La marche doit continuer jusqu'à l'aboutissement de la révolution23 mars 2011
Après avoir milité 25 ans dans la clandestinité, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie vient d'être enfin légalisé. Ce n'est pas seulement une victoire de ses militantes et militants, mais aussi celle des travailleurs et de l'ensemble du peuple tunisien.
Cet événement a une portée symbolique importante, c'est un fruit parmi d'autres de la révolution du 14 janvier qui a fait chuter Ben Ali, imposé le droit d'organisation et inauguré une ère nouvelle pour la Tunisie et son peuple.
Le PCOT a été créé le 3 janvier 1986, jour du deuxième anniversaire du soulèvement glorieux du pain, une façon d'afficher notre détermination à lier notre sort à celui du peuple tunisien, à défendre ses intérêts et ses aspirations légitimes pour une vie digne, où règnent liberté, démocratie et justice sociale. Le PCOT a traduit ces engagements dans son programme politique et ses pratiques militantes, sous le slogan de la « révolution démocratique nationale et populaire », il a continué à le défendre au prix de sacrifices énormes : Nabil Barakati est mort en martyre, des centaines parmi nos militantes et militants ont été torturés, emprisonnés et privés de leurs droits les plus élémentaires, plusieurs d'entre eux ont connu l'exil.
Notre Parti a accompagné notre peuple durant un quart de siècle, faisant de la chute de la dictature un objectif primordial, considérant qu'elle constitue un obstacle majeur à l'émancipation du peuple et à la renaissance de la patrie. Le Parti avait entièrement confiance en notre peuple, il a lutté contre la pensée réactionnaire qui le sous-estimait, l'accusait d'impuissance et de résignation. Il a continuellement œuvré pour élever sa conscience et l'organiser selon ce que permettait l'action clandestine et l'absence de libertés. Il a été de toutes ses luttes et contribué à unir l'opposition pour garantir la victoire contre la dictature.
La révolution du 14 janvier est le couronnement de plus de 20 ans de lutte et de sacrifices du peuple tunisien, de ses enfants avec leurs différentes tendances idéologiques et politiques, opposantes à la dictature, qu'ils soient organisés dans les partis, associations et organisations syndicales et de défense des droits humains ou non organisés.
Cette révolution a pris plusieurs dimensions, c'est une révolution politique contre la tyrannie et l'assujettissement, une révolution sociale contre l'exploitation et la corruption, une révolution patriotique pour la dignité. La révolution ne s'est pas arrêtée en Tunisie, elle s'est étendue à d'autres pays arabes, où les peuples se soulèvent contre des régimes tyranniques et corrompus et les font chuter l'un après l'autre.
La révolution du 14 janvier n'est pas encore achevée car elle n'a pas atteint tous ses objectifs, malgré le chemin parcouru. Les forces réactionnaires la guettent et tentent de la faire avorter, soutenues en cela par les États-Unis et la France, elles veulent la réduire à une simple réforme de l'ancien régime, sans pour autant toucher ses fondements et ses bases économiques et sociales. La question fondamentale dans toute révolution c'est le pouvoir, et tant que les catégories qui ont fait la révolution ne détiennent pas le pouvoir, on ne peut conclure à son achèvement et sa victoire. C'est le cas en Tunisie où le peuple s'est soulevé mais n'a pas encore obtenu le pouvoir.
Dans la première phase de la révolution, le peuple a fait chuter le dictateur. Dans la deuxième phase qui concerne la victoire contre la dictature, le peuple est parvenu, grâce à sa vigilance et sa détermination, à faire chuter le gouvernement Ghanouchi et à imposer la revendication d’une assemblée constituante et la dissolution du RCD et de la police politique. Il a également élargi le champ des libertés d'expression et d'organisation de manière considérable.
Pourtant, le pouvoir demeure entre les mains des forces réactionnaires, implantées dans les différents appareils et institutions, leurs intérêts économiques sont toujours épargnés. Ces forces commettent des crimes contre le peuple (agressions, saccages, troubles..). Elles tentent de fissurer son union en attisant les visées tribales régionalistes et religieuses; elles tendent à le dissuader de poursuivre la révolution et la réalisation de ses objectifs en semant la peur et la terreur.
