par Emrah KAYNAK , 4/1/2009
Une nouvelle offensive militaire d’envergure précédée de la propagande de guerre classique vient d’être engagée par l’armée sioniste à l’encontre de la population de Gaza :
- l’ennemi cherche à tuer délibérément des civils ; nous tuons accidentellement des femmes et des enfants;
- l’ennemi nous a contraints à réagir pour nous défendre.
- nous sommes à l’avant-poste du front de guerre de la civilisation contre la barbarie.
Le Hamas est diabolisé aujourd’hui au même titre que le Fatah ou le FPLP hier. Yasser Arafat a été isolé et déclaré infréquentable lorsqu’il n’a pas accepté de brader la Palestine.
Israël s’était acharné en 2004 à détruire systématiquement toutes les structures de l’Autorité Palestinienne. Les prétextes changent mais l’objectif reste le même : la dislocation de la société palestinienne.
Il n’est pas possible de disjoindre le Hamas du corps social qui l’a élu. Le Hamas a gagné largement des élections qui ont été déclarées régulières par les observateurs internationaux. Le Hamas a été élu parce que son analyse politique et stratégique s’est avérée pertinente. Il a toujours déclaré que la lutte armée était la seule voie de salut dans ce conflit et que le processus de paix était une vile tactique de l’occupant pour poursuivre autrement sa domination.
Le but des offensives à répétition consiste à démobiliser la résistance palestinienne et non à protéger les civils israéliens contre les tirs de roquettes artisanales qui ne touchent que rarement leurs cibles. Les roquettes ne visent pas à tuer mais à exprimer la contestation et la vigueur de la résistance. L’opération militaire vise à faire payer très cher toute acte de résistance et à écorner la détermination palestinienne. Tout au long de la trêve, aucun relâchement du siège de Gaza n’a été observé. Le Hamas a été contraint de réagir d’une manière ou d’une autre pour rompre l’isolement politique et l’étranglement économique de la bande de Gaza. Les sionistes ont entre-temps raffermi leurs positions et n’envisagent plus aucun compromis territorial.
Il ne faut pas confondre l’occasion et la cause de la guerre. Pas plus que l’arrestation de deux soldats israéliens à la frontière israélo-libanaise n’était la cause de l’offensive de 2006 contre le Liban ou que l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand n’était la cause de la Première guerre mondiale, le tir des roquettes Qassam n’est la cause de cette offensive d’ampleur contre la bande de Gaza. Le sionisme est une doctrine qui s’égrène sur plusieurs générations. Les sionistes comptent lasser les Palestiniens pour qu’ils se soumettent de gré ou de force et qu’ils abandonnent leur terre. Le transfert, et non l’annexion qui engloberait la population arabe et changerait le rapport démographique, est l’horizon politique de l’occupation sioniste. On ne propose autrement dit aux Palestiniens que le martyr ou le départ.
Le mythe de la guerre propre menée contre les seuls activistes du Hamas est démenti par les faits. Il n’est pas possible dans une zone aussi réduite (362 km2) et d’une telle densité démographique de cibler les bombardements. Les armes israéliennes tuent de façon indiscriminée activistes, femmes et enfants. Les bombes ne sont jamais plus intelligentes que les hommes qui les tirent. Pour tuer un commandant du Hamas, Israël n’hésite pas à massacrer sa famille entière. Ces attaques sont illégales au regard du droit international et immorales eu regard des moyens employés.
Quoi qu’il en soit, les instances internationales se contentent d’appels à la modération et au calme. Il s’agit ni plus ni moins d’un blanc-seing déguisé et d’un permis de tuer accordé aux sionistes. La réprobation déclamatoire n’est jamais suivie de sanctions diplomatiques ou économiques. D’ordinaire si prompt à sanctionner des pays comme Cuba, l’UE se tait ou parle pour ne rien dire. Nous osons imaginer dans quel émoi le monde serait plongé si 500 juifs avaient été tués, si des synagogues, des écoles et des hôpitaux étaient détruits sous les bombes arabes !
Appeler à la fin des hostilités est une fourberie honteuse. Cela revient à mettre dos à dos les belligérants sans tenir compte de la disproportion des forces et du fait que l’un est occupé et agressé par l’autre.
Israël ne pourra jamais solutionner ce conflit par la voie des armes et il le sait pertinemment. Il maintient délibérément un niveau de tension afin d’empêcher la normalisation de ses relations avec ses voisins. La fixation des frontières mettrait en effet un coup d’arrêt à son expansion territoriale. Parler de paix constamment et mener périodiquement la guerre, telle est la stratégie machiavélique d’Israël. La paix est un leurre qui justifie la guerre. Le processus de paix a toujours été voué à échouer et à justifier la violence en mettant l’échec sur le dos des Palestiniens.
