.
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