Des manifestants parisiens démantèlent "un paradis fiscal"
Les manifestants ont démantelé leur installation symbolisant un paradis fiscal à l'aide de trois pelles ; des billets factices de 5.000 Euros barrés de la mention "net d'impôt", qui avaient été lancés en l'air, jonchaient le sol © AFP PHOTO BERTRAND GUAY
Avant le sommet du G20 prévu jeudi à Londres, plusieurs manifestations se sont déroulées simultanément samedi dans plusieurs capitales européennes - notamment à Londres, Paris, Berlin et Francfort - essentiellement à l'appel de mouvements issus de la mouvance altermondialiste.
Dans la capitale française, plusieurs centaines de personnes, 400 selon la police et 700 selon les organisateurs, ont notamment procédé au "démantèlement symbolique d'un paradis fiscal". Celui-ci avait été symboliquement installé près de la place de la Bourse, sur le trajet du cortège : mini-plage de sable, deux palmiers en pot, deux transats occupés par des hommes en tongs et chemise à fleurs.
Décidés à montrer "combien il est facile d'en finir avec un paradis fiscal", les organisateurs ont ensuite démantelé leur installation en ramassant le sable avec trois pelles. Des billets factices de 5.000 euros barrés de la mention "net d'impôt" ont aussi été répandus par terre ou lancés en l'air. Derrière une banderole proclamant "G20 : les peuples avant les banquiers. Nous ne paierons pas leur crise", le cortège a défilé pendant deux heures de la place de l'Opéra à la place des Victoires, proche de la Banque de France. Quelque 30 organisations ont appelé à manifester, dont Agir ensemble contre le chômage, Attac, la Ligue des droits de l'homme, le DAL, le Mrap, la FSU ou Solidaires (syndicats Sud), soutenues par des partis de gauche (NPA, Parti de gauche, PCF ou les Verts). "G20, sommet des injustices", "paradis fiscaux, paradis d'escrocs", "ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise du capitalisme, c'est au patronat de payer leur crise", pouvait-on lire sur des pancartes. Deux manifestants s'abritaient de la pluie sous des parapluies portant l'inscription "Chômage année noire".
Selon Pierre Khalfa de Solidaires, "le G20 va colmater les brèches du système financier sans remettre en cause la place de l'industrie financière ni le partage des richesses". "Il ne suffira pas que le G20 fasse une petite liste noire de paradis fiscaux excluant la Suisse ou le Luxembourg, il faudra s'en prendre aux utilisateurs, qui existent aussi à Paris, comme BNP Paribas ou Lagardère", a commenté Jean Merckaert du Comité catholique contre la faim et pour le développement. La crise se traduit "dans les pays riches par de nouvelles formes de bidonvilles, d'habitations précaires que nous croyions révolues", a souligné Jean-Baptiste Eyraud de Droit au logement. Quant à Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche, il a, lui, appelé à "tourner la page de la financiarisation" et à "ne pas s'en tenir à deux-trois sparadraps", tandis que Francis Wurtz (Front de gauche) s'est déclaré convaincu que les projets du G20 relevaient "du traitement homéopathique" et que le gros de la crise était "à venir".
Mobilisation à Londres, Berlin et Francfort
Ce même samedi, à Londres, une marche a attiré 35.000 personnes selon Scotland Yard, une mobilisation bien en deçà des espoirs des organisateurs qui tablaient sur des centaines de milliers de participants. Aucun incident n'a été signalé ni aucune arrestation opérée. Ce rassemblement britannique, baptisé "Put people first" ("Donnez la priorité aux gens"), a été préparé par une coalition de plus de 150 organisations ayant un intérêt commun : "l'emploi, la justice et le climat". Celles-ci espéraient en faire le plus important rassemblement à Londres depuis celui d'un million de personnes en 2003 contre la guerre en Irak. L'objectif n'a de toute évidence pas été atteint. Rendez-vous a été donné à partir de midi à Victoria Embankment, sur les berges de la Tamise, où des stands d'information et de distribution de tracts avaient été installés.
