Les Portugais choisissent la droite pour mettre en place la rigueur
par France Info, 5/6/2011, 22:28
Selon trois sondages réalisés à la sortie des urnes, la droite menée par le Parti social-démocrate décroche la majorité absolue au Parlement sur fond de plan d’austérité. Les socialistes, au pouvoir dans le pays, recueillent entre 24,8 et 30% des voix.
Pedro Passos-Coelho, le patron du Parti social-démocrate, est le grand gagnant des élections législatives portugaises. Il promet un "gouvernement fort" , capable de "remettre le Portugal debout".
© Reuters/Rafael Marchante
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Face à l’austérité, le Portugal a choisi de changer de majorité. Selon les premières estimations, le parti du Premier ministre démissionnaire José Socrates a été sèchement battu par la droite ce dimanche lors des élections législatives avec 24,8 à 30% des suffrages. Le grand gagnant est le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit). Allié avec les autres formations de droite, il devrait s’emparer de la majorité absolue avec 119 à 149 sièges sur les 230 que compte le Parlement. Un scrutin marqué par une forte abstention, entre 38 et 45% des 9,6 millions d’électeurs portugais n’ont pas voté ce dimanche.
C’est donc la droite qui va mettre en place la rigueur qui attend les Portugais. Une politique que devrait mener Pedro Passos-Coelho, le patron du PSD. À 46 ans, ce centriste libéral n’a jamais participé à un gouvernement. Il promet la constitution d’un "gouvernement fort" , capable de "remettre le Portugal debout" et prévoit d’aller "au delà" du plan international en cas de victoire de son camp. Un plan négocié le mois dernier qui comprend un prêt de 78 milliards d’euros, chargé de remettre à flot les comptes du pays. Mais aussi des coupes dans les dépenses publiques et une hausse des impôts.
En mars, le refus par les parlementaires d’un quatrième plan d’austérité avait provoqué la démission du gouvernement socialiste de José Socrates. Deux semaines plus tard, Lisbonne en avait appelé à l’aide de l’UE et du FMI. Arrivé au pouvoir en mars 2005, José Socrates a été accusé par ses opposants d’avoir mené le pays à la "banqueroute" . Lui prétend que ses adversaires ont "déclenché cette crise politique pour faire venir le FMI et appliquer plus facilement un programme ultralibéral".
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