par l'Armée de Libération Nationale-ELN, 7/5/2012. Traduit par Tlaxcala
Original
Ces dernières semaines, la Colombie a été au centre d'une série d'événements dont la plupart obéissent aux intérêts impérialistes et compromettent la sécurité du continent. D'autres ont permis l’expression du courant démocratique et anti-impérialiste du continent.
Le chef du Comité d'états-majors interarmées des USA, le général Martin Dempsey, se trouve dans la région du Catatumbo bordant le Venezuela pour annoncer que des commandants de Brigades, des vétérans des guerres en Irak et en Afghanistan sont sur le point d'arriver afin de se joindre aux troupes colombiennes dans la lutte contre le « terrorisme international ».
Le secrétaire israélien à la Défense, Ehud Barak, donnant la priorité à sa guerre contre l'Iran, se dit préoccupé par la relation et les accords que plusieurs pays d'Amérique latine ont signés avec ce pays.
Le secrétaire US à la Défense, Leon Panetta, justifie sa visite en Colombie en annonçant un renforcement de la lutte contre la drogue et le terrorisme. Selon lui, l'armement croissant du Venezuela et de sa relation avec l'Iran représentent une grave menace pour la région. Il annonce également la vente d'un nouveau lot d'hélicoptères à la Colombie.
Le désastreux Sommet des Amériques à Cartagena prétendait imposer l'hégémonie impériale et positionner Santos comme le leader régional disputant la première place au président du Venezuela Hugo Chavez. Cependant, la prépotence et le veto des « gringos » contre Cuba ont eu pour conséquence l'absence des présidents de l'Équateur, du Nicaragua et du Venezuela ; la Bolivie a joué le rôle de la confrontation avec la politique impérialiste ; et par manque de solidarité du Président hôte, la question de la souveraineté sur les îles Malouines a provoqué le départ précipité de la présidente argentine. Ainsi, cette époque de domination impérialiste est en train de mourir, tout comme l'OEA.
En Colombie, 25 bases avec présence de conseillers militaires et de mercenaires usaméricains sont installées pour que le Pentagone puisse mener à bien des opérations guerrières de grande envergure et à l'échelle du continent. En outre, les accords militaires entre les deux gouvernements permettent aux « gringos » de disposer de tous les aéroports, ports, routes et de tout le territoire colombien pour déplacer des troupes ou du matériel militaire.
Les USA ont fait de la Colombie le pays avec la plus grande armée d'Amérique latine, dotée de toute la technologie militaire de dernière génération et le gouvernement précédent a réalisé des opérations expérimentales hostiles contre l'Équateur et le Venezuela. De toute évidence, l’objectif, en créant cette puissance militaire, est de pouvoir intervenir dans les pays voisins qui font avancer les processus démocratiques populaires et refusent de rester subordonnés aux intérêts de l'impérialisme. Pendant que Santos mène des actions de diversion diplomatique en normalisant les relations avec les pays de l'ALBA, parallèlement les préparatifs militaires du Pentagone s'accélèrent.
Santos (président colombien) à Chavez (président vénézuélien) : "Une danse ?"
par Gustavo Rodriguez
LE VENEZUELA DANS L’ŒIL DU CYCLONE
Comme le Venezuela est devenu le pays avec les plus grandes réserves prouvées de pétrole dans le monde, comme le président Chavez dirige un gouvernement qui met en avant une Révolution Bolivarienne et Socialiste et comme des processus d'intégration latino-américainr indépendants des USA sont en train d’être promus, l'Empire considère que ce gouvernement révolutionnaire et anti-impérialiste est l'ennemi régional principal et s'est fixé comme objectif de le renverser en s'impliquant dans divers complots.
