Des œuvres d'art qui dérangent
Deux femmes artistes venues de l'Est font parler d'elle ces derniers temps. Elles ont toutes deux en commun d'avoir fait l'expérience des limites de la tolérance répressive des démocraties occidentales.
Deux femmes artistes venues de l'Est font parler d'elle ces derniers temps. Elles ont toutes deux en commun d'avoir fait l'expérience des limites de la tolérance répressive des démocraties occidentales.
La première est Chinoise, elle s'appelle Ko Siu Lan, 32 ans
Mais rassurez-vous: Tonton Fred, aussitôt informé, a agi :
"Après avoir pris connaissance de l'incident (...), le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a demandé que l'œuvre artistique soit réinstallée sur la façade de l'École des beaux-arts, et ce dans les délais les plus brefs compte tenu des contraintes matérielles nécessitées par cette opération", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Frédéric Mitterrand m'a appelée en personne samedi après-midi pour me dire qu'il avait appris l'affaire hier et qu'il était vraiment 'désolé' de cette 'histoire idiote'", a déclaré la jeune femme. "Il espère que les bannières pourront être remises dès aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
Ouf, on respire !
Ouf, on respire !
La seconde est Allemande, née au Kazakhstan. Erika Lust, 48 ans, vit à Dresde, la "Florence de l'Elbe", depuis 20 ans, où elle poursuit une carrière de peintre, photographe et décoratrice de théâtre. En décembre 2009, un tribunal l'a condamnée à retirer de la circulation le tableau par lequel elle commentait la décision de l'UNESCO de retirer Dresde et la Vallée de l'Elbe du Patrimoine culturel mondial de l'humanité, suite à un projet de pont qui défigurera le paysage de la ville-martyre (détruite par les Alliés du 13 au 15 évrier 1945. Bilan : 18 à 25 000 morts civils).
Le tableau intitulé Frau Orosz wirbt für das Welterbe (Madame Orosz fait sa pub pour le patrimoine mondial) représente Helma Orosz, la mairesse démocrate-chrétienne de Dresde, dans une tenue qui a choqué l'intéressée. L'artiste a expliqué qu'elle voulait, par cette nudité, représenter le manque d'arguments de Mme Orosz devant le Conseil de l'UNESCO réuni à Séville pour convaincre l'organisation de maintenir sa ville sur la liste du patrimoine culturel de l'humanité. Helma Orosz a obtenu du tribunal le retrait de l'œuvre de tout espace public, sous faute d'astreinte de 250 000 €. Erika Lust a fait appel de la condamnation et a réalisé une nouvelle œuvre pour la commenter:
Le tableau intitulé Frau Orosz wirbt für das Welterbe (Madame Orosz fait sa pub pour le patrimoine mondial) représente Helma Orosz, la mairesse démocrate-chrétienne de Dresde, dans une tenue qui a choqué l'intéressée. L'artiste a expliqué qu'elle voulait, par cette nudité, représenter le manque d'arguments de Mme Orosz devant le Conseil de l'UNESCO réuni à Séville pour convaincre l'organisation de maintenir sa ville sur la liste du patrimoine culturel de l'humanité. Helma Orosz a obtenu du tribunal le retrait de l'œuvre de tout espace public, sous faute d'astreinte de 250 000 €. Erika Lust a fait appel de la condamnation et a réalisé une nouvelle œuvre pour la commenter:
Avant
Après 1
Après 2
Frau Orosz wirbt für das Welterbe II
Ce portrait n'est pas le premier d'Helma Orosz peint par Erika Lust, qui a déjà commis ceux-ci :
La belle Helma n'est pas la seule victime d'Erika. Mais les autres ne peuvent plus faire appel à la justice :
"Karl III" | ||||
"Heinrich VIII" |
Et si l'École des Beaux-Arts de Paris et son ministre de tutelle invitaient Erika Lust à venir peindre in situ la Famille régnante française ? Elle devrait pouvoir créer des oeuvres un peu plus marrantes que les croûtes de Papa Pal, non ? Allez, Tonton Fred, encore un effort pour marquer le siècle !
2 tableaux de la série "Out of Mind*" (sic), de Pal Sarközy Nagy de Bocsa, géniteur de Nicolas 1er et grand artiste numérique* allusion à l'expression Out of sight, out of mind = loin des yeux, loin du cœur, mais aussi à go out of mind= perdre la tête
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