jeudi 29 décembre 2011

García Linera : le révolutionnaire est incorruptible, humble, travailleur et au service des pauvres



19 décembre 2011 – ABI – Le vice-président bolivien Álvaro García Linera a affirmé samedi que le révolutionnaire véritable ne tire aucun profit personnel, qu’il est incorruptible, humble, travailleur, et qu’il est toujours au service des opprimés et des pauvres.


Túpak Katari (1750 – 1781), indigène aymara qui a mené, avec son épouse Bartolina Sisa, une révolte intensive contre l'empire espagnol dans le haut Pérou.
Bartolina Sisa (1753 - 1782), héroïne indigène aymara, vice-reine et commandante
García Linera a affirmé cela lors de sa participation à la Rencontre Nationale des Groupes de Formation Politique qui a eu lieu au siège de la Vice-Présidence, avec la participation d’environ 150 représentants des Universités Techniques de Oruro, Nacional Siglo XX, Indígena Aymara Túpac Katari, Tomás Frías et de l’Ecole de Formation des Maîtres.
"Les élèves de cette école de formation politique sortent avec un esprit d'entraide envers les autres -et rien pour soi. C'est cela un révolutionnaire. Un révolutionnaire est un être incorruptible, dont on ne change pas les idées pour une charge ou un poste, dont on ne change pas les idées avec un salaire, une moto, un compte en banque ou une maison. Il est incorruptible », a-t-il souligné. Il a rappelé que le Président Evo Morales a assumé le mandat confié par le pays parce qu’il n’a jamais négocié ses idées ou son âme, parce qu’en tant que dirigeant, il n’a jamais remis en question la cause et la lutte du peuple pour de l’argent ou des charges publiques.
Le Christ jaune, Paul Gaughin
García Linera a dit que ceux qui sont disposés à protéger ceux qui sont dans le besoin des abus et l’arrogance de quelques riches doivent suivre l’exemple donné par Jésus-Christ, Ernesto “Che” Guevara, Túpac Katari, Bartolina Sisa, Zarate Willka, et d’autres qui ont donné leur vie pour que les autres en aient une meilleure.
« Aujourd’hui nous allons nous remémorer la naissance du Christ. Catholiques et non-catholiques, nous sommes tous d'accord qu’il s’agit d’un homme par qui les autres ont eu une vie meilleure. Comme nous sommes d’accord au sujet du Che, de Katari, de Willka, parce qu'aucun d’entre eux n’a lutté pour avoir des châteaux, ou n'a donné du travail à ses amies ou à sa famille. »
Il a précisé qu’au contraire toutes leurs familles ont été punies, persécutées, assassinées « parce que tous, le Christ à sa façon, puis Katari, ensuite Willka, Bartolina Sisa, Che Guevara, et beaucoup d’autres ont lutté pour que ce soient d’autres qui en bénéficent; ça c'est être un révolutionnaire», a-t-il souligné.
Dans ce contexte, il a prié les participants au forum de diffuser leur pensée d'histoire et de lutte au profit des autres, “comme le font le président Evo Morales”, et lui-même, sans rien espérer d'autre en retour qu'un profond service au peuple en tant que mandataires et d'où que ce soit.
Zarate Willka, chef indigène de Bolivie, formé comme militaire dans l'armée bolivienne, ayant atteint le grade de colonel.
« Il me revient aujourd'hui d'être vice-président, demain concierge : c’est pareil, parce que ça ne m’apportera rien d’être vice-président ou concierge -puisque la seule chose que j’ai se trouve dans ma tête, et que je le porte et le diffuse partout. La seule chose qui fasse la valeur d’une personne, c’est ce qu’il a dans la tête et dans le cœur, c’est cela être révolutionnaire. Et ce que nous avons à apprendre, ce sont des idées mais aussi des actes. », a-t-il insisté.
A son avis, le révolutionnaire et la révolutionnaire sont les premiers à se sacrifier. Il dit qu’un leader est celui qui assume les tâches les plus difficiles, celui qui, par l’exemple, montre ce qu’il y a à faire -qu’il soit président ou vice-président. Il est toujours le même « incorruptible, il se sacrifie, il est engagé, simple, travailleur et, par l'expérience de la vie, apporte ses enseignements par la parole», a-t-il souligné.
« Je rends hommage à votre effort, à votre but, à votre engagement : il n’est pas facile de se former, de lire, de se préparer, de remplir son cœur de sentiments pour aller parler aux autres en public, dans une réunion. Et encore plus difficile de continuer à se former », a-t-il conclu.
Sources: Agencia Boliviana de Información (ABI)  Le Grand Soir Tlaxcala

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