683 manifestants pro-Morsi condamnés à mort
Le tribunal d'al-Minya, en Moyenne-Égypte, a requis la peine de mort, lundi 28 avril, contre 683 partisans du président déchu, Mohamed Morsi, pour des actes de violence et le meurtre de policiers. Ces peines doivent désormais être approuvées par le mufti égyptien, une étape considérée comme une formalité. Ces personnes, jugées dans les plus grands procès de masse de l'histoire récente selon l'Organisation des Nations unies, étaient accusées d'avoir participé à des manifestations violentes à al-Minya, le 14 août 2013, le jour même où quelque 700 partisans du président tombaient sous les balles de policiers et de soldats au Caire. Selon l'ONG Human Rights Watch, le procès n'a duré que quelques heures, et le tribunal a empêché les avocats de la défense de prendre la parole.
Sur les 683 condamnés, une cinquantaine seulement sont en détention -les autres ayant été libérés sous caution, en fuite ou déjà morts. Parmi les détenus figure Mohammed Badie, guide suprême des Frères musulmans, la confrérie vieille de 85 ans qui avait remporté toutes les élections depuis la chute du président Hosni Moubarak, au début de 2011, avant d'être déclarée « terroriste » en décembre.
Ce verdict a aussitôt été condamné par l'ONU, et l'Union Européenne qui dénoncent une "atteinte au droit international" et "aux droits humains". Les États-Unis, quant à eux, appellent le Caire à annuler ces peines ainsi que les 529 autres prononcées fin mars. Pour la Maison Blanche « le verdict d'aujourd'hui, comme celui du mois dernier » est « un défi aux règles les plus élémentaires de la justice internationale », fustigeant dans sa déclaration un « précédent dangereux ».
Le Mouvement des jeunes du 6 avril interdit
Le tribunal des référés du Caire a interdit toutes les activités du Mouvement des jeunes du 6 avril, ordonné la saisie de ses biens et la fermeture de ses locaux. Motif : « atteinte à l’image de l’Égypte et intelligence avec l’étranger ».
Crée en mars 2008 en soutien aux grévistes des filatures de Mahalla al-Kubra, ce mouvement avait activement préparé le soulèvement du 25 janvier 2011 contre le président Moubarak et participé aux manifestations contre le Conseil Suprême des Forces Armées.
La condamnation à 3 ans de prison de ses principaux leaders -Ahmed Maher, Mohamed Adel et Ahmed Douma- a aussi été confirmée, le 7 avril dernier, par la cour d'appel du Caire. Ils avaient été arrêtés en décembre dernier, suite à une manifestation devant le Conseil constitutionnel, le 30 novembre 2013, pour demander l'annulation du décret ministériel interdisant les rassemblements de plus de 10 personnes.
Le 6-Avril a publié un communiqué condamnant la décision de justice et affirmant que « le mouvement poursuivra son action comme il l’entend ». Quant à Ahmed Maher, il a envoyé ce commentaire sur les réseaux sociaux : "Aujourd'hui, c'est le Mouvement du 6-Avril et demain ce sera tous les autres... Chaque jours, le régime militaire utilise tous les artifices des régimes répressifs pour se venger de la révolution du 25 janvier !"
Source : Échos d’Égypte, 28 avril 2014
Le tribunal d'al-Minya, en Moyenne-Égypte, a requis la peine de mort, lundi 28 avril, contre 683 partisans du président déchu, Mohamed Morsi, pour des actes de violence et le meurtre de policiers. Ces peines doivent désormais être approuvées par le mufti égyptien, une étape considérée comme une formalité. Ces personnes, jugées dans les plus grands procès de masse de l'histoire récente selon l'Organisation des Nations unies, étaient accusées d'avoir participé à des manifestations violentes à al-Minya, le 14 août 2013, le jour même où quelque 700 partisans du président tombaient sous les balles de policiers et de soldats au Caire. Selon l'ONG Human Rights Watch, le procès n'a duré que quelques heures, et le tribunal a empêché les avocats de la défense de prendre la parole.
Sur les 683 condamnés, une cinquantaine seulement sont en détention -les autres ayant été libérés sous caution, en fuite ou déjà morts. Parmi les détenus figure Mohammed Badie, guide suprême des Frères musulmans, la confrérie vieille de 85 ans qui avait remporté toutes les élections depuis la chute du président Hosni Moubarak, au début de 2011, avant d'être déclarée « terroriste » en décembre.
Ce verdict a aussitôt été condamné par l'ONU, et l'Union Européenne qui dénoncent une "atteinte au droit international" et "aux droits humains". Les États-Unis, quant à eux, appellent le Caire à annuler ces peines ainsi que les 529 autres prononcées fin mars. Pour la Maison Blanche « le verdict d'aujourd'hui, comme celui du mois dernier » est « un défi aux règles les plus élémentaires de la justice internationale », fustigeant dans sa déclaration un « précédent dangereux ».
Le Mouvement des jeunes du 6 avril interdit
Le tribunal des référés du Caire a interdit toutes les activités du Mouvement des jeunes du 6 avril, ordonné la saisie de ses biens et la fermeture de ses locaux. Motif : « atteinte à l’image de l’Égypte et intelligence avec l’étranger ».
Crée en mars 2008 en soutien aux grévistes des filatures de Mahalla al-Kubra, ce mouvement avait activement préparé le soulèvement du 25 janvier 2011 contre le président Moubarak et participé aux manifestations contre le Conseil Suprême des Forces Armées.
La condamnation à 3 ans de prison de ses principaux leaders -Ahmed Maher, Mohamed Adel et Ahmed Douma- a aussi été confirmée, le 7 avril dernier, par la cour d'appel du Caire. Ils avaient été arrêtés en décembre dernier, suite à une manifestation devant le Conseil constitutionnel, le 30 novembre 2013, pour demander l'annulation du décret ministériel interdisant les rassemblements de plus de 10 personnes.
Le 6-Avril a publié un communiqué condamnant la décision de justice et affirmant que « le mouvement poursuivra son action comme il l’entend ». Quant à Ahmed Maher, il a envoyé ce commentaire sur les réseaux sociaux : "Aujourd'hui, c'est le Mouvement du 6-Avril et demain ce sera tous les autres... Chaque jours, le régime militaire utilise tous les artifices des régimes répressifs pour se venger de la révolution du 25 janvier !"
Source : Échos d’Égypte, 28 avril 2014