par Kourosh ZIABARI, 8/6/2010. Traduit par Isabelle Rousselot et édité par Chloé Meier, TlaxcalaOriginal : Erdogan, the new hero of Islamic world
Recep Tayyip Erdoğan, le Premier ministre turc, a suscité l'admiration internationale après avoir courageusement fulminé contre les dirigeants de Tel Aviv, leur reprochant le massacre des militants pacifistes à bord de la Flottille de la Liberté. Ce convoi d'aide humanitaire se dirigeait vers la bande de Gaza afin de briser le blocus qui dure depuis trois ans dans cette enclave dévastée par la guerre.
Assiégée, la bande de Gaza se bat depuis trois ans contre une situation sociale et économique qui se détériore, et elle a besoin de toute urgence d'une aide humanitaire pour se sortir de la crise à laquelle elle doit faire face. Plus de 80 % de sa population, qui compte 1,5 millions de personnes, vit en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage y atteignait 41,3 % en 2008. Selon le World Food Program (le Programme alimentaire mondial) des Nations Unies, environ 70 % des Gazaouis vivent dans une précarité alimentaire et la grande majorité d'entre eux est dépendante de l'assistance des Nations Unies pour couvrir ses besoins élémentaires.
Assiégée, la bande de Gaza se bat depuis trois ans contre une situation sociale et économique qui se détériore, et elle a besoin de toute urgence d'une aide humanitaire pour se sortir de la crise à laquelle elle doit faire face. Plus de 80 % de sa population, qui compte 1,5 millions de personnes, vit en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage y atteignait 41,3 % en 2008. Selon le World Food Program (le Programme alimentaire mondial) des Nations Unies, environ 70 % des Gazaouis vivent dans une précarité alimentaire et la grande majorité d'entre eux est dépendante de l'assistance des Nations Unies pour couvrir ses besoins élémentaires.
Dessin d'Ali Kahlil, Bahreïn
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 98 % des activités industrielles à Gaza ont été stoppées et le blocus de l'enclave imposé par Israël depuis 2007 a donné lieu à une grave pénurie de carburant, d'argent, de gaz destiné à la cuisine et d'autres approvisionnements fondamentaux.
L'opération militaire menée par Israël à Gaza fin 2008 et début 2009 a provoqué la destruction de plus de 7 500 maisons palestiniennes et le déplacement de plus de 3 500 familles. Comme Tel Aviv empêche l'entrée de matériel d'infrastructure et de construction, les maisons détruites n'ont pas pu être reconstruites et ces 3 500 familles sont toujours sans toit et sans protection. Selon Sameh Habeeb, journaliste et photographe indépendant qui vit à Gaza, les forces israéliennes ont lancé une attaque massive contre les infrastructures de Gaza en juin 2006, après l'emprisonnement d'un soldat israélien, Gilad Shalit, par le Hamas. Shalit est le seul prisonnier israélien incarcéré dans les prisons des autorités palestiniennes, alors que le régime d'Israël détient 7 383 prisonniers palestiniens, dont 340 enfants.
Habeeb rapporte que le pont principal qui relie les zones sud et nord de Gaza a été entièrement détruit lors de l'assaut israélien, de même que l'unique centrale électrique de la bande de Gaza, prise pour cible par un escadron de F16 lors d'un raid sur la ville. Autre construction vitale pour Gaza que les forces israéliennes ont totalement détruite: salah El-Din, la seule autoroute importante de la région. Bien que le gouvernement japonais ait proposé un plan pour la reconstruire, Israël ne n'a jamais donné son feu vert.
Jusqu'à présent, Tel Aviv a bloqué tous les efforts internationaux pour rebâtir Gaza et rénover ses infrastructures en ruine. La majorité des Gazaouis sont privés d'installations sanitaires, d'électricité, d'une éducation correcte, d'eau potable et de denrées alimentaires suffisantes.
Le Premier ministre turc avait déjà déploré précédemment qu'Israël ne permette pas l'entrée dans la bande de Gaza de matériels de construction. « Israël n'autorise toujours pas la reconstruction. La Turquie n'est pas autorisée à construire des écoles, des maisons, des hôpitaux. Les Israéliens laissent entrer de la nourriture et des médicament, mais c'est tout » a-t-il déclaré au Philadelphia Inquirer en 2009.
Précurseur des transformations politiques et de la révolution idéologique en Turquie, Recep Tayyip Erdoğan qui a accédé au pouvoir en raison des origines musulmanes du parti AKP, a engagé de sérieux efforts ces dernières années pour défendre la cause du peuple palestinien. Il est devenu un franc détracteur du régime israélien et a fustigé Tel Aviv à de multiples occasions. En 2009, il a inspiré une admiration mondiale en quittant le débat télévisé organisé dans le cadre du Forum Economique Mondial de Davos (Suisse) et auquel participait également Shimon Peres. Faisant référence au massacre des citoyens palestiniens dans la guerre de Gaza, Erdoğan a accusé le Président israélien de « tuer des gens », puis il est sorti de la pièce furieux, sous les yeux du secrétaire des Nations Unies, le Général Ban Ki Moon, reprochant au modérateur du débat de ne pas l'avoir autorisé à répondre aux fausses déclarations de Shimon Pérès.
