Version española El testamento de Dimitris Christoulias http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=7120 |
«Le gouvernement (..) a réduit littéralement à néant mes possibilités de survie, qui étaient fondées sur une retraite honorable pour laquelle j'ai payé seul (sans contribution de l'État) (toute ma vie). Étant parvenu à un âge qui ne me donne pas la possibilité d'une réaction dynamique (sans pour autant exclure que si un Grec attrapait une kalachnikov je n'aurais pas été le second), je ne trouve pas d'autre solution qu'une fin digne, avant que je ne commence à chercher dans les poubelles pour me nourrir. Je pense qu'un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et qu'ils pendront les traîtres sur la place Syntagma, comme les Italiens ont fait avec Mussolini en 1945 (sur la place Loreto de Milan).»
L'arbre devant lequel Dimitris s'est suicidé est devenu un lieu de recueillement et de ralliement
Ce suicide d'un retraité n'est pas le premier en Grèce, où les retraités sont parmi les plus durement frappés par la thérapie de choc imposée par Bruxelles. Mais c'est le plus spectaculaire à ce jour. Il a rappelé aux Grecs une autre action d'éclat : le 19 septembre 1970 Kostas Georgakis, un étudiant en biologie de 22 ans, s'était immolé par le feu sur la place Matteotti de Gènes, en Italie, pour protester contre la dictature des colonels.
Alors que les auto-immolations au Maghreb, au Machrek et en Afrique noire qui se sont succédées en séries après celle de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid le 17 décembre 2011, étaient le fait principalement de jeunes, la vague de suicides par le feu en Europe du Sud concerne surtout des retraités ou des personnes de plus de 50 ans. Mardi, c'est une retraitée italienne de 78 ans qui s'était suicidée suite à l'abaissement de sa retraite de 800 à 600 €.
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