Lundi 7 janvier 2013
Cinq accusés du viol collectif d'une étudiante à New Delhi ont comparu lundi pour la première fois devant un tribunal, à huis clos, dans un climat de tension après cette agression qui a bouleversé le pays.
Âgés de 19 à 35 ans, ils encourent la peine de mort pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une étudiante de 23 ans le 16 décembre dans un autobus.
Selon une source judiciaire interrogée par l'AFP sous le couvert de l'anonymat, deux des auteurs présumés ont offert de collaborer avec la justice, en qualité de témoins, en échange d'une peine plus clémente.
"Un acte d'accusation a été fourni aux accusés et la prochaine audience se tiendra le 10 janvier", a annoncé Namrita Aggarwal, magistrate au tribunal de Saket, dans le sud de Delhi, à l'issue d'une audience à huis clos décidée pour rétablir un semblant d'ordre dans un chaos mêlant avocats et journalistes.
Des avocats rattachés au complexe judiciaire de Saket ont manifesté avant l'audience pour s'opposer à une défense accordée aux accusés, qui vivent pour la plupart dans des bidonvilles de la capitale.
La semaine dernière, des avocats ont jugé "immoral" d'apporter leur conseil aux auteurs présumés, présentés comme étant Ram Singh, Mukesh Singh, Vijay Sharma, Akshay Thakur et Pawan Gupta.
Ils étaient attendus pour la première fois devant la justice jeudi mais n'avaient finalement pas été présentés.
Le sixième accusé, se présentant comme ayant 17 ans, a subi des examens osseux pour vérifier son âge afin qu'il soit jugé par un tribunal pour mineurs.
Les prévenus comparaissent en général plusieurs mois après les faits en Inde mais, dans ce cas particulier, la procédure a été accélérée.
La nature particulièrement ignoble de cette agression a entraîné, fait rare pour ce type de faits divers, des manifestations d'habitants en colère et suscité un vif débat sur les violences infligées aux femmes et l'apathie de la justice et de la police devant ce type de crime restant souvent impuni.
Cinq accusés du viol collectif d'une étudiante à New Delhi ont comparu lundi pour la première fois devant un tribunal, à huis clos, dans un climat de tension après cette agression qui a bouleversé le pays.
Âgés de 19 à 35 ans, ils encourent la peine de mort pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une étudiante de 23 ans le 16 décembre dans un autobus.
Selon une source judiciaire interrogée par l'AFP sous le couvert de l'anonymat, deux des auteurs présumés ont offert de collaborer avec la justice, en qualité de témoins, en échange d'une peine plus clémente.
"Un acte d'accusation a été fourni aux accusés et la prochaine audience se tiendra le 10 janvier", a annoncé Namrita Aggarwal, magistrate au tribunal de Saket, dans le sud de Delhi, à l'issue d'une audience à huis clos décidée pour rétablir un semblant d'ordre dans un chaos mêlant avocats et journalistes.
Des avocats rattachés au complexe judiciaire de Saket ont manifesté avant l'audience pour s'opposer à une défense accordée aux accusés, qui vivent pour la plupart dans des bidonvilles de la capitale.
La semaine dernière, des avocats ont jugé "immoral" d'apporter leur conseil aux auteurs présumés, présentés comme étant Ram Singh, Mukesh Singh, Vijay Sharma, Akshay Thakur et Pawan Gupta.
Ils étaient attendus pour la première fois devant la justice jeudi mais n'avaient finalement pas été présentés.
Le sixième accusé, se présentant comme ayant 17 ans, a subi des examens osseux pour vérifier son âge afin qu'il soit jugé par un tribunal pour mineurs.
Les prévenus comparaissent en général plusieurs mois après les faits en Inde mais, dans ce cas particulier, la procédure a été accélérée.
La nature particulièrement ignoble de cette agression a entraîné, fait rare pour ce type de faits divers, des manifestations d'habitants en colère et suscité un vif débat sur les violences infligées aux femmes et l'apathie de la justice et de la police devant ce type de crime restant souvent impuni.
Les accusés ont comparu un peu plus d'une semaine après la mort de la victime dans un hôpital de Singapour où elle avait été transférée pour tenter d'être sauvée après trois interventions chirurgicales et un arrêt cardiaque en Inde.
La police a fait état d'une "sécurité maximale" pour l'audience, de craintes d'agressions envers les prévenus. Un homme a été arrêté la semaine dernière alors qu'il essayait de placer une bombe à proximité du domicile de l'un d'eux.