Annulant sa visite en Amérique Latine suite aux récents événements qui se sont produits dans la bande de Gaza, Erdoğan a déclaré devant le parlement de Turquie qu'Israël devrait être sévèrement puni pour le meurtre des militants pacifistes dans les eaux internationales : « Le massacre perpétré par Israël sur les bateaux amenant une aide humanitaire à Gaza mérite la réprobation et la condamnation. »
L'opération militaire menée par Israël à Gaza fin 2008 et début 2009 a provoqué la destruction de plus de 7 500 maisons palestiniennes et le déplacement de plus de 3 500 familles. Comme Tel Aviv empêche l'entrée de matériel d'infrastructure et de construction, les maisons détruites n'ont pas pu être reconstruites et ces 3 500 familles sont toujours sans toit et sans protection. Selon Sameh Habeeb, journaliste et photographe indépendant qui vit à Gaza, les forces israéliennes ont lancé une attaque massive contre les infrastructures de Gaza en juin 2006, après l'emprisonnement d'un soldat israélien, Gilad Shalit, par le Hamas. Shalit est le seul prisonnier israélien incarcéré dans les prisons des autorités palestiniennes, alors que le régime d'Israël détient 7 383 prisonniers palestiniens, dont 340 enfants.
Habeeb rapporte que le pont principal qui relie les zones sud et nord de Gaza a été entièrement détruit lors de l'assaut israélien, de même que l'unique centrale électrique de la bande de Gaza, prise pour cible par un escadron de F16 lors d'un raid sur la ville. Autre construction vitale pour Gaza que les forces israéliennes ont totalement détruite: salah El-Din, la seule autoroute importante de la région. Bien que le gouvernement japonais ait proposé un plan pour la reconstruire, Israël ne n'a jamais donné son feu vert.
Jusqu'à présent, Tel Aviv a bloqué tous les efforts internationaux pour rebâtir Gaza et rénover ses infrastructures en ruine. La majorité des Gazaouis sont privés d'installations sanitaires, d'électricité, d'une éducation correcte, d'eau potable et de denrées alimentaires suffisantes.
Le Premier ministre turc avait déjà déploré précédemment qu'Israël ne permette pas l'entrée dans la bande de Gaza de matériels de construction. « Israël n'autorise toujours pas la reconstruction. La Turquie n'est pas autorisée à construire des écoles, des maisons, des hôpitaux. Les Israéliens laissent entrer de la nourriture et des médicament, mais c'est tout » a-t-il déclaré au Philadelphia Inquirer en 2009.
Précurseur des transformations politiques et de la révolution idéologique en Turquie, Recep Tayyip Erdoğan qui a accédé au pouvoir en raison des origines musulmanes du parti AKP, a engagé de sérieux efforts ces dernières années pour défendre la cause du peuple palestinien. Il est devenu un franc détracteur du régime israélien et a fustigé Tel Aviv à de multiples occasions. En 2009, il a inspiré une admiration mondiale en quittant le débat télévisé organisé dans le cadre du Forum Economique Mondial de Davos (Suisse) et auquel participait également Shimon Peres. Faisant référence au massacre des citoyens palestiniens dans la guerre de Gaza, Erdoğan a accusé le Président israélien de « tuer des gens », puis il est sorti de la pièce furieux, sous les yeux du secrétaire des Nations Unies, le Général Ban Ki Moon, reprochant au modérateur du débat de ne pas l'avoir autorisé à répondre aux fausses déclarations de Shimon Pérès.
Annulant sa visite en Amérique Latine suite aux récents événements qui se sont produits dans la bande de Gaza, Erdoğan a déclaré devant le parlement de Turquie qu'Israël devrait être sévèrement puni pour le meurtre des militants pacifistes dans les eaux internationales : « Le massacre perpétré par Israël sur les bateaux amenant une aide humanitaire à Gaza mérite la réprobation et la condamnation. »
Ô Khalid des Turcs, redonne vie au Khalid des Arabes*!
Recep Tayyip Erdoğan
Dessin d' Emad Hajjaj, alias Mahjoob, Jordanie
Tentant d'interpeller la minorité juive de Turquie, Erdoğan a laissé entendre que la réponse de son pays à de tels actes serait ferme et sans complaisance: « L'amitié de la Turquie est solide, mais d'un autre côté, son inimitié est violente. Personne ne doit tester la patience de la Turquie. La nation turque entretient une relation historique d'amitié et de collaboration avec le peuple juif. Ici, en Turquie, les juifs comprennent qui est le véritable responsable de ces évènements.»
