par Nico CUE,Secrétaire général, MWB-FGTB, 7/2/2013
Une trentaine de cars venant de Florange, Liège et Luxembourg avaient
fait le déplacement hier pour soutenir une délégation de représentants
syndicaux largement animée par la MWB, venus rencontrer les groupes
parlementaires européens dans le cadre du dossier Mittal.
Mais des mots d’ordre autoritaires avaient été donnés aux chiens de
garde. Les forces de police étaient mobilisées en surnombre et dès la
frontière des fouilles méticuleuses étaient organisées dans les bus
syndicaux. Matraque au point, fusils électriques armés, la chasse aux
pétards et présumés boulons était lancée. La récolte et les résultats
seront ridicules au vu des moyens déployés !
Ridicules ? Non, catastrophiques !
Passons ici sur les heures de provocations policières empêchant nos
gars de s’approcher du parlement européen, passons ici sur les
arrestations musclées qui amènent à réfléchir sur le sens du mot
démocratie, passons ici sur la mise en garde à vue de 2 camarades qui ne
seront relâchés que très tard dans la nuit après avoir été soumis aux
questions d’un procureur …
Passons… Passons car ici, une nouvelle vitesse semble avoir été enclenchée.
Nous apprenons ce matin que parmi les 14 blessés, John David, jeune
intérimaire de la ligne galva 7, a perdu à jamais l’usage d’un œil
vraisemblablement des suites d’une balle en caoutchouc tirée à hauteur
de tête !
Aux témoignages de nos camarades ayant vécu les affrontements en
direct, se joignent peu à peu les récits des journalistes présents sur
place, pourtant rodés à l’exercice des manifs mais cette fois outrés par
la tournure de celle qu’ils viennent de vivre !
Des consignes différentes auraient-elles été données cette fois aux
troupes du maintien de l’ordre ? Bloquer jusqu’à blesser est-il devenu
bloquer jusqu’à meurtrir ?
Les Métallos Wallons et Bruxellois de la FGTB se réveillent groggy et nauséeux !
Ils pensent d’abord avec tristesse à leur camarade blessé dans sa
chair et lui témoignent, à lui ainsi qu’à toute sa famille, leur plus
profond soutien.
Ils pensent aussi au Président de la République, aux ministres de
l’Intérieur, aux Maires des villes un peu partout en Europe où ils
seront amenés à se déplacer dans les mois à venir. Ils leur conseillent
vivement de réfléchir à l’accueil qu’ils leur réserveront.
Nous voulons plus d’Europe sociale, en le criant parfois ! Nous
voulons sauver des emplois et le pouvoir d’achat de milliers de
travailleurs dans nos régions. Oui nous sommes mobilisés et nerveux.
Notre nervosité face à vos décisions est toute légitime !
Vos armes quant à elles vous salissent et jamais ne nous feront taire !
ArcelorMittal : Malgré la répression,
la mobilisation des salariés reste entière !
Confrontés aux restructurations massives avec fermetures de sites, réductions des capacités et des emplois (Liège, Florange, Basse Indre, Luxembourg, …) près d’un millier de salariés du groupe ArcelorMittal sont venus manifester le 6 février 2013 devant le Parlement Européen à Strasbourg. Avec leurs représentants syndicaux CGT-FO-CFDT MWB-Setca-CSC OGBL, les salariés étaient venus demander aux élus européens une intervention à l’échelle du continent pour assurer la viabilité de la sidérurgie, contre la restructuration du groupe Mittal et la délocalisation de la production d’acier européenne.
Alors que plusieurs rendez-vous étaient programmés avec les groupes parlementaires PSE, Verts, GUE, et le Président du Parlement, les forces de l’ordre ont eu l’ordre de se mettre en action de manière provocatrice. Dans un premier temps les bus ont été bloqués avant Strasbourg, avec fouille individuelle des manifestants. Ensuite, les bus ont été parqués à bonne distance du Parlement, interdisant toute manifestation. Dans un 2ème temps, les CRS ont chargé, y compris à coup de « flash-ball », blessant sérieusement plusieurs salariés.
Les délégations intersyndicales ont alors rapidement décidé de stopper ces rencontres, inconcevables dans un tel climat de répression, inacceptable de la part de la part d’un gouvernement qui prône la démocratie participative et le dialogue social!