Selon les experts judiciaires, la cour devrait transférer l'affaire à un autre tribunal doté de pouvoirs permettant une instruction accélérée.
La victime, dont le nom doit rester anonyme en vertu de la loi en matière de viol, avait passé la soirée au cinéma avec son compagnon, âgé de 28 ans.
Après avoir tenté en vain d'arrêter plusieurs rickshaws, le couple était monté dans un bus habituellement destiné au ramassage scolaire mais qui était occupé par un groupe d'hommes ayant pris le véhicule pour une "virée nocturne".
Les hommes ont alors violé plusieurs fois l'étudiante avant de l'agresser sexuellement avec une barre de fer et de la jeter à moitié nue hors du bus. Son compagnon a lui aussi été passé à tabac et jeté du bus, selon l'accusation et le propre témoignage du petit ami.
Samedi, l'accusation a indiqué que les traces de sang retrouvées sur les vêtements des accusés correspondaient au sang de la victime.
Dans des entretiens à l'AFP et à une chaîne de télévision indienne, le petit ami a dit vendredi son impuissance à sauver la jeune femme face à la cruauté de ses agresseurs. Il a aussi dénoncé le temps perdu par la police et l'indifférence des passants alors que le couple gisait en sang sur la route.
De nombreuses voix, y compris de la part de la famille de la victime, se sont élevées pour que les auteurs soit pendus.
Mardi 8 janvier 2013
Deux accusés vont plaider non coupables
Deux accusés du viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, décédée des suites de l'agression, vont plaider non coupables, a annoncé mardi leur avocat à l'AFP.
"Ils vont plaider non coupables pour tous les chefs d'accusation. Rien n'a encore été prouvé", a déclaré leur conseil, M. L. Sharma. Six personnes, dont une affirmant être mineure, ont été arrêtées après l'agression le 16 décembre et cinq accusés majeurs doivent être jugés pour enlèvement, viol et meurtre.
Les deux suspects que représente cet avocat sont le frère du chauffeur du bus, présenté comme étant Mukesh Singh, et un manoeuvre, Akshay Thakur.
Les cinq accusés, âgés de 19 à 35 ans, ont comparu lundi pour la première fois devant une magistrate d'un tribunal de New Delhi, qui leur a fait lecture à huis clos de l'acte d'accusation.
La prochaine audience a été fixée à jeudi.
Samedi, l'accusation a indiqué que les traces de sang retrouvées sur les vêtements des suspects correspondaient au sang de la victime mais M.L. Sharma a précisé qu'il entendait contester les preuves recueillies par la police, se refusant à plus de commentaires.
Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat qui allait représenter les trois autres suspects.
Une source au sein du tribunal pour enfants de New Delhi a déclaré à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que le cas du sixième accusé, qui dit avoir 17 ans, sera examiné lors d'une audience le 15 janvier, une fois que les résultats des examens osseux décidés par les autorités seront connus.
Mercredi 9 janvier 2013
Un 3e accusé plaidera non coupable
Un troisième accusé dans l'affaire du viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus de New Delhi plaidera non coupable pour les chefs de viol collectif et de meurtre, a indiqué mercredi son avocat.
"Je représente Ram Singh et je plaiderai non coupable", a déclaré à l'AFP l'avocat du suspect, M. L. Sharma, qui défend également deux des autres accusés.
Ram Singh est le chauffeur du bus à l'intérieur duquel l'agression s'est produite.
"Quiconque ayant commis ce crime atroce doit être puni mais mes clients ne sont pas les coupables", a ajouté l'avocat.
Jeudi 10 janvier 2013
L’affaire transférée pour accélérer l’instruction
Les accusés doivent comparaître ce jeudi pour une 2e audience à Saket, dans le sud de New Delhi.
L’affaire de viol collectif d’une étudiante à New Delhi devait être transférée ce jeudi à un tribunal chargé de juger rapidement les cinq auteurs présumés, dont trois ont l’intention de plaider non coupables selon leur avocat.
Les cinq accusés majeurs, âgés de 19 à 35 ans, devaient comparaître jeudi lors d’une deuxième audience convoquée par un tribunal du district de Saket, dans le sud de la capitale, après une première comparution lundi à huis clos conformément à la règle en vigueur dans les affaires de viol en Inde.
