Josep Maria Antentas - Esther Vivas | ||||||||
Traduit par alencontre.org |
On va sauver les marchés et non le climat. C’est ainsi que nous pourrions résumer les constats sur la 17e Conférence des Parties (COP17) de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) qui s’est déroulée à Durban, en Afrique du Sud, du 28 novembre au 10 décembre. Il y a un contraste saisissant entre la réponse rapide que les gouvernements et les institutions internationales ont donnée lors de l’éclatement de la crise économique et financière de 2007-08 en renflouant des banques privées avec de l’argent public, et l’immobilisme dont ils font preuve face au changement climatique. Cela ne devrait pourtant pas nous surprendre car, dans un cas comme dans l’autre, ce sont les mêmes marchés et leurs gouvernements complices qui sortent gagnants.
Au sommet de Durban, il y avait deux thèmes centraux: d’une part, l’avenir du Protocole de Kyoto qui prend fin en 2012 ainsi que la capacité de mettre en place des mécanismes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et, d’autre part, le lancement du Fonds vert pour le climat approuvé lors du précédent sommet de Cancun (Mexique) avec l’objectif théorique de soutenir les pays les plus pauvres face aux conséquences du changement climatique -cela au moyen de projets dits d’atténuation et d’adaptation.Après Durban, nous pouvons affirmer qu’une deuxième phase du Protocole de Kyoto est restée vide de contenu: on a reporté toute action réelle jusqu’en 2020 et on a refusé tout instrument contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est ainsi que l’ont voulu les représentants des pays les plus polluants, à la tête desquels se trouvent les Etats-Unis, qui plaidaient en faveur d’un accord de réductions volontaires et qui se sont opposés à tout mécanisme contraignant. Le Protocole de Kyoto était déjà insuffisant et son application stricte n’aurait conduit qu’à un ralentissement infime du réchauffement global. Mais maintenant, nous sommes engagés sur une voie qui ne peut que péjorer la situation.
Lire la suite
« Capitalisme vert »… Cela pourrait figurer dans le « Dictionnaire de Novlangue » (http://guerre.libreinfo.org/novlangue/dico-de-novlangue.html )
RépondreSupprimer