Alors que le soleil perçait les nuages qui avaient déversé une bruine fraîche dans la matinée sur Londres, le cortège clairsemé s'est élancé pour un défilé accompagné de chants et de fanfares jusqu'à Hyde Park, qui devait être rallié après 6,5 km de marche. Des centaines de drapeaux, banderoles et panneaux dansaient au-dessus des manifestants, faisant apparaître la diversité des causes défendues par la coalition composée de syndicats, organisations caritatives, défenseurs de l'environnement, associations religieuses, groupes d'étudiants, militants pacifistes. Petit florilège : "Nous ne paierons pas pour leur crise", "Gaza: fin du blocus", "Urgence climat" ou encore "La planète avant les bénéfices", "Planifiez en ayant la planète à l'esprit". Une délégation du syndicat français CGT, composée d'une centaine de militants, se trouvait d'ailleurs dans ce cortège. "Ce jour marque la naissance d'une voix progressiste puissante", a estimé Brendan Barber, secrétaire général de la confédération syndicale britannique Trades Union Congress (TUC). "Lorsque les dirigeants du G20 viendront à Londres, des voix pour le changement s'élèveront, des voix qui veulent une régulation mondiale de la finance et une action contre les paradis fiscaux, des voix pour un nouvel accord écologique, des voix pour une relance économique qui puisse combattre le chômage et la pauvreté", a-t-il poursuivi.
Dans la capitale française, plusieurs centaines de personnes, 400 selon la police et 700 selon les organisateurs, ont notamment procédé au "démantèlement symbolique d'un paradis fiscal". Celui-ci avait été symboliquement installé près de la place de la Bourse, sur le trajet du cortège : mini-plage de sable, deux palmiers en pot, deux transats occupés par des hommes en tongs et chemise à fleurs.
Décidés à montrer "combien il est facile d'en finir avec un paradis fiscal", les organisateurs ont ensuite démantelé leur installation en ramassant le sable avec trois pelles. Des billets factices de 5.000 euros barrés de la mention "net d'impôt" ont aussi été répandus par terre ou lancés en l'air. Derrière une banderole proclamant "G20 : les peuples avant les banquiers. Nous ne paierons pas leur crise", le cortège a défilé pendant deux heures de la place de l'Opéra à la place des Victoires, proche de la Banque de France. Quelque 30 organisations ont appelé à manifester, dont Agir ensemble contre le chômage, Attac, la Ligue des droits de l'homme, le DAL, le Mrap, la FSU ou Solidaires (syndicats Sud), soutenues par des partis de gauche (NPA, Parti de gauche, PCF ou les Verts). "G20, sommet des injustices", "paradis fiscaux, paradis d'escrocs", "ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise du capitalisme, c'est au patronat de payer leur crise", pouvait-on lire sur des pancartes. Deux manifestants s'abritaient de la pluie sous des parapluies portant l'inscription "Chômage année noire".
Selon Pierre Khalfa de Solidaires, "le G20 va colmater les brèches du système financier sans remettre en cause la place de l'industrie financière ni le partage des richesses". "Il ne suffira pas que le G20 fasse une petite liste noire de paradis fiscaux excluant la Suisse ou le Luxembourg, il faudra s'en prendre aux utilisateurs, qui existent aussi à Paris, comme BNP Paribas ou Lagardère", a commenté Jean Merckaert du Comité catholique contre la faim et pour le développement. La crise se traduit "dans les pays riches par de nouvelles formes de bidonvilles, d'habitations précaires que nous croyions révolues", a souligné Jean-Baptiste Eyraud de Droit au logement. Quant à Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche, il a, lui, appelé à "tourner la page de la financiarisation" et à "ne pas s'en tenir à deux-trois sparadraps", tandis que Francis Wurtz (Front de gauche) s'est déclaré convaincu que les projets du G20 relevaient "du traitement homéopathique" et que le gros de la crise était "à venir".
Mobilisation à Londres, Berlin et Francfort
Ce même samedi, à Londres, une marche a attiré 35.000 personnes selon Scotland Yard, une mobilisation bien en deçà des espoirs des organisateurs qui tablaient sur des centaines de milliers de participants. Aucun incident n'a été signalé ni aucune arrestation opérée. Ce rassemblement britannique, baptisé "Put people first" ("Donnez la priorité aux gens"), a été préparé par une coalition de plus de 150 organisations ayant un intérêt commun : "l'emploi, la justice et le climat". Celles-ci espéraient en faire le plus important rassemblement à Londres depuis celui d'un million de personnes en 2003 contre la guerre en Irak. L'objectif n'a de toute évidence pas été atteint. Rendez-vous a été donné à partir de midi à Victoria Embankment, sur les berges de la Tamise, où des stands d'information et de distribution de tracts avaient été installés.