La présidence intérimaire et le gouvernement provisoire s'évertuent à saboter la légitimité révolutionnaire et rejettent tout contrôle de leurs décisions dans l'intérêt des ennemis de la révolution (nomination des délégués, des responsables sécuritaires, au sein de la justice...). Ils ont refusé de traiter avec « le conseil national de protection de la révolution » qu'ils ont remplacé par une « instance » dont ils ont désigné les membre de façon unilatérale, de même la décision de dissoudre le RCD peut être anéantie par le retour de ce parti sous de nouvelles formes, c'est aussi le cas pour la décision de dissolution de la police politique qui est entourée de doutes et soulève de sérieuses interrogations sur son application.
Les masses populaires, particulièrement à l'intérieur du pays, commencent à avoir le sentiment que rien n'a changé dans leur vie politique et leurs conditions sociales, que leur révolution est entrain d'être volée. C'est un sentiment légitime aux raisons compréhensibles. L'ancien régime est toujours en place, avec son appareil et son administration. Le gouvernement provisoire n'a pris aucune mesure urgente nécessaire pour atténuer le poids du chômage, de la cherté de la vie, de la dégradation du service public qui frappent les régions qui ont en plus subi la répression et le pillage avant et pendant de le déclenchement de la révolution. C'est le cas du bassin minier, de Skhira, de Benguerdane et de bien d'autres régions.
Le parti communiste des ouvriers de Tunisie considère que la révolution n'est pas achevée, le peuple tunisien doit rester vigilant pour écarter les dangers qui la menacent. La poursuite de la mobilisation, la conservation et la dynamisation du « conseil national de protection de la révolution », et de ses comités locaux sont des missions urgentes aujourd'hui.
Aujourd'hui, le peuple demeure le seul capable d’exercer un contrôle sur la présidence intérimaire et le gouvernement provisoire, il a le droit de surveiller et de demander des comptes.
L'élection de « l'assemblée constituante » est un rendez-vous important dans la période à venir, les travailleurs, les couches laborieuses et l’ensemble de notre peuple peuvent, en lien avec le PCOT et l’ensemble des forces démocratiques et révolutionnaires, en faire un moment décisif pour imposer la volonté du peuple et donner un coup d'arrêt aux ennemis de la révolution.
Ceci ne peut être réalisé sans une mobilisation immédiate pour reporter la date des élections et les espacer des dates des examens, afin de permettre au peuple et aux forces politiques de bien s'y préparer, étant donné l'importance des questions que l'assemblée constituante va sceller.
Il faut également préparer un terrain politique propice, par l'assainissement de l'administration, de la justice, des médias, par la dissolution effective de la police politique et l'instauration d'une loi électorale qui tranche la question du financement des partis, pour garantir la transparence et l'égalité entre tous les participants et éviter que ces élections soient entachées de corruption.
La nature de la période transitoire n'empêche aucunement la nécessité de prendre des mesures économiques et sociales urgentes, surtout en faveur des chômeurs, des régions délaissées malgré leur richesses et leur potentiel.
Le gouvernement de transition continue à s'accrocher au budget décidé sous Ben Ali, dont une importante partie est prévue pour le ministère de l'intérieur et pour le remboursement de la dette contractée par la dictature. Pourquoi ce gouvernement ne procède pas à l'annulation de la dette ou du moins sa suspension un temps, comme cela a été le cas dans les pays ayant vécu le même schéma que la Tunisie? Pourquoi ne pas consacrer toute son montant pour améliorer le quotidien du peuple? Pourquoi ce budget n'est-il pas révisé en fonction des nouvelles priorités?
