dimanche 3 janvier 2010

L'abandon des poursuites contre les tueurs de Blackwater indigne même les collabos irakiens غضب عراقي من رفض محكمة أمريكية إدانة بلاك ووتر

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L'abandon des poursuites contre Blackwater indigne l'Irak
LEMONDE.FR avec AFP | 01.01.10 | 16h20
Un juge américain a rejeté, jeudi 31 décembre, les accusations portées contre cinq employés de Blackwater – la plus grande entreprise privée de sécurité utilisée par les Etats-Unis en Irak – accusés d'avoir ouvert le feu à Bagdad sur la foule et tué quatorze Irakiens en 2007 lors d'une mission pour le département d'Etat. Une décision qui aussitôt suscité l'indignation en Irak : "J'ai été vraiment stupéfaite de la décision et j'attends de l'ambassade américaine une copie de la décision du juge", a ainsi affirmé la ministre des droits de l'homme irakienne, Wejdane Mikhaïl. "Ce qui s'est passé a été très mauvais, car tant de personnes innocentes sont mortes, des jeunes, des étudiants, tués par quelqu'un qui aimait tirer sur des gens non armés."
Le juge fédéral Ricardo Urbina a argué dans sa décision que l'accusation avait violé les droits des accusés en utilisant des témoignages livrés alors que les agents de sécurité étaient protégés par l'immunité que leur conférait le gouvernement américain.
"Tous les Irakiens vont être mécontents. Il y a eu tellement de travail de fait pour poursuivre ces gens en justice, je ne comprends pas la décision du juge", explique Mme Mikhaïl. Selon la ministre, les témoignages présentés étaient suffisants pour renvoyer les cinq agents devant la justice américaine. L'un des agents "a raconté ce qui s'était passé place Nousour, comment ils ont tué des gens innocents qui se trouvaient juste dans leur voiture sans aucune arme", insiste-t-elle.
"CONTRECOUP"
Cet incident avait provoqué la colère des Irakiens, qui n'ont eu de cesse d'accuser les agents de sécurité étrangers d'avoir la détente trop facile et d'agir sans retenue et en toute impunité. Après cet incident, le gouvernement a retiré la licence d'exploitation de Blackwater, dont les contrats s'élevaient à des centaines de millions de dollars par an.
Au début de mars, le patron et fondateur de la société américaine de sécurité Xe – le nouveau nom de Blackwater –, Erik Prince, avait annoncé sa démission après la perte du contrat en Irak. Avec leurs convois sillonnant Bagdad à vive allure, leurs gardes ouvrant le feu en l'air pour se faire un passage dans les embouteillages et ses hélicoptères survolant sans cesse le ciel de Bagdad, Blackwater était devenu pour les Irakiens le symbole des agissements controversés des sociétés privées.
Le porte-parole du gouvernement irakien a assuré que l'enquête menée par les autorités irakiennes indiquait sans l'ombre d'un doute que les gardes étaient responsables de la mort des civils irakiens. Le commandant des forces américaines en Irak, Ray Odierno, a dit craindre que la décision du juge américain ait des répercussions sur l'ensemble des sociétés privées. "Ce que je crains, c'est qu'il y ait un contrecoup contre les sociétés de sécurité qui continuent de travailler [en Irak]. Je ne souhaiterais pas être témoin de cela."



L’année Blackwater

par K. Selim - Le Quotidien d’Oran, 2 janvier 2010

L’année Obama est finie ! Revoici l’année Bush avec Barack Hussein à la Maison-Blanche.

Les actualités d’une fin d’année et du début d’une autre sont des sortes de feuilles de route. Depuis quelques jours, on est ramené brusquement à la grande confrontation de l’ère Bush : Al-Qaïda, qui est partout, contre l’Empire qui doit être de manière « préemptive » partout également. Les républicains, qui ont déjà gagné en imposant le respect de l’agenda guerrier de Bush, sont décidés à effacer les « égarements » de la présidence d’Obama en 2009.

Et ce soudain activisme d’Al-Qaïda - de l’Afghanistan au Yémen et dans la zone sahélienne, sans compter la tentative d’attentat contre Northwest Airlines reliant Amsterdam à Detroit - est donc propice à ranger en tant que pures lubies les tergiversations « morales » du président nobélisé - de manière préemptive - par une académie norvégienne politiquement peu naïve. Il faudra donc surveiller pour 2010 les lignes de front déjà en feu.
Et aussi s’attendre à ce que d’autres s’allument, au Proche-Orient notamment.