Alors que le soleil perçait les nuages qui avaient déversé une bruine fraîche dans la matinée sur Londres, le cortège clairsemé s'est élancé pour un défilé accompagné de chants et de fanfares jusqu'à Hyde Park, qui devait être rallié après 6,5 km de marche. Des centaines de drapeaux, banderoles et panneaux dansaient au-dessus des manifestants, faisant apparaître la diversité des causes défendues par la coalition composée de syndicats, organisations caritatives, défenseurs de l'environnement, associations religieuses, groupes d'étudiants, militants pacifistes. Petit florilège : "Nous ne paierons pas pour leur crise", "Gaza: fin du blocus", "Urgence climat" ou encore "La planète avant les bénéfices", "Planifiez en ayant la planète à l'esprit". Une délégation du syndicat français CGT, composée d'une centaine de militants, se trouvait d'ailleurs dans ce cortège. "Ce jour marque la naissance d'une voix progressiste puissante", a estimé Brendan Barber, secrétaire général de la confédération syndicale britannique Trades Union Congress (TUC). "Lorsque les dirigeants du G20 viendront à Londres, des voix pour le changement s'élèveront, des voix qui veulent une régulation mondiale de la finance et une action contre les paradis fiscaux, des voix pour un nouvel accord écologique, des voix pour une relance économique qui puisse combattre le chômage et la pauvreté", a-t-il poursuivi.
En Allemagne, à Berlin et à Francfort, des rassemblements du même type se sont également déroulés, rassemblant des milliers de personnes.
Le sommet du G20 doit réunir les chefs d'État et de gouvernement des grands pays industrialisés et des principales économies émergentes. Les manifestants ont en outre dénoncé le coût de l'évènement : entre 19 et 20 millions de livres (plus de 20 millions d'euros) pour le pays hôte. "Il s'agit d'une des opérations les plus importantes, les plus difficiles et les plus compliquées que nous ayons eu à assurer", a confié le commandant Simon O'Brien, l'un des hauts responsables de la sécurité du sommet. "C'est sans précédent à cause de la complexité et de l'envergure des opérations sur plusieurs jours." Des milliers de policiers ont en effet été acheminés de la province anglaise vers Londres pour prêter main-forte à Scotland Yard, qui craint en particulier des actions violentes dans la City, coeur de la finance britannique. Des actions de protestations tous azimuts sont déjà programmées à Londres entre lundi et jeudi.
Source : Le Point
Le sommet du G20 doit réunir les chefs d'État et de gouvernement des grands pays industrialisés et des principales économies émergentes. Les manifestants ont en outre dénoncé le coût de l'évènement : entre 19 et 20 millions de livres (plus de 20 millions d'euros) pour le pays hôte. "Il s'agit d'une des opérations les plus importantes, les plus difficiles et les plus compliquées que nous ayons eu à assurer", a confié le commandant Simon O'Brien, l'un des hauts responsables de la sécurité du sommet. "C'est sans précédent à cause de la complexité et de l'envergure des opérations sur plusieurs jours." Des milliers de policiers ont en effet été acheminés de la province anglaise vers Londres pour prêter main-forte à Scotland Yard, qui craint en particulier des actions violentes dans la City, coeur de la finance britannique. Des actions de protestations tous azimuts sont déjà programmées à Londres entre lundi et jeudi.
Source : Le Point
Le monde va mal, les gens souffrent, le chômage augmente, tu as 50 ans, toujours pas de Rolex et quelque part cela te chagrine. Le capitalisme a un cancer de la prostate mais tu le savais, le sphincter industriel a craqué puis démissionné, les Chinois mangent les parts de marché de nos étrangers à nous et tu ne peux rien dire à part opiner du sous-chef.
RépondreSupprimerOui et alors ?
Si la réponse à tous les problèmes est de marcher dans la rue comme une armée de bovins avec des pancartes calligraphiées – à l’heure d’internet – tout en scandant des slogans qu’auraient pu écrire un enfant de 7 ans après la mort de Bambi, félicitations, nous sommes officiellement dans la merde Monsieur le proctologue professionnel.
Quand on met les gens la tête la première dans leur mythomanie militante, ils rétorquent pathologiquement par un désespéré et absolu : « mais qu’est ce que tu fais toi ? »
La suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/28/best-of-anticipation-le-g20-du-chacun-pour-soi/