En 2012, la guerre médiatique contre le gouvernement bolivarien s'intensifie parce que le 7 octobre se déroulera l’ élection présidentielle. Profitant de la maladie du président Hugo Chavez, la matrice d'opinion de tous les médias oligarchiques s'est maintenue comme telle, annonçant immédiatement sa mort supposée et ses difficultés à gouverner. Il s'agit ainsi de réduire l'avantage inattaquable établi par les sondages : le président devrait gagner avec plus de 60 %. De manière simultanée, est diffusée l'idée disant qu'il y aura une fraude et qu'une partie des électeurs se soulèvera pour revendiquer le succès du candidat de l'opposition.
Rien d'étonnant que se préparent, avec l'aide du paramilitarisme incrusté dans les forces armées colombiennes, des actes terroristes contre la population, les centres économiques, les infrastructures, les services publics, les installations gouvernementales et militaires. Ainsi, cela permettrait la naissance de poches de résistance armée contre le gouvernement chaviste. Elles auraient leurs têtes de pont à la frontière avec la Colombie et seraient soutenues par les gouvernements des États voisins, le Pentagone et l'OTAN.
Dans ce scénario, dans le cadre de la campagne électorale, des démarches sont mises en œuvre pour qu'une intervention militaire impérialiste puisse se produire contre le Venezuela. Ceci expliquerait l'intense défilé en Colombie des grands promoteurs de la guerre.
Rien d'étonnant non plus que cette attaque suive les schémas appliqués en Libye et en Syrie. Initialement, on soutiendra des « rebelles anti-Chavez », mais des incidents de frontière seraient également orchestrés pour que la Colombie déclare la guerre au Venezuela. Les « gringos » n'engageraient pas leurs troupes directement, afin d'éviter des coûts internes et des pertes. La grande puissance destructrice de l'aviation et des bombardements seraient engagés depuis la Quatrième Flotte basée dans les Caraïbes, les bases de Colombie et celle d'Aruba et Curaçao. Le Pentagone cherche l'engagement de la Guyane. En mars 2012, des exercices militaires conjoints avec les USA ont été réalisés dans cette région.
Obama a décrit sa stratégie militaire comme un état de guerre permanent et simultané afin de maintenir l'hégémonie mondiale, en diminuant la taille de son armée, mais en augmentant sa capacité technologique militaire comme celle des véhicules aériens sans pilotes (drones) et en étant soutenu par les forces alliées d'intervention comme l'OTAN, et nous savons tous le rôle que joue la Colombie dans la région.
Panetta a complété : « La réalité est qu'il est possible d'affronter une guerre terrestre en Corée et en même temps se confronter à des menaces dans le détroit d'Ormuz. Avec cette force conjointe, nous sommes en mesure de faire face à ces menaces, les affronter et les vaincre. »
Les prétextes contre le Venezuela sont les suivants : il fait partie du terrorisme international pour avoir soi-disant soutenu les guérillas colombiennes et les groupes islamistes radicaux. Le Venezuela est également condamné pour être une narco-république « car depuis son territoire sont exportées vers les pays industrialisés, les drogues produites en Colombie. »
Une campagne de dénigrement a déjà commencé contre le Venezuela, par l'intermédiaire de l'ancien juge Eladio Aponte Aponte, réfugié à Miami après avoir été destitué de ses fonctions à la Cour suprême vénézuélienne en raison de ses liens avec le baron de la drogue Walid Makled.
Une campagne de dénigrement a déjà commencé contre le Venezuela, par l'intermédiaire de l'ancien juge Eladio Aponte Aponte, réfugié à Miami après avoir été destitué de ses fonctions à la Cour suprême vénézuélienne en raison de ses liens avec le baron de la drogue Walid Makled.
Il semble que l'ouragan belliciste de l'empire, qui fait des dégâts au Moyen-Orient et en Asie centrale, se dirige vers l'Amérique du Sud, avec la classe dirigeante colombienne comme fer de lance pour attaquer les républiques sœurs. Pour cela, nous pouvons affirmer, douloureusement, que la Colombie continue de tenir le rôle du Caïn américain, le frère ennemi du continent.
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