En attendant la yol hartasi, la feuille de route d'Öcalan
par Orsola Casagrande, il manifesto, 13/8/2009
Orsola Casagrande, journaliste italienne d’Il Manifesto, qui couvre la réalité socio-politique de Turquie et du Kurdistan, a interrogé le responsable du PKK en Europe qui, pour des raisons de sécurité, conserve l’anonymat. Il est prévu que le président du PKK, Abdullah Öcalan, condamné à la prison à perpétuité, présentera demain (15 août) sa « yol haritasi », sa feuille de route, par laquelle il cherche à initier une nouvelle étape politique avec l’État turc. Dans l’entretien, que Gara reproduit, le membre du PKK évalue la situation actuelle.
Quel est le contexte dans lequel naît la yol haritasi ?
Le XXIe siècle est caractérisé par la démocratie, la paix, la liberté, les droits humains, la vie en commun pacifique et la nature comme valeurs communes de l’humanité. C’est donc une époque dans laquelle en de nombreux endroits les questions nationales et ethniques ont été résolues, ou sont en voie de solution, avec des méthodes pacifiques et démocratiques. Par contre, au Kurdistan et en Turquie, depuis 35 ou 40 ans, il y a une guerre entre le peuple kurde avec son avant-garde, le PKK, et le colonialisme de la Turquie. Les deux parties ont essayé d’atteindre leur objectif par la guerre et la violence.
Mais le contentieux demeure irrésolu. Parce qu’une solution n’a pas pu être atteinte par les méthodes de toujours et l’attitude de l’Etat turc refusant de reconnaître l’identité et l’existence d’un peuple comme le kurde. La lutte contre cette dénégation a atteint un certain niveau. En d’autres termes, la guerre et la violence ont joué leur rôle. Le président Abdullah Öcalan a tenté d’aborder de plusieurs manières la question kurde, par l’intermédiaire du dialogue et de la paix. Il s’est toujours senti responsable du peuple kurde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire