Par ISM-France, 1-11-2012
François Hollande a
donc reçu le premier ministre de l'Etat sioniste mercredi 31 octobre à l'Elysée.
Lors de la conférence de presse qui a suivi leur rencontre, les deux dirigeants
ont fait assaut d'amabilités, exprimant leurs convergences de vues, entre autres
sur l'Iran. Un Iran doté de l'arme nucléaire "est une menace qui ne peut pas
être acceptée par la France", a déclaré F. Hollande. "Nous avons fait
voter plusieurs sanctions et nous sommes prêts à en faire voter d'autres, autant
qu'il sera nécessaire. Nous voulons avoir des actes et des gestes concrets"
apportant "la preuve qu'il y abandon de cette recherche" d'une arme
nucléaire, a-t-il ajouté. Faut-il rappeler à F. Hollande que la véritable
menace, c'est l'arme nucléaire que détient l'Etat sioniste belliqueux, qui
contrairement à l'Iran, refuse toute inspection de ses installations par l'AIEA
et n'a pas signé le Traité sur la non-prolifération des armes atomiques ?
En prévision des prochaines élections
législatives que l'Etat sioniste organisera le 22 janvier
2012, Netanyahu est venu sans vergogne faire son cirque sur la reprise du
"processus de paix" et des négociations avec les Palestiniens, insistant sur sa
détermination de les ouvrir "sans conditions", accusant ainsi
implicitement les Palestiniens d'être les empêcheurs de faire la paix puisque le
président de l'Autorité palestinienne Abbas refuse, depuis 2010, de les
reprendre tant que l'expansion de la colonisation en Cisjordanie occupée ne sera pas
gelée.
"Je n'ai aucune condition (...). Si vous voulez tester cela,
le président Hollande peut inviter le président (de l'Autorité palestinienne
Mahmoud) Abbas à l'Elysée, je le rencontrerai là,", a dit B. Netanyahu lors
du point de presse.
"Voilà une belle proposition,", s'est
empressé de répondre F. Hollande. Faut-il lui rappeler la colonisation acharnée
de la terre palestinienne et les centaines de colonies illégales en pleine
expansion qui hébergent plus de 500.000 envahisseurs proliférant et prospérant
sur les terres volées aux Palestiniens indigènes ? Faut-il lui rappeler que les
Palestiniens vivent quotidiennement sous le joug d'une occupation militaire
impitoyable ? Faut-il lui rappeler qu'il ne pourra pas y avoir de "processus de
paix" tant que justice ne sera pas rendue aux Palestiniens ?
Toujours en symbiose touchante avec le
criminel sioniste qui, il y
a à peine deux semaines, autorisait une énième attaque de la Bande de Gaza qui a fait 15 martyrs et des
dizaines de blessés, et qui en aurait fait sûrement beaucoup plus sans la
riposte courageuse de la résistance palestinienne, Hollande a apporté son
soutien à Netanyahu en conseillant aux Palestiniens de ne pas "aller
chercher à l'ONU ce qu'ils ne peuvent pas obtenir par la négociation",
faisant référence à la requête de l'autorité palestinienne d'un statut d'Etat
non-membre à l'Assemblée générale des Nations-Unies, qui lui permettrait
d'engager des procédures contre l'entité sioniste à la Cour pénale
internationale, par exemple. Faut-il lui rappeler qu'un peuple occupé n'a pas à
négocier avec son occupant, mais à s'en débarrasser par tous les moyens à sa
disposition jusqu'à reconquérir son droit à l'auto-détermination et à vivre,
dignement et librement, sur sa propre terre ?
Aujourd'hui à Toulouse, F.
Hollande accompagne B. Netanyahu à une cérémonie d'hommage aux victimes juives
de Mohammed Merah. Faut-il lui rappeler qu'en mars dernier, à Toulouse et à
Montauban, ce ne sont pas uniquement un enseignant et trois enfants
franco-israéliens qui ont été tués, mais aussi Imad Ibn-Ziaten, Abel Chennouf et
Mohamed Legouad (photos ci-dessous), tous trois français d'origine maghrébine
?
Que Netanyahu ne veuille se recueillir que
devant des victimes juives, soit. Qu'attendre de plus du dirigeant d'une petite
entité coloniale qui s'acharne depuis plus de 60 ans au nettoyage ethnique d'un
peuple indigène ? Mais que le Président français se prête à une
instrumentalisation islamophobe téléguidée par un chef d'Etat étranger, c'est
inacceptable. Et c'est un signe de plus qu'une partie de la gauche française
reste gangrénée par l'idéologie colonialiste.
Les militants
pro-palestiniens ont réagi dignement devant ces parades écœurantes. Des
centaines de manifestants se sont rassemblées à Paris, Toulouse et Montauban,
pour protester contre la visite du chef de l'entité raciste, génocidaire et
illégitime et lui crier haut et fort qu'il n'est pas le bienvenu.
A Toulouse et à Montpellier, c'est aux cris de "Etat d'Israël Etat criminel, Hollande
complice", "Sionistes racistes, c'est vous les terroristes" ou
"Il doit finir le temps des colonies, Israël hors de Palestine" que les
manifestants ont protesté contre la politique de l'Etat d'apartheid
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