Mais, c’est du coeur de l’Empire qu’est venu le plus important message en ce début 2010. Un juge américain a tout simplement décidé, apparemment pour une question de forme, d’absoudre les assassins employés par Blackwater qui ont tiré pour le plaisir sur de paisibles Irakiens et en ont tué quatorze. C’est un message impérial fait au nom de la loi. Américaine, s’entend.

Les « bavures » et « dommages collatéraux » américains sont tellement nombreux qu’ils font partie de la routine de la Civilisation armée.
Les organisations humanitaires s’en indignent et l’armée américaine se contente du laconique « enquête en cours », tandis que les Karzaï locaux se lamentent des conséquences électorales. Le scénario est archi-connu.

Il n’en reste pas moins que la décision du juge d’absoudre les assassins de Blackwater est d’une violence inouïe. On n’est pas en présence d’une administration qui sait escamoter les affaires, mais d’une décision de justice qui, derrière une justification de procédure des plus douteuse, a décidé que des assassins récidivistes, impliqués dans diverses atrocités, qui ont accompli leur crime sous les yeux de centaines d’Irakiens, n’étaient pas punissables.

Blackwater, devenue après le massacre des innocents la société de « sécurité Xe », est en définitive une organisation semblable à Al-Qaïda mais totalement protégée par la loi américaine. Il faut peut-être songer à faire de ce premier janvier 2010 le Blackwater Day, ou le jour de Ricardo Urbina, du nom du juge qui a décrété le droit de gangsters à tuer en plein jour. La doctrine Urbina entérine le droit des mercenaires à tuer sans avoir de compte à rendre. Les entreprises de pistoleros qui accompagnent l’armée régulière des Etats-Unis viennent de se voir délivrer la plus satisfaisante des assurances. Ils peuvent continuer à utiliser aveuglément leurs armes contre les Arabes et les musulmans qui sont, bien entendu, tous des suppôts d’Al-Qaïda, l’ennemi si utile de l’Empire.


On attend de voir si ceux qui font semblant de gouverner l’Irak dans la Zone verte à Baghdad vont décider de renvoyer chez eux les sociétés de mercenaires qui sont restées après le départ de Blackwater.
غضب عراقي من رفض محكمة أمريكية إدانة بلاك ووتر
السبت 16 محرم 1431 الموافق 02 يناير 2010
 
الإسلام اليوم/ رويترز
عبرت الحكومة العراقية عن غضبها الشديد إزاء حكم محكمة اتحادية أمريكية بإسقاط جميع الاتهامات الموجهة لخمسة من حراس الأمن التابعين لشركة "بلاك ووتر" بقتل مدنيين عراقيين عام 2007.
وقال علي الدباغ المتحدث باسم الحكومة العراقية في بيان إنَّ الحكم جائر وغير مقبول، مضيفًا أن العراق بدأ في اتخاذ خطوات لمقاضاة شركة الأمن الخاصة التي تعرف الآن باسم (اكس إي سرفيسيز).
ودعا الدباغ إلى استئناف الحكم. ولم يَذكر أي تفاصيل عن كيف؟ وأين سيتخذ العراق إجراءاته القانونية؟
وأسقط قاض اتحادي الاتهامات ضد الحراس المتهمين بقتل 14 مدنيًا عراقيًا في عام 2007 قائلاً: إنَّ الحكومة الأمريكية انتهكت دون مبالاة الحقوق الدستورية للمدعى عليهم.
وكشف الحادث الذي قتل خلاله حراس "بلاك ووتر" مدنيين عراقيين عن النوايا الحقيقية للاحتلال الأمريكي ومن يعاونه في العراق من استهداف وقتل المدنيين دون رحمة.
وقال الدباغ إنَّ الحكومة العراقية تأسف وتشعر بخيبة أمل إزاء قرار المحكمة الأمريكية.
وبعد الاحتلال الأمريكي الذي وقع عام 2003 تمتع الحرس الخاص الذين يقومون بحماية شخصيات أمريكية بالحصانة من الملاحقة القضائية في العراق لكن هذا الوضع انتهى بتوقيع واشنطن وبغداد اتفاقية ثنائية بدأ سريانها عام 2009.
وكان الحراس الخمسة قد تم اتهامهم منذ عام في 14 تهمة قتل و20 تهمة للشروع في القتل وتهمة خرق قواعد استخدام السلاح في حادثة إطلاق للرصاص.
وكان الحادث وقع حينما رافق الحراس قافلة مدججة بالسلاح من أربع مركبات تقل دبلوماسيين أمريكيين عبر العاصمة العراقية في 16 من سبتمبر عام 2007.
وقال عراقي كان في موقع الحادثة التي قتل ابنه فيها إن الحراس فتحوا وابلا من النيران بدون تمييز على سيارات عند مفترق الطرق بالقرب من القافلة.
وقال سيد حاتم وهو مواطن عراقي إن حكم المحكمة جائر لأن الشركة قتلت عراقيين أبرياء.
وأظهرت عناوين صحيفة عراقية أن الحكومة العراقية تعهدت بالعمل على عدم إسقاط القضية.
وفي وقت سابق أقر حارس سادس من "بلاك ووتر" بالذنب في اتهامات بالقتل والشروع في القتل ووافق على التعاون مع المدعين.