La révolution tunisienne s'est étendue à de nombreux pays arabes. Le dictateur d'Égypte a été déchu, alors qu'au Yémen et au Bahreïn les soulèvements populaires sont atrocement réprimés par les régimes autoritaires avec l'aide de l'Arabie saoudite au Bahreïn. A côté de chez nous, le peuple libyen s'est soulevé contre ses tortionnaires, mais les choses prennent une tournure grave avec l'intervention des États-Unis et de leurs alliés, sous couvert de la protection des civils. L'administration américaine n'a guère évoqué l'assassinat de civils au Yémen et au Bahreïn, comme elle ne l'a jamais fait pour Gaza, pour le Liban ou pour l'Irak et l'Afghanistan qu'elle occupe. Et Sarkozy n'a-t-il pas soutenu le dictateur tunisien jusqu'au dernier moment?
Ce qui pousse Obama, Sarkozy et Cameron à intervenir c'est la course effrénée pour partager le pétrole libyen, après l’avortement de sa révolution. Nous soutenons le peuple libyen dans son soulèvement, mais nous sommes contre toute intervention étrangère qui non seulement nuira à la révolution en Libye mais aussi en Tunisie et dans tous les pays arabes. Nous sommes opposés à l'utilisation de notre territoire ou de notre espace aérien dans l'agression conte la Libye. Les colonialistes américains, français et anglais n'ont aucun intérêt dans le triomphe des révolutions arabes vu le danger que cela représente pour eux.
- Vive la révolution du peuple tunisien.
- Que la révolution continue jusqu'à l'aboutissement de ses objectifs.
- Que le pouvoir soit au peuple.
- Vivent les soulèvements des peuples arabes pour la liberté et la dignité.
Parti communiste des ouvriers de Tunisie
Tunis, le 23 mars 201 |
لتستمرّ المسيرة حتّى تحقيق أهداف الثّورة 23 مارس 2011 بعد 25 سنة من النضال السري، تمّ أخيرا تشريع حزب العمال الشّيوعي التونسي. إن هذا التشريع لا يمثل انتصارا لمناضلات الحزب ومناضليه فحسب بل كذلك للعمال والكادحين والشعب التونسي عامة. وما يعطي مغزى خاصا لهذا التشريع هو أنه جاء ثمرة من ثمار ثورة 14 جانفي التي أطاحت ببن علي وفتحت عهدا جديدا لتونس وشعبها وفرضت حق التنظّم. وإنه لشرف لنا أن يكون الاعتراف بحزبنا موشحا بدماء الشهداء الذين فدوا الحرية بحياتهم. لقد تأسس حزب العمال يوم 3 جانفي 1986 أي في الذكرى الثانية لانتفاضة الخبز المجيدة وفي ذلك تصميم على الربط بنضال الشعب التونسي وعلى الدفاع عن مصالحه وطموحه المشروع إلى حياة كريمة فيها الحرية والديمقراطية والعدالة الاجتماعية. وقد ترجم حزب العمال ذلك في برنامجه السياسي وممارسته النضالية وصاغه في شعار "الثورة الديمقراطية الوطنية والشعبية"، وظل يدافع عنه بتماسك رغم ما كلفه ذلك من تضحيات جسيمة، فاستشهد نبيل البركاتي واعتقل المئات من مناضلاته ومناضليه وعذبوا وسجنوا وحرموا من أبسط الحقوق، وعرف العديد منهم المنفى. لقد رافق حزب العمال الشعب التونسي خلال ربع القرن الأخير وجعل على رأس أهدافه إسقاط الدكتاتورية، العائق الرئيسي أمام تحرر الشعب ونهضة الوطن. وقد وثق الحزب بالشعب التونسي وقاوم الأفكار