Quant au message adressé par Erdoğan à Israël, il est sans ambiguïté: « Le régime sanglant, aujourd'hui au pouvoir en Israël, doit absolument être puni. Même les pirates et les bandits ne touchent pas aux gens non armés, ni aux enfants, ni aux personnes âgés. Eux l'ont fait. Qui plus est, ils tentent, sans aucune honte, de se justifier." La Turquie, qui a annulé ses exercices militaires conjoints avec Israël, est le seul État musulman à maintenir tous ses liens diplomatiques avec Tel Aviv. Les parlementaires ont appelé le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour réduire les liens avec le régime sioniste; le gouvernement paraît favorable à de telles mesures. Il semble que seuls le tourisme et les transactions financières avec Israël - qui profitent à la Turquie - retiennent Ankara de se détacher de Tel Aviv. Selon le Ministre turc de la culture et du tourisme, les citoyens israéliens représentent plus de 2,1 % des 20 millions de touristes qui visitent le pays annuellement.
Erdoğan , qui a avertit fermement Israël que celui-ci risquait de perdre l'un de ses meilleurs amis du Moyen Orient, est en train de gagner une popularité croissante dans le monde musulman grâce à ses récentes déclarations au sujet du régime israélien. Le 2 juin 2010, Reuters a publié un article intitulé « La tension en Israël stimule la popularité de la Turquie auprès des Arabes », consacré à l'estime grandissante pour le Premier ministre turc. On peut y lire : « Déjà populaire pour sa défense de la cause palestinienne, le Premier ministre turc, Tayyip Erdoğan, a suscité une nouvelle vague de sympathie en appelant à ce que l'État juif soit puni pour le raid en mer. Le Conseil de Sécurité de l'ONU a condamné la tuerie. »En fin de compte, en tant que régime globalement haï, Israël semble apporter la popularité et la renommée à ceux qui contestent sa politique et ses actions unilatérales, hypocrites et épouvantables.
Quant au message adressé par Erdoğan à Israël, il est sans ambiguïté: « Le régime sanglant, aujourd'hui au pouvoir en Israël, doit absolument être puni. Même les pirates et les bandits ne touchent pas aux gens non armés, ni aux enfants, ni aux personnes âgés. Eux l'ont fait. Qui plus est, ils tentent, sans aucune honte, de se justifier." La Turquie, qui a annulé ses exercices militaires conjoints avec Israël, est le seul État musulman à maintenir tous ses liens diplomatiques avec Tel Aviv. Les parlementaires ont appelé le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour réduire les liens avec le régime sioniste; le gouvernement paraît favorable à de telles mesures. Il semble que seuls le tourisme et les transactions financières avec Israël - qui profitent à la Turquie - retiennent Ankara de se détacher de Tel Aviv. Selon le Ministre turc de la culture et du tourisme, les citoyens israéliens représentent plus de 2,1 % des 20 millions de touristes qui visitent le pays annuellement.
Erdoğan , qui a avertit fermement Israël que celui-ci risquait de perdre l'un de ses meilleurs amis du Moyen Orient, est en train de gagner une popularité croissante dans le monde musulman grâce à ses récentes déclarations au sujet du régime israélien. Le 2 juin 2010, Reuters a publié un article intitulé « La tension en Israël stimule la popularité de la Turquie auprès des Arabes », consacré à l'estime grandissante pour le Premier ministre turc. On peut y lire : « Déjà populaire pour sa défense de la cause palestinienne, le Premier ministre turc, Tayyip Erdoğan, a suscité une nouvelle vague de sympathie en appelant à ce que l'État juif soit puni pour le raid en mer. Le Conseil de Sécurité de l'ONU a condamné la tuerie. »En fin de compte, en tant que régime globalement haï, Israël semble apporter la popularité et la renommée à ceux qui contestent sa politique et ses actions unilatérales, hypocrites et épouvantables.
* Ghazi Khalid ibn al-Walid (592-642), aussi connu sous le nom de Sayfu al-Läh al-Masiül (l'épée brandie de Dieu), était un Sahabi - un compagnon du Prophète Mohammed - d'une grande intelligence dans l'art de la guerre et l'un des commandants les plus brillants de l'histoire. Il a été particulièrement remarqué pour ses tactiques et ses prouesses militaires lorsqu'il était à la tête des forces du Prophète Mohamed, puis de celles de ses successeurs immédiats, les premiers Califes Rashidun (bien-guidés), Abou Bakr et Omar. C'est sous son commandement que l'Arabie, pour la première fois dans l'histoire, a été unie sous une seule entité politique, le califat.
Baker Alhashki, Jordanie
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