mercredi 6 février 2013

Chokri Belaïd assassiné à Tunis

L'avocat Chokri Belaïd, coordinateur général du Parti des Patriotes Démocrates unifié et leader du Front populaire tunisien, a été victime ce mercredi matin 6 février d'un attentat en sortant de son domicile à El Menzah. Atteint de quatre balles, il a succombé à ses blessures à la clinique Ennasr. Selon ses proches, il était sous surveillance policière depuis 3 mois. L'assassin a néanmoins pu commettre son crime en toute tranquillité. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la clinique, scandant : "Ministère de l'Intérieur, ministère du terrorisme" : 
Rassemblement devant la clinique : http://www.facebook.com/video/video.php?v=476145915778080
Streaming de Tunis, où des milliers de personnes sont rassemblées devant le ministère de l'Intérieur, avenue Bourguiba: http://www.ustream.tv/channel/tuniscope


Lundi, Chokri Belaïd avait dénoncé la décision de prolonger l'état d'urgence jusqu'au 3 mars. Il est difficile de ne pas établir un lien entre cette déclaration et l'assassinat.
Le Premier ministre Hamadi Jebali a déjà annoncé que les enquêteurs disposent de certains éléments pouvant identifier l’assassin.





Intervenant sur Shems FM, Mongi Khadhraoui, secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Tunisiens, a déclaré que Chokri Belaid avait reçu plusieurs menaces de mort et avait déjà été victime d’une tentative d’assassinat dans un café à Tunis.
 


Le
frère et la femme de Chokri Belaïd ont accusé Ennahdha et Rachid Ghannouchi d'avoir ordonné le meurtre.
Le Premier ministre Jebali a de son côté dénoncé un «acte de terrorisme» contre la Tunisie, promettant de tout faire pour que le tueur soit arrêté rapidement. «Le meurtre de Belaïd est un assassinat politique et l'assassinat de la révolution tunisienne. En le tuant, ils ont voulu le faire taire», a ajouté Jebali.

Le président Moncef Marzouki a écourté une visite en France, où il s'était rendu pour une réunion au Parlement européen, et annulé sa présence au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) jeudi dans la capitale égyptienne pour rentrer d'urgence à Tunis.

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