Iraq Angered By Blackwater Case Dismissal 
Saturday, Jan 2, 2010 @03:45pm CST

(Baghdad) -- Officials in Iraq are angry over a U.S. federal court's dismissal of all charges in the case against five Blackwater Worldwide security guards accused of gunning down Iraqi civilians in 2007.

An Iraqi government spokesman called the ruling "unjust and unacceptable." He also indicated the Iraqi government had started to take steps to sue the private security company, now called Xe Services.

A federal judge threw out the charges against the guards yesterday, saying prosecutors had recklessly violated the defendants constitutional rights.

Meanwhile, the U.S. Justice Department said it was disappointed by the judge's action.

A spokesman said the government is considering whether to file an appeal.

(Copyright 2010 by VERTEXNews/Newsroom Solutions)



Guardias de Blackwater absueltos por homicidios en Iraq
por Jorge V. Jaime, Prensa Latina, 1-1-2010

Un juez federal estadounidense desestimó cargos por homicidios imputados a la firma de contratistas Blackwater y relacionados con la muerte de civiles en 2007, confirmó hoy la CNN.

  Según el magistrado Ricardo Urbina, fiscales en representación del gobierno armaron un caso nulo al violar enmiendas constitucionales y usar declaraciones de cinco acusados en contra de los propios reos.

Blackwater es una de las tres firmas de seguridad que operan en Iraq -además de Triple Canopy y DynCorp International-, y se beneficia de un convenio de dos mil millones de dólares concedido por Washington.

Su nombre está relacionado con el fatal incidente del 16 de septiembre de 2007, cuando un grupo de sus empleados disparó contra civiles en la plaza Al Nasur, con saldo de 17 muertos.

Autoridades iraquíes se mostraron contrariadas cuando hace un año se tomó la decisión de enjuiciar a los acusados en Estados Unidos, en vez de en Bagdad.

Lamentamos la decisión de Urbina y seguiremos procedimientos de rigor para encausar a los responsables y preservar derechos de los iraquíes afectados, afirmó en la nación árabe el portavoz oficial Ali al Dabagh.


"Gebt mir mein Auge zurück!"

Thomas Pany, 02.01.2010

Der Fall Blackwater: Amerikanische Gerechtigkeit und irakisches Gerechtigkeitsgefühl

Für den Chef der Sicherheitsfirma, die zu diesem Zeitpunkt noch weltweit als Blackwater bekannt war und seit einiger Zeit unter dem weniger auffälligen Namen Xe-Services firmiert (und weiterhin in heiklen Kampfzonen operiert), war der Fall von Anfang an klar: Die Reaktion seiner Angestellten war "angemessen", so Erik D. Prince, CEO von Blackwater USA, am 2.Oktober 2007 vor einem Kongress-Ausschuss (siehe auch Wiedergänger der Prätorianer?).