الرجعية التي تستهين به وتتهمه بالعجز والاستكانة وظل يعمل على توعيته وتنظيمه بقدر ما تسمح به ظروف النشاط السري وانعدام الحريات وحضر في كل النضالات التي خاضها ولم يدخر أي جهد في الإسهام في توحيد صفوف المعارضة لضمان الانتصار على الدكتاتورية. لقد جاءت ثورة 14 جانفي تتويجا لأكثر من 20 سنة من النضال والتضحيات لأبناء الشعب التونسي وبناته من مختلف النزعات الفكرية والسياسية المعارضة للدكتاتورية سواء كانوا منظمين في أحزاب وجمعيات ومنظمات وهيئات نقابية وحقوقية أو غير منظمين. ولقد كسبت هذه الثورة أبعادا عدة فهي ثورة سياسية ضد الاستبداد والقهر، وثورة اجتماعية ضد الاستغلال والفساد، وثورة وطنية من أجل الكرامة والعزة. ولم تتوقف الثورة في تونس بل امتد تأثيرها إلى باقي البلدان العربية التي ما انفكت شعوبها تنتفض ضد أنظمة الاستبداد والفساد التي تحكمها وتطيح بها الواحد بعد الآخر. إن ثورة 14 جانفي لم تنته لأنها لم تـُكمل مهامها بل إنها ما تزال، رغم الخطوات المقطوعة، قي منتصف الطريق وما تزال القوى الرجعية تتربص بها وتعمل على إجهاضها بدعم من الولايات المتحدة الأمريكية وفرنسا وحصرها في مجرد عملية إصلاح للنظام القديم دون المساس بأسسه وبقاعدته الاقتصادية والاجتماعية. إن المسألة الأساسية في كل ثورة هي مسألة السلطة، وطالما أن الطبقات والفئات التي قامت بالثورة لم تستلم السلطة فإن الثورة لا يمكن اعتبارها قد انتهت أو انتصرت. و هذا هو الحال في تونس إذ ثار الشعب دون أن يحصل بعد على الحكم. لقد أطاح الشعب التونسي بالدكتاتور في الطور الأول من الثورة. وفي الطور الثاني منها المتعلق بالإطاحة بالدكتاتورية تمكن الشعب بفضل يقظته وإصراره من إسقاط حكومة محمد الغنوشي ومن فرض شعار المجلس التأسيسي وحل التجمع الدستوري والبوليس السياسي، كما فرض مساحات هامة من حرية التعبير والتنظم الحزبي والجمعياتي. ولكن السلطة ما تزال مع ذلك بيد القوى الرجعية المتغلغلة في مختلف الأجهزة والمؤسسات علاوة على أن مصالحها الاقتصادية لم تمسّ. إن هذه القوى ترتكب الجرائم في حق الشعب (اعتداءات، تخريب، بث الفوضى...) وتحاول ضرب وحدته عبر إثارة النعرات القبلية والجهوية والعقائدية وبث الخوف والرعب بينه لثنيه عن مواصلة الثورة و تحقيق أهدافه. إن الرئاسة المؤقتة والحكومة الانتقالية الحاليّتين تعملان على ضرب الشرعية الثورية وترفضان أيّة رقابة على ما تتخذانه من إجراءات وقرارات تصبّ في مصلحة أعداء الثورة (تعيين المعتمدين والمسؤولين الأمنيين وفي القضاء...). وقد رفضتا التعاطي مع "المجلس الوطني لحماية الثورة" وعوّضتاه بـ"هيئة" عيّنتا أعضاءها دون أيّ تشاور أو توافق خدمة لأهدافهما. وحتّى ما قرّر من حل للحزب الحاكم فقد يجهض بعودة هذا الحزب في أشكال جديدة وكذلك الأمر بالنسبة إلى حل البوليس السياسي الذي تحوم شكوك حول مدى جدية تنفيذه. إن جماهير الشعب وخصوصا في المناطق الداخلية أصبحت تشعر بأن لا شيء تغيّر في حياتها السياسية كما في واقعها الاجتماعي وبأن ثورتها تفتك منها، وهو شعور له ما يفسّره وما يبرّره، إذ أن النظام القديم مازال قائما بأجهزته وإدارته كما أن الحكومة لم تتخذ من الإجراءات العاجلة والضرورية بما من شأنه أن يخفف وطأة البطالة وغلاء المعيشة وتردّي الخدمات الاجتماعية في تلك المناطق التي تضرّرت فوق ذلك من القمع والنهب أيام اندلاع الثورة، وحتى قبلها، كما