mardi 20 janvier 2009

La dernière arme secrète d'Israël

par Ayman El Kayman, 20/1/2009

Peres, Livni, Olmert, Barak, sans oublier l’inénarrable Olivier Rafkowitz, chargé des relations publiques francophone de Tsahal : chaque fois qu’ils prononcent ce mot, ils ont l’air d’expectorer, de cracher un gros mot.
Ils ne disent jamais « Hamas », mais « Khamas », remplaçant le « H » par un « kh », équivalent de la jota espagnole. Hamas, acronyme de harakat al-muqâwama al-'islâmiya (حركة المقاومة الإسلامية) - mouvement de la résistance islamique - s’écrit avec un « h », ح en arabe, mais dans leur bouche, le ح devient خ .

Or, khamas, en hébreu moderne, veut dire « vol, spoliation»!

Ainsi donc, le message subliminal qui sort de la bouche du moindre porte-parole de l’État-voyou, chaque fois qu’il parle du « khamas », est d’emblée négatif, aussi bien pour les oreilles hébreues que pour les oreilles arabes, puisque, en arabe, la lettre « khâ » exprime la …merde. Une mère de famille dit à son enfant : « ne touche pas ça, c’est khâ ». Ainsi pour tout Arabe, le ministre égyptien des Affaires étrnagères mérite bien son nom puisqu’il s’appelle Abul Gheith (littéralement le père de la merde).
Ce choix délibéré de la part des Grands Linguistes Israéliens est d’autant plus pervers que le « Chet » (ח), la huitième lettre de l’alphabet hébreu, représente traditionnellement la lumière et la vie. Mais il ne faut s’étonner de rien de la part de chefs qui ont choisi le shabbat de la Hannoukah – la Fête des Lumières - pour déclencher leur opération « plomb jeté » (et non pas « plomb durci », comme on s’obstine à nous le répéter) sur Gaza.
La question que je me pose est celle-ci : les correspondants et envoyés spéciaux des médias audiovisuels occidentaux en Israël, qui reprennent presque tous cette prononciation israélienne de « khamas » sont-ils conscients qu’ils se font complices de l’utilisation d’une ALSDM (arme linguistique secrète de destruction massive) ?
Les juristes internationaux devraient de toute urgence se pencher sur la notion de crime de guerre linguistique.
Ayman El Kayman, enquêteur de l’AIEL (Agence internationale de l’énergie linguistique)
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

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