Am 16.September 2007 hatten Blackwater-Angestellte auf einer belebten Kreuzung "mit Trommelfeuer in verschiedene Richtungen" auf einen vermeintlichen Angriff reagiert. Die wilde Schießerei ("It was hell") traf unschuldige Verkehrsteilnehmer, die zu diesem Zeitpunkt zufällig an diesem Ort waren. Die Folge: 17 Tote und 24 Verletzte.
Der Fall machte weltweit Schlagzeilen; ob Sicherheitsdienst-Mitarbeitern sich vor Gericht veranworten müssen und wenn ja vor welchem, was die "Privaten" künftig im Irak dürfen, sind nur ein paar Stichpunkte aus dem monatelangen Streit, der sich nach dem Blackwater-GAU zwischen der amerikanischen und der irakischen Regierung entwickelt hat. Bis hin zum SOFA-Abkommen, dem wurde das Problem der Sicherheitsfirmeneinsätze in verschiedenen Vereinbarungen und Regelungen durchdekliniert.
Der Skandal ist lebendig geblieben. Das zeigt sich jetzt, mehr als 2 Jahre nach der Schießerei. Ein US-Gericht hat aktuell fünf der beteiligten Blackwater-Angestellten freigesprochen. Für die Iraker ist das völlig unverständlich. Nicht nur für die Opfer, die sich unversöhnlich zeigen:

"They're letting the criminals who killed and burned people inside their cars escape? How can I forget what they did to my body with bullets (...) I'll be ready to reconcile with the Americans when they bring me back my eye.
Auch Politiker zeigten sich verblüfft:

"I don't understand why the judge took this decision. They killed innocent Iraqi people that were just in their cars without any weapons. I am very astonished. So many innocent Iraqis – young, students – were shot by someone who liked to shoot unarmed people."
Wejdan Mikhail, irakische Ministerin für Menschenrechte
Dass sich Richter Ricardo M. Urbina des Bundesgerichts in Washington die Mühe machte, den vor den Kopf stoßenden Freispruch auf 90 Seiten zu erklären, um das Urteil zu begründen, wird die öffentliche Meinung im Irak kaum kümmern. Dort wird man sich vor allem darin bestätigt sehen, "dass irakische Leben für die Amerikaner weniger wert sind" und Blackwater von Anfang an einen Persilschein ausgestellt bekam.
Die irakische Regierung will Widerspruch einlegen und mit diplomatischen Druck sicherstellen, dass den Opfern "Gerechtigkeit" widerfahre.
Dass es theoretisch Wege dahin gebe, soll im Urteil des Richters genau nachzulesen sein. Richter Urbina habe deutlich gemacht, wie ein erfolgreicher Widerspruch rechtlich aussehen müsste, heißt es in der New York Times. Sein Freispruch gründet demnach auf einem Verfassungsgrundsatz, wonach die Regierung nicht verlangen kann, dass ein Angeklagter gegen sich selbst aussagt. Die Vorwürfe gegen die Blackwater-Mitarbeiter, wie sie die Staatsanwaltschaft ausgearbeitet habe, würden aber maßgeblich auf jenen Berichten gründen, die die Mitarbeiter als Vertragspartner der Regierung unmittelbar nach dem Vorfall abgeben mussten.
Offensichtlich stand jedoch nicht nur der Verfassungsgrundsatz einer Verurteilung im Wege, sondern Pfusch der Anklage und damit auch der politische Wille. Es heißt, dass es eine Abmachung zwischen den Blackwater-Mitarbeitern und der Regierung gegeben habe, wonach die Aussagen nicht zu ihrem Schaden verwendet werden dürfen, wie "dies den Blackwater-Leuten bei der Vernehmung so versprochen worden sei".
Zum anderen, so der Bericht der New York Times, wurde die Staatsanwaltschaft schon zwei Wochen nach der Schießerei darauf aufmerksam gemacht, dass man sich bei der Anklage nicht maßgeblich auf die Berichte der Blackwater-Mitarbeiter stützen dürfe:

Less than two weeks after the shootings in Nisour Square in Baghdad in September 2007, lawyers at the State Department, which employed the guards, expressed concern that prosecutors might be improperly using the compulsory reports in preparing a criminal case against them, according to the decision.
Stellt sich die Frage, was eigentlich aus dem irakischen Untersuchungsbericht geworden ist, der ziemlich bald schon zum Ergebnis kam, dass die Blackwater-Angestellten nicht, wie von ihnen behauptet, aus Notwehr ihre wilden Salven abgaben.
Artikel-URL: http://www.heise.de/tp/r4/artikel/31/31806/1.html

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