dimanche 11 janvier 2009

Gaza - Pour l’amour de ta terre, Falestine!


par Nelly LEBOUCHER-SEFRIOUI, Paris, Janvier 2009


Nous le peuple de Paris, nous nous présentons devant toi aujourd’hui, ô Falestine
Et nous crions ton nom à l’unisson aussi fort que possible
Pour que le temps d’un instant, le son de notre colère
Couvre le bruit assourdissant des bombes lâchées sur Gaza
Entends-tu, ô Falestine, notre colère gronder?

Contre tous nos dirigeants, nous sommes là devant toi
Contre les tyrans, nous sommes là devant toi
Contre les traitres du monde entier, nous sommes là
Nous libérant de nos propres chaînes, nous nous sommes levés

Durant tout ce temps tu n’as pas cessé de nous interpeller
Tes fils aussi nous ont questionné: « Ō vous les endormis, où êtes vous donc ? »
Opprimés par le poids de notre insouciance et des discours manipulés
Nous n’avons pas répondu à tes appels incessants

Pourtant, depuis quelques jours, sous la force de la tempête
Les vents de l’Histoire et le bruit de la guerre
Est arrivée jusqu’à nos oreilles jusque là si distraites, la déchirante complainte de tes fils
L’onde de choc nous a brutalement réveillés et nous sommes restés hébétés

Nous nous exclamons : « d’où te viennent toutes tes blessures et toutes ces cicatrices que nous te découvrons ô Falestine? »
« Des ruses de tes fils ou de la haine de tes ennemis ? »
Mais accablée par l’insupportable réalité qui t’entoure,
Aujourd’hui il n’est plus temps d’expliquer


Alors confrontés brutalement à ce qui ne peut plus être nommé
Nos nuits sont devenus agités et notre conscience s’est enfin réveillée
De honte, nos larmes se sont mises à couler
Tes plaies ne s’étaient pourtant jamais arrêter de suinter…

Et subitement, nous avons réalisé que pendant tout le temps de notre absence
A cause des plans de partage et de toutes les vagues de colonisation
Que tes contours avaient changé, que presque toute ta terre était occupée
Et que tu n’avais plus de place pour exister

Sous les coups portés par le monstre de guerre lancé à ton assaut
Tu as tremblé de faim et de froid ; tu as tremblé de colère
Tu as agonisé sous le poids de nos silences
Mais tes nobles partisans n’ont jamais renoncé

Vous vous voudriez nous faire croire, ô vous les falsificateurs
Que le commencement de l’histoire n’a jamais eu lieu
Que votre Bien absolu n’a pas été bâti sur une injustice faite aux Palestiniens
Que votre arrivée n’est pas une venue mais un simple retour

Ō vous les agresseurs, victimes d’hier, bourreaux des soixante dernières années
Suppôts du mal, prophètes de la douleur,
Le monde se prosterne devant vous croyant se faire pardonner
Mais votre peur ne fait que traduire la faiblesse des perdants

Chaque olivier que vous aurez coupé, fera de vous des damnés
Chaque vie que vous aurez enlevée, tourmentera votre éternité
Les fantômes de la mort que vous semez ne cesseront de vous hanter
Et si malgré tout, vous parvenez à tous les tuer ; sachez que vous ne tuerez jamais le passé

Chère patrie, lorsque les lâches usent de tous les ruses pour s’emparer de toi
Nulle crainte à avoir ; car dans ta bienveillance, tu as appris à tes fils à craindre le Jour où les cœurs seront bouleversés
Dans ta grande générosité, tu leur as enseigné que ceux qui sont tués pour ta liberté ne sont pas morts
Et libres pour toujours sont les corps que tu étreins

Et c’est à mains nues qu’ils luttent contre le tyran
Seuls contre le monde entier, défiant le char qui fait face
La tristesse et la peur leur sont inconnues
Ō vous les sionistes ! il vous manquera toujours la trêve des fantômes d’Hébron, de Jénine, de Sabra et Chatila pour respirer

Et lorsque le monde a commencé à parler de la paix du Diable
Vous avez montré avec des jets de pierres, toute la grandeur des résistants
Et quand de vos mains, pour votre liberté, vous avez lutté
C’est nous tous que avez sauvés

Vous n’aurez jamais la paix, ô vous les destructeurs !
Car il vous manquera toujours le témoignage de la Terre de Palestine
Et sur cette terre anoblie par le sang des martyrs
Vous ne faites que construire vos propres ruines

Vous n’avez pas combattu en vain, ô vaillants soldats !
Sur cette terre qui témoignera de votre renonciation, de votre piété et de votre espérance
Ensemble après un juste combat,
Nous ramènerons tous les exilés, prier sous l’or d’al Aqsa

C’est avec la force des amours sincères que je clame aujourd’hui ton nom
Je voudrais de toute mon âme être capable de te ramener à la vie
Et racheter chaque centimètre carré de ta terre rançonnée
Mais je ne peux que chercher avec toi les clefs qui ouvriront les portes de ta liberté

Ma bien aimée, tu m’as appris que même derrière les barreaux, les âmes des vertueux sont libres
Comme le phare dans la nuit, tu guides mes pas
Tu as autant besoin de moi que j’ai besoin de toi
Et comme les amours éternels, je te jure fidélité.


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