Par Adriana Petro, APCAL (Agence de presse Canada-Amérique latine), 10 décembre 2008
«Le président de la Colombie, Álvaro Uribe, a déclaré aujourd'hui en France que même les rebelles qui ont commis d'atroces délits pourront jouir de la liberté et recevoir des récompenses s'ils acceptent la politique de délation, qui pourra être mise en oeuvre au moyen d'un échange humanitaire de détenus.»
Il serait intéressant de savoir qui sont les géniaux conseillers du président Uribe qui lui suggèrent maintenant de comparer un "accord humanitaire" avec la délation, c'est-à-dire de vendre au plus offrant des personnes enlevées. Par cette déclaration, le président Uribe Vélez a montré le genre de société qu'il est en train de construire pour les Colombiens dans son mandat. Une récompense d'un milliard de pesos, soit environ un demi million de dollars, serait aujourd'hui pour tout Colombien vivant dans la pauvreté équivaudrait à vivre au paradis. Un visa pour s'installer à l'extérieur semble être la seule option pour la majorité des Colombiens qui n'ont pas de travail. Et si, en plus, on leur donne de l'argent pour se maintenir dans un pays étranger sans dépenser la fortune avec laquelle on les envoie, en puisant dans les fonds des contribuables colombiens appauvris, qui ne serait pas prêt à vendre y compris sa propre mère?
Il en est de même pour le prétendu processus de démobilisation des paramilitaires, auxquels le gouvernement a offert toutes sortes de bénéfices, sans tenir compte ni de l'atrocité des crimes qu'ils ont commis, ni du vol des terres aux paysans, ni des millions de personnes déplacées par leur terreur, ni les personnes portées disparues, ni les assassinats, ni la vente de votes y compris ceux de la réélection présidentielle, ni l'argent des transnationales, qui ont collaboré pour tuer, ni l'argent du narcotrafic ou le blanchiment d'argent par le biais des DMG, auquel s'est livré son fils, Jerónimo Uribe, qui, par sa présence, a appuyé la crédibilité de ce que l'on nomme les "Pyramides". Rien ne les a arrêté pour mettre sur pied la "sécurité démocratique", si mal nommée, qui, derrière une façade de paix simulée, cache la vérité d'une société qui se débat aujourd'hui dans le pire genre de guerre, la guerre sale.
Le conflit de la délation, de la morale des deux poids deux mesures, d'une société basée sur des principes relatifs où tout est négociable, y compris la vie elle-même. Tel est l'un des pires fléaux que nous devrons affronter, car il n'existe aucune arme pour mener cette guerre
Les blessures de la guerre sale cause ne peuvent guérir qu'au moyen de l'application des méthodes que la société humaine a instaurées comme étant viables pour que nous ne nous détruisions pas les uns les autres, et la principale d'entre elles est la Justice. Mais il ne peut y avoir de justice sans vérité, et c'est dans ce jeu sale que nous sommes plongés, nous les Colombines, depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Uribe.
La vérité qu'expriment aujourd'hui à l'unisson tous les organismes de défense des droits de la personne mais qui semble se convertir en mensonges lorsque depuis les porte-parole du gouvernement, le président lui-même, ses ministres, ses conseillers et ses amis, continuent de justifier les actions des criminels selon les convenances de l'actuel gouvernement.
«Le président de la Colombie, Álvaro Uribe, a déclaré aujourd'hui en France que même les rebelles qui ont commis d'atroces délits pourront jouir de la liberté et recevoir des récompenses s'ils acceptent la politique de délation, qui pourra être mise en oeuvre au moyen d'un échange humanitaire de détenus.»
Il serait intéressant de savoir qui sont les géniaux conseillers du président Uribe qui lui suggèrent maintenant de comparer un "accord humanitaire" avec la délation, c'est-à-dire de vendre au plus offrant des personnes enlevées. Par cette déclaration, le président Uribe Vélez a montré le genre de société qu'il est en train de construire pour les Colombiens dans son mandat. Une récompense d'un milliard de pesos, soit environ un demi million de dollars, serait aujourd'hui pour tout Colombien vivant dans la pauvreté équivaudrait à vivre au paradis. Un visa pour s'installer à l'extérieur semble être la seule option pour la majorité des Colombiens qui n'ont pas de travail. Et si, en plus, on leur donne de l'argent pour se maintenir dans un pays étranger sans dépenser la fortune avec laquelle on les envoie, en puisant dans les fonds des contribuables colombiens appauvris, qui ne serait pas prêt à vendre y compris sa propre mère?
Il en est de même pour le prétendu processus de démobilisation des paramilitaires, auxquels le gouvernement a offert toutes sortes de bénéfices, sans tenir compte ni de l'atrocité des crimes qu'ils ont commis, ni du vol des terres aux paysans, ni des millions de personnes déplacées par leur terreur, ni les personnes portées disparues, ni les assassinats, ni la vente de votes y compris ceux de la réélection présidentielle, ni l'argent des transnationales, qui ont collaboré pour tuer, ni l'argent du narcotrafic ou le blanchiment d'argent par le biais des DMG, auquel s'est livré son fils, Jerónimo Uribe, qui, par sa présence, a appuyé la crédibilité de ce que l'on nomme les "Pyramides". Rien ne les a arrêté pour mettre sur pied la "sécurité démocratique", si mal nommée, qui, derrière une façade de paix simulée, cache la vérité d'une société qui se débat aujourd'hui dans le pire genre de guerre, la guerre sale.
Le conflit de la délation, de la morale des deux poids deux mesures, d'une société basée sur des principes relatifs où tout est négociable, y compris la vie elle-même. Tel est l'un des pires fléaux que nous devrons affronter, car il n'existe aucune arme pour mener cette guerre
Les blessures de la guerre sale cause ne peuvent guérir qu'au moyen de l'application des méthodes que la société humaine a instaurées comme étant viables pour que nous ne nous détruisions pas les uns les autres, et la principale d'entre elles est la Justice. Mais il ne peut y avoir de justice sans vérité, et c'est dans ce jeu sale que nous sommes plongés, nous les Colombines, depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Uribe.
La vérité qu'expriment aujourd'hui à l'unisson tous les organismes de défense des droits de la personne mais qui semble se convertir en mensonges lorsque depuis les porte-parole du gouvernement, le président lui-même, ses ministres, ses conseillers et ses amis, continuent de justifier les actions des criminels selon les convenances de l'actuel gouvernement.
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