Ils plaideront non-coupables
Une source judiciaire a indiqué lundi que l’affaire devait être officiellement transférée jeudi à une autre instance pour permettre une instruction accélérée.
Selon l’avocat de trois des accusés, M.L. Sharma, ses clients ont l’intention de plaider non coupables des chefs d’accusation d’enlèvement, viol et meurtre, lorsque l’affaire aura été transférée.
Les deux autres auteurs présumés n’ont pas encore de conseil tandis que le sixième accusé, 17 ans, devait comparaître devant un tribunal pour enfants.
Vive émotion en Inde
Ce fait divers a révolté l’opinion en Inde et fait descendre dans la rue de New Delhi des milliers de femmes réclamant plus de sécurité et une meilleure prise en compte par la police et la justice des violences sexuelles.
M.L. Sharma a indiqué jeudi qu’il prouverait que ses clients ne sont pas responsables de l’agression mais il a démenti vouloir accuser la victime.
L’avocat rejette la faute sur… les victimes
Dans un récent entretien à Bloomberg, l’avocat jugeait que le petit ami de l’étudiante était « pleinement responsable » de l’agression car le couple n’aurait pas dû se trouver la nuit dans les rues. « Jusqu’à présent je n’ai pas vu un seul exemple de viol d’une femme respectée », affirmait-il également.
L’avocat a toutefois assuré qu’il n’avait pas tenté de diffamer la victime. « J’ai parlé à Bloomberg mais je n’ai rien dit sur la victime. Je leur ai seulement dit que les femmes sont respectées en Inde, qu’elles sont des mères, des sœurs, des amies, mais dites-moi quel pays respecte une prostituée. »
Interrogé pour savoir s’il considérait donc la victime comme une prostituée, cet avocat a répondu : « Non, pas du tout mais je dois protéger mes clients et prouver qu’ils n’ont pas commis ce crime abominable. »
L’affaire transférée pour accélérer l’instruction
Les accusés doivent comparaître ce jeudi pour une 2e audience à Saket, dans le sud de New Delhi.
L’affaire de viol collectif d’une étudiante à New Delhi devait être transférée ce jeudi à un tribunal chargé de juger rapidement les cinq auteurs présumés, dont trois ont l’intention de plaider non coupables selon leur avocat.
Les cinq accusés majeurs, âgés de 19 à 35 ans, devaient comparaître jeudi lors d’une deuxième audience convoquée par un tribunal du district de Saket, dans le sud de la capitale, après une première comparution lundi à huis clos conformément à la règle en vigueur dans les affaires de viol en Inde.
Ils plaideront non-coupables
Une source judiciaire a indiqué lundi que l’affaire devait être officiellement transférée jeudi à une autre instance pour permettre une instruction accélérée.
Selon l’avocat de trois des accusés, M.L. Sharma, ses clients ont l’intention de plaider non coupables des chefs d’accusation d’enlèvement, viol et meurtre, lorsque l’affaire aura été transférée.
Les deux autres auteurs présumés n’ont pas encore de conseil tandis que le sixième accusé, 17 ans, devait comparaître devant un tribunal pour enfants.
Vive émotion en Inde
Ce fait divers a révolté l’opinion en Inde et fait descendre dans la rue de New Delhi des milliers de femmes réclamant plus de sécurité et une meilleure prise en compte par la police et la justice des violences sexuelles.
M.L. Sharma a indiqué jeudi qu’il prouverait que ses clients ne sont pas responsables de l’agression mais il a démenti vouloir accuser la victime.
L’avocat rejette la faute sur… les victimes
Dans un récent entretien à Bloomberg, l’avocat jugeait que le petit ami de l’étudiante était « pleinement responsable » de l’agression car le couple n’aurait pas dû se trouver la nuit dans les rues. « Jusqu’à présent je n’ai pas vu un seul exemple de viol d’une femme respectée », affirmait-il également.
L’avocat a toutefois assuré qu’il n’avait pas tenté de diffamer la victime. « J’ai parlé à Bloomberg mais je n’ai rien dit sur la victime. Je leur ai seulement dit que les femmes sont respectées en Inde, qu’elles sont des mères, des sœurs, des amies, mais dites-moi quel pays respecte une prostituée. »
Interrogé pour savoir s’il considérait donc la victime comme une prostituée, cet avocat a répondu : « Non, pas du tout mais je dois protéger mes clients et prouver qu’ils n’ont pas commis ce crime abominable. »
Source : AFP
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