par Μέτωπο Αλληλεγγύης και Ανατροπής Front de Solidarité et de Changement, 29/1/2012.
Traduit par Tlaxcala
« Ni Solon. Ni Jefferson. Ni Rousseau. Ni Gandhi. Toute la culture s’effondre »
« Les places et les rues nous attendent. Sans perdre de temps. Jusqu’à la victoire. Quel qu’en soit le prix ».
Même au temps de l’occupation ottomane, de la défaite de 1897, de la
catastrophe d’Asie mineure, de l’occupation nazie et de la défaite
lors de la guerre civile devant les armes usaméricaines, la Grèce n’a
vécu de tels moments d’avilissement, d’affront, de dévalorisation et
d’effondrement de sa souveraineté.
Le gouvernement allemand a dépassé les limites avec sa proposition
de mettre en place un « Super-Premier ministre » européen, le
« Commissaire au Budget » qui prendra lui-même les décisions sur les
impôts et les dépenses, c’est-à-dire sur le fonctionnement central de
l’État, dont dépendent toutes les politiques : santé, éducation,
politique sociale, politique agricole, développement.
Plus d’élections. Ni de partis. Ni de Constitution. Ni de démocratie. Ni de liberté. Ni de dignité.
La proposition allemande ne s’arrête pas là. Elle en vient à un sadisme extrême.
Elle demande à la Grèce de payer, au prix de ses institutions,
d’abord sa dette, puis ce qu’il lui sera permis d’utiliser pour ses
besoins. Un cadeau en or pour les usuriers, quatre sous pour le peuple.
Ni Solon. Ni Jefferson. Ni Rousseau. Ni Gandhi. Toute la culture s’effondre. Les intérêts avant la société.
Les impérialistes européens n’ont jamais appliqué de telles
mesures, même dans leurs colonies. Ils s’efforçaient de sauver les
apparences.
Le gouvernement allemand a réveillé le passé nazi d’assujettissement et de contrainte.
Manifestation du Front de Solidarité et de Changement à Athènes : "Le gouvernement doit tomber maintenant" |
Où est le Premier ministre grec ? Où sont les ministres ? Où sont les partis gouvernementaux ? Où est le Parlement ?
Où se cachent-ils ?
Les lignes rouges qu’ils avaient tracées ne sont que lignes sur le sable.
Dans une telle Europe, la Grèce n’a pas sa place.
Notre peuple a perdu toute perspective. Il a perdu son optimisme.
Il a perdu sa sécurité. Il a perdu ses droits fondamentaux à vivre.
S’il perd finalement sa dignité, il n’a plus d’avenir. Ce sera son « point final à la ligne ».
L’heure est venue de résister. De dire « Ça ne peut plus continuer ». « Ça suffit comme ça ».
Nous ne reconnaissons aucune dette. Nous pouvons vivre sans vos
prêts, sans vos ordres, sans vos commissaires, sans votre monnaie.
Nous pouvons nous appuyer sur notre travail, dont vous nous avez
privés. Sur notre jeunesse, que vous condamnez. Sur les ressources de
notre pays, que vous mettez à l’encan. Sur notre génie, que vous
méprisez. Sur nos relations avec le reste du monde, que vous contrôlez.
Sur notre solidarité, que vous redoutez.
Les acquis du monde du travail et leur esprit de liberté ne finiront pas à la poubelle de l’Eurozone.
Les places et les rues nous attendent. Sans perdre de temps.
Jusqu’à la victoire. Quel qu’en soit le prix.
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