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Jürgen Todenhöfer
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Traduit par Michèle Mialane | ||
Edité par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي |
Au
Mali l’Occident combat Al-Qaida, en Syrie il se bat à ses côtés. Les
ennemis se changent en alliés au gré des intérêts économiques
La
France a de gros intérêts économiques au Mali. Sa priorité n’est
nullement la démocratie au Mali. Photo: Bouchon Marmara/Le Figaro.
Quand l’Occident a envahi l’Afghanistan, il l’a fait au nom de la
guerre contre le terrorisme international. Attitude totalement
contre-productive. À l’échelle mondiale, le nombre des
attentats-suicides a été multiplié par plusieurs entiers après le 11
septembre. Chaque mort de terroriste a suscité des dizaines de nouvelles
vocations. Les « guerres contre le terrorisme » sont des programmes de
développement du terrorisme.
Depuis, les terroristes opérant sur le sol national ou les
« djihadistes nomades » pullulent dans le monde musulman. Ils sont
essentiellement financés par des organisations privées saoudiennes, qui
souhaitent répandre leur Islam wahhabite fondamentaliste dans un monde
musulman qui ne compte que 2% de croyants de ce courant.
Mais, en dépit de ce que prétendent les politiciens occidentaux, l’Europe a jusqu’ici été largement épargnée par les terroristes d'Al-Qaïda. Selon Europol, en 2010, seuls trois des 249 attentats effectifs ou déjoués sur le sol européen étaient l'œuvre d’islamistes. Et en 2011, sur 174 on n’en comptait aucun. La plupart des auteurs en étaient des séparatistes ou des activistes d’extrême-gauche*. Toutefois nous ne devrions pas laisser le monde musulman seul face au terrorisme. En définitive la cause principale de ce problème - désormais épidémique - est la politique agressive que mène l’Occident contre le monde musulman depuis des siècles. Lire la suite |
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