C’est la politique néolibérale du Président qui a provoqué le soulèvement en Syrie. L’armée doit se ranger aux côtés du peuple. L’opposition rejette les sanctions de l’UE, des USA et de l’ONU
Samir Aita est rédacteur en chef de l'édition arabe du Monde Diplomatique. Né à Damas, il vit à Paris. Karin Leukefeld, du quotidien berlinois junge Welt, l'a interviewé à Berlin.
Pendant 10 ans vous avez conseillé le gouvernement syrien pour son programme de réformes. Aujourd’hui vous souhaiteriez conseiller le soulèvement patriotique syrien. Faites-vous partie de l’organisation du mouvement d’opposition ?
Je crois que le terme d’ « opposition » n’est pas approprié, en tout cas pas pour moi. La question c’est : est-on avec le jeune mouvement social, oui ou non ? Il y a des gens qui sont pour, il y en a qui ont peur. Et il y a des gens qui sont toujours pour le régime, parce qu’ils en profitent. Et même parmi ceux qui sont pour le soulèvement, les opinions divergent. Quelques-uns ont des penchants islamistes, d’autres ont des projets à l’international. Mais fondamentalement la société syrienne est patriote. Je me sens du côté des patriotes, de ceux qui veulent donner un avenir à cette révolte.
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