vendredi 8 février 2013

Tunisie : drôle de justice

On est encore très loin de la "justice transitionnelle" dont se gargarise tout le landerneau des ONG richement subventionnées.
Le procès du lieutenant de la Garde nationale Taïeb Amimi devant le tribunal militaire permanent de première instance de Sfax s'est achevé le 5 février, après plusieurs reports, par un verdict pour le moins clément : 15 ans de prison ferme. Le militaire était accusé du meurtre de 3 jeunes manifestants - Abdelkader Mekki, Maher Laabidi et Amjad El Hamdi - le 11 janvier 2011 à Dekkache dans le gouvernorat de Tozeur et d'en avoir blessé deux autres - Adel Ouled Omar et Mohamed Achraf Ben Khalil. L'accusé s'était constitué prisonnier en septembre 2011.


Maître Najet Yacoubi, avocate des familles des martyrs, a estimé le lundi 4 février que le procès était inéquitable, car des témoignages n'auraient notamment pas été pris en compte par le juge chargé de l'affaire.
L'avocate s'est également interrogée sur le fait qu'aucune enquête n'a été ouverte au sujet des consignes données par le ministère de l'Intérieur à l'un des accusés, qui a affirmé que ses supérieurs lui ont ordonné de ne pas assister au procès.
"La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique" (Groucho Marx)

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