هو الحال في منطقة الحوض المنجمي والصخيرة وبن قردان وغيرها. إن حزب العمال يعتبر أن الثورة لم تنته وأن الشعب التونسي مدعوّ إلى الانتباه إلى المخاطر المحدقة بثورته لدرئها. إن مواصلة التعبئة والحفاظ على "المجلس الوطني لحماية الثورة" وتفعيله وعلى المجالس الجهوية والمحلية التابعة له وتدعيمها، هي من أوكد المهام اليوم. إن الرئاسة المؤقتة والحكومة الانتقالية لم يبق من رقيب عليهما سوى الشعب الذي من حقه أن يراقب ويحاسب. ويمثل انتخاب "المجلس التأسيسي" لحظة مهمة في الفترة القادمة بإمكان العمال والكادحين والشعب عامة تحويلها، بمعية حزب العمال وبقية القوى الثورية والديمقراطية،إلى محطة حاسمة لفرض الإرادة الشعبية وتوجيه ضربة فاصلة لأعداء الثورة. ولا يمكن أن يتحقق ذلك إلا بالعمل السريع من أجل تأجيل موعد الانتخابات وإبعادها عن موعد الامتحانات وتمكين الشعب ومختلف القوى السياسية من الاستعداد الجيّد لها بالنظر إلى أهمية القضايا التي سيحسمها المجلس التأسيسي، ومن أجل إعداد المناخ السياسي المناسب لإجرائها من تطهير للإدارة والقضاء والإعلام وحل فعلي لجهاز البوليس السياسي وسن قانون انتخابي وحسم مسألة تمويل الانتخابات لضمان الشفافية والإنصاف بين مختلف المشاركين وسد الباب أمام إفسادها بالإرشاء. إن طبيعة الفترة الانتقالية لا تنفي ضرورة اتخاذ إجراءات اقتصادية واجتماعية عاجلة لفائدة الشعب وخصوصا لفائدة المعطلين عن العمل والجهات المهمشة رغم ما فيها من ثروة وطاقات. إن الحكومة الانتقالية مازالت متشبثة بالميزانية التي كانت أُقرّت في عهد بن علي والتي تخصّص قسما كبيرا لوزارة الداخلية ولتسديد الديون التي اقترضتها الدكتاتورية. فلماذا لا تـُلغى هذه المديونية أو على الأقل يقع تعليقها لمدة كما حصل في عدة بلدان و تصرف قيمتها للنهوض بأوضاع الشعب؟ ولماذا لا تراجع الميزانية وفقا للأولويات الجديدة؟ إن الثورة التونسية امتدّ تأثيرها إلى عدة أقطار عربية أخرى. فقد أطيح بدكتاتور مصر وتشهد اليمن والبحرين انتفاضات شعبية عارمة تصدّت لها السلطات المحلية بالحديد والنار حفاظا على نفسها مستعينة كما هو الحال في البحرين بالرجعية السعودية. وفي جوارنا انتفض الشعب الليبي ضد جلاديه ولكن الأمور تتخذ الآن منحى خطيرا بتدخل الولايات المتحدة الأمريكية وحلفاؤها بغطاء أممي وبذريعة حماية المدنيين. إن الإدارة الأمريكية لم تثر مسألة تقتيل المدنيين لا في البحرين ولا في اليمن كما لم تثرها في السابق في غزة أو لبنان أو في العراق وأفغانستان اللذين تحتلهما. وساركوزي ألم يساند دكتاتور تونس إلى آخر لحظة؟ إن ما يدفع أوباما وساركوزي وكاميرون إلى التدخل هو السعي المحموم إلى اقتسام النفط الليبي بعد الالتفاف على الثورة. إننا مع الشعب الليبي في انتفاضته ولكننا ضد أي تدخل أجنبي من شأنه أن لا يضر الثورة في ليبيا فحسب ولكن في تونس وفي كافة البلدان العربية أيضا كما أننا ضد أي استعمال لأراضينا أو مجالنا الجوي في العدوان على ليبيا. إن الاستعماريين الأمريكيين والفرنسيين والإنجليز ليست لهم أية مصلحة في انتصار الثورة في البلدان العربية لما فيها من خطر على مصالحهم. عاشت ثورة الشعب التونسي
لتستمر الثورة حتى تحقيق أهدافها
لتكون السلطة للشعب
عاشت انتفاضات الشعوب العربية من أجل الحرية و الكرامة تونس في 23 مارس 2011
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