par Um Mazen أم مازن 3/4/2009. Traduit par Marcel Carbonnier, révisé par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original : Salam Fayyad for Sainthood
Original : Salam Fayyad for Sainthood
Vite : Pâques sera bientôt là, et le Pape arrive en Palestine dans moins d’un mois. Il est donc plus que temps d’entamer le processus de canonisation de Salâm Fayyâd, le « Premier ministre » palestinien, un véritable saint. Fayyâd est révéré depuis longtemps à l’égal d’un saint par la plupart des gens, en Occident. Après avoir été nommé (illégalement) Premier ministre, les ministres des Affaires étrangères du monde entier ont clamé qu’il était la seule et unique raison pour laquelle les Palestiniens continuaient à recevoir les subsides de la culpabilité dont les Européens leur font l’aumône. Tony Blair (un ancien Premier ministre désastreux devenu un envoyé spécial du Quartette calamiteux) s’est joint au chœur. Même les Israéliens (dont on n’a pas le souvenir qu’ils eussent jamais été sympas avec les Palestiniens) ont déclaré que Fayyâd était aussi proche de D.eu qu’il est donné à être humain(mais oui, tout de même…) de l’être.
Se sacrifiant en permanence pour la cause palestinienne, Fayyâd a accepté à son corps défendant la tâche de Premier ministre, et quand son gouvernement n’a pas obtenu l’investiture du Conseil législatif palestinien, il a accepté à l’insu de son plein gré de rester (illégalement) Premier ministre, pour plus d’un an et demi ! Durant son mandat, Saint Salâm a été vu, assistant à des réunions avec les Israéliens visant à s’assurer qu’aucune fourniture en vivres ou en carburant ne pénétrait dans la bande de Gaza ; il a été vu aussi en train de s’efforcer de démanteler les syndicats, menaçant de couper l’électricité aux réfugiés palestiniens des camps de Cisjordanie et interdisant toute manifestation durant l’holocauste sioniste des Vingt-Trois jours dans la bande de Gaza. Bien entendu, beaucoup ont reconnu son sens du sacrifice : en février, Hillary Clinton, après avoir vu le Saint en personne lors d’une énième conférence destinée à lever du fric de la culpabilité lors d’une sorte de vente de charité – une conférence tenue à seule fin de tenter (péniblement) d’occulter l’holocauste sioniste à Gaza -, Mme Clinton a vanté le jeu d’acteur de Saint Salâm à un groupe d’étudiants de Ramallah, s’exclamant (off the record) : « C’est un des meilleurs qu’il m’ait été donné de voir : il y a au moins un de mes meilleurs amis qui est palestinien ! »
Ce néo-saint s’auto-sacrifiant a même démissionné, le mois dernier, afin de permettre au dialogue entre le Fatah et le Hamas d’avancer (ce dialogue était dans une large mesure dans l’impasse à cause de lui – mais il ne faut pas montrer du doigt, cela ne se fait pas). Saint Salam a juré que, dès le 31 mars, il serait sans boulot, qu’un nouveau gouvernement palestinien d’unité nationale ait été formé ou non. Le Saint a invité un groupe de journalistes palestiniens – tous stipendiés par l’Autorité palestinienne – pour expliquer son autosacrifice. « Horreur », clamèrent les manchettes.
« Que deviendront les Palestiniens, sans leur Saint ? » « Qui pourra jamais le remplacer ? » « Qui continuera à verser le fric de la culpabilité ? » Mais tout saint qu’il soit, après avoir lu ces « analyses » dans les canards palestiniens, Saint Salâm a déclaré, voici deux ou trois jours, qu’il resterait à son poste afin d’assurer « la gestion des affaires courantes », jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement ait été formé. Pfioûoûoû… ! Qu’aurions-nous fait sans lui, nous autres, pauvres Palestiniens ? Au moins nous pouvons être tranquilles, désormais, puisque nous savons que Saint Salâm et ses souteneurs américains prennent soin de nous. Hallelujah !
NB : Ne manquez pas de consulter sa page de soutien sur Facebook ! [joliment intitulée « We Want Salam Fayyad back as a Prime minister », Nous voulons le retour de Salam Fayyad au poste de Premier ministre, NdR Tlaxcala]. Bon, elle ne compte qu’une trentaine de membres [exactement 34, NdR Tlaxcala] ; mais ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est la qualité, non ?
Se sacrifiant en permanence pour la cause palestinienne, Fayyâd a accepté à son corps défendant la tâche de Premier ministre, et quand son gouvernement n’a pas obtenu l’investiture du Conseil législatif palestinien, il a accepté à l’insu de son plein gré de rester (illégalement) Premier ministre, pour plus d’un an et demi ! Durant son mandat, Saint Salâm a été vu, assistant à des réunions avec les Israéliens visant à s’assurer qu’aucune fourniture en vivres ou en carburant ne pénétrait dans la bande de Gaza ; il a été vu aussi en train de s’efforcer de démanteler les syndicats, menaçant de couper l’électricité aux réfugiés palestiniens des camps de Cisjordanie et interdisant toute manifestation durant l’holocauste sioniste des Vingt-Trois jours dans la bande de Gaza. Bien entendu, beaucoup ont reconnu son sens du sacrifice : en février, Hillary Clinton, après avoir vu le Saint en personne lors d’une énième conférence destinée à lever du fric de la culpabilité lors d’une sorte de vente de charité – une conférence tenue à seule fin de tenter (péniblement) d’occulter l’holocauste sioniste à Gaza -, Mme Clinton a vanté le jeu d’acteur de Saint Salâm à un groupe d’étudiants de Ramallah, s’exclamant (off the record) : « C’est un des meilleurs qu’il m’ait été donné de voir : il y a au moins un de mes meilleurs amis qui est palestinien ! »
Ce néo-saint s’auto-sacrifiant a même démissionné, le mois dernier, afin de permettre au dialogue entre le Fatah et le Hamas d’avancer (ce dialogue était dans une large mesure dans l’impasse à cause de lui – mais il ne faut pas montrer du doigt, cela ne se fait pas). Saint Salam a juré que, dès le 31 mars, il serait sans boulot, qu’un nouveau gouvernement palestinien d’unité nationale ait été formé ou non. Le Saint a invité un groupe de journalistes palestiniens – tous stipendiés par l’Autorité palestinienne – pour expliquer son autosacrifice. « Horreur », clamèrent les manchettes.
« Que deviendront les Palestiniens, sans leur Saint ? » « Qui pourra jamais le remplacer ? » « Qui continuera à verser le fric de la culpabilité ? » Mais tout saint qu’il soit, après avoir lu ces « analyses » dans les canards palestiniens, Saint Salâm a déclaré, voici deux ou trois jours, qu’il resterait à son poste afin d’assurer « la gestion des affaires courantes », jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement ait été formé. Pfioûoûoû… ! Qu’aurions-nous fait sans lui, nous autres, pauvres Palestiniens ? Au moins nous pouvons être tranquilles, désormais, puisque nous savons que Saint Salâm et ses souteneurs américains prennent soin de nous. Hallelujah !
NB : Ne manquez pas de consulter sa page de soutien sur Facebook ! [joliment intitulée « We Want Salam Fayyad back as a Prime minister », Nous voulons le retour de Salam Fayyad au poste de Premier ministre, NdR Tlaxcala]. Bon, elle ne compte qu’une trentaine de membres [exactement 34, NdR Tlaxcala] ; mais ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est la qualité, non ?
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