La CGT apporte son soutien aux salariés blessés, français et belges. Elle condamne fermement cette répression, seule réponse d’un gouvernement qui refuse toujours le débat de fond sur la sidérurgie et qui se rend complice de cette logique conduite par Mittal, avec l’accord passé en décembre dernier avec le premier ministre.
Avec les salariés, la CGT ne lâchera rien sur ses exigences. Pour la CGT, une intervention politique, non seulement française mais européenne, est urgente pour imposer une autre stratégie pour la filière acier que celle portée par le groupe ArcelorMittal actuellement.
Une nouvelle réunion du groupe de travail sur la sidérurgie avec la Commission européenne, a lieu à Bruxelles, le 12 février prochain. Réunion à laquelle participeront exceptionnellement les ministres wallons, français et luxembourgeois de l’industrie. Une nouvelle occasion pour les syndicats d’aborder la question de la nationalisation de la filière ou tout au moins une prise de participation conjointe dans le capital du groupe, permettant aux Etats européens d’intervenir dans la stratégie menée.
Les syndicats CGT d’ArcelorMittal et d’APERAM ont décidé des rassemblements et arrêts de travail la semaine du 11 au 15 février pour exiger des augmentations générales de salaire (refusées par la direction du groupe pour 2013), des embauches massives pour compenser les 5000 départs en retraite prévues d’ici à 2015 (25% des effectifs !) et une amélioration des conditions de travail.
la mobilisation des salariés reste entière !
Confrontés aux restructurations massives avec fermetures de sites, réductions des capacités et des emplois (Liège, Florange, Basse Indre, Luxembourg, …) près d’un millier de salariés du groupe ArcelorMittal sont venus manifester le 6 février 2013 devant le Parlement Européen à Strasbourg. Avec leurs représentants syndicaux CGT-FO-CFDT MWB-Setca-CSC OGBL, les salariés étaient venus demander aux élus européens une intervention à l’échelle du continent pour assurer la viabilité de la sidérurgie, contre la restructuration du groupe Mittal et la délocalisation de la production d’acier européenne.
Alors que plusieurs rendez-vous étaient programmés avec les groupes parlementaires PSE, Verts, GUE, et le Président du Parlement, les forces de l’ordre ont eu l’ordre de se mettre en action de manière provocatrice. Dans un premier temps les bus ont été bloqués avant Strasbourg, avec fouille individuelle des manifestants. Ensuite, les bus ont été parqués à bonne distance du Parlement, interdisant toute manifestation. Dans un 2ème temps, les CRS ont chargé, y compris à coup de « flash-ball », blessant sérieusement plusieurs salariés.
Les délégations intersyndicales ont alors rapidement décidé de stopper ces rencontres, inconcevables dans un tel climat de répression, inacceptable de la part de la part d’un gouvernement qui prône la démocratie participative et le dialogue social!
La CGT apporte son soutien aux salariés blessés, français et belges. Elle condamne fermement cette répression, seule réponse d’un gouvernement qui refuse toujours le débat de fond sur la sidérurgie et qui se rend complice de cette logique conduite par Mittal, avec l’accord passé en décembre dernier avec le premier ministre.
Avec les salariés, la CGT ne lâchera rien sur ses exigences. Pour la CGT, une intervention politique, non seulement française mais européenne, est urgente pour imposer une autre stratégie pour la filière acier que celle portée par le groupe ArcelorMittal actuellement.
Une nouvelle réunion du groupe de travail sur la sidérurgie avec la Commission européenne, a lieu à Bruxelles, le 12 février prochain. Réunion à laquelle participeront exceptionnellement les ministres wallons, français et luxembourgeois de l’industrie. Une nouvelle occasion pour les syndicats d’aborder la question de la nationalisation de la filière ou tout au moins une prise de participation conjointe dans le capital du groupe, permettant aux Etats européens d’intervenir dans la stratégie menée.
Les syndicats CGT d’ArcelorMittal et d’APERAM ont décidé des rassemblements et arrêts de travail la semaine du 11 au 15 février pour exiger des augmentations générales de salaire (refusées par la direction du groupe pour 2013), des embauches massives pour compenser les 5000 départs en retraite prévues d’ici à 2015 (25% des effectifs !) et une amélioration des conditions de travail.
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