Qu’attend-on des Palestiniens ? Que leur reproche-t-on ? On reproche en définitive aux Palestiniens d’exprimer leur droit à une existence digne. Plus encore, on leur reproche de vivre sur leur propre terre. Nul n’est en position de juger sur un plan moral les moyens de résistance des Palestiniens. Le choix des armes des faibles appartient toujours aux forts. Les Palestiniens ont le droit de se défendre par tous les moyens qui sont à leur disposition tant qu’ils subiront l’occupation et les exactions de l’État sioniste.
Une nouvelle offensive militaire d’envergure précédée de la propagande de guerre classique vient d’être engagée par l’armée sioniste à l’encontre de la population de Gaza :
- l’ennemi cherche à tuer délibérément des civils ; nous tuons accidentellement des femmes et des enfants;
- l’ennemi nous a contraints à réagir pour nous défendre.
- nous sommes à l’avant-poste du front de guerre de la civilisation contre la barbarie.
Le Hamas est diabolisé aujourd’hui au même titre que le Fatah ou le FPLP hier. Yasser Arafat a été isolé et déclaré infréquentable lorsqu’il n’a pas accepté de brader la Palestine.
Israël s’était acharné en 2004 à détruire systématiquement toutes les structures de l’Autorité Palestinienne. Les prétextes changent mais l’objectif reste le même : la dislocation de la société palestinienne.
Il n’est pas possible de disjoindre le Hamas du corps social qui l’a élu. Le Hamas a gagné largement des élections qui ont été déclarées régulières par les observateurs internationaux. Le Hamas a été élu parce que son analyse politique et stratégique s’est avérée pertinente. Il a toujours déclaré que la lutte armée était la seule voie de salut dans ce conflit et que le processus de paix était une vile tactique de l’occupant pour poursuivre autrement sa domination.
Le but des offensives à répétition consiste à démobiliser la résistance palestinienne et non à protéger les civils israéliens contre les tirs de roquettes artisanales qui ne touchent que rarement leurs cibles. Les roquettes ne visent pas à tuer mais à exprimer la contestation et la vigueur de la résistance. L’opération militaire vise à faire payer très cher toute acte de résistance et à écorner la détermination palestinienne. Tout au long de la trêve, aucun relâchement du siège de Gaza n’a été observé. Le Hamas a été contraint de réagir d’une manière ou d’une autre pour rompre l’isolement politique et l’étranglement économique de la bande de Gaza. Les sionistes ont entre-temps raffermi leurs positions et n’envisagent plus aucun compromis territorial.
Il ne faut pas confondre l’occasion et la cause de la guerre. Pas plus que l’arrestation de deux soldats israéliens à la frontière israélo-libanaise n’était la cause de l’offensive de 2006 contre le Liban ou que l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand n’était la cause de la Première guerre mondiale, le tir des roquettes Qassam n’est la cause de cette offensive d’ampleur contre la bande de Gaza. Le sionisme est une doctrine qui s’égrène sur plusieurs générations. Les sionistes comptent lasser les Palestiniens pour qu’ils se soumettent de gré ou de force et qu’ils abandonnent leur terre. Le transfert, et non l’annexion qui engloberait la population arabe et changerait le rapport démographique, est l’horizon politique de l’occupation sioniste. On ne propose autrement dit aux Palestiniens que le martyr ou le départ.
Le mythe de la guerre propre menée contre les seuls activistes du Hamas est démenti par les faits. Il n’est pas possible dans une zone aussi réduite (362 km2) et d’une telle densité démographique de cibler les bombardements. Les armes israéliennes tuent de façon indiscriminée activistes, femmes et enfants. Les bombes ne sont jamais plus intelligentes que les hommes qui les tirent. Pour tuer un commandant du Hamas, Israël n’hésite pas à massacrer sa famille entière. Ces attaques sont illégales au regard du droit international et immorales eu regard des moyens employés.
Quoi qu’il en soit, les instances internationales se contentent d’appels à la modération et au calme. Il s’agit ni plus ni moins d’un blanc-seing déguisé et d’un permis de tuer accordé aux sionistes. La réprobation déclamatoire n’est jamais suivie de sanctions diplomatiques ou économiques. D’ordinaire si prompt à sanctionner des pays comme Cuba, l’UE se tait ou parle pour ne rien dire. Nous osons imaginer dans quel émoi le monde serait plongé si 500 juifs avaient été tués, si des synagogues, des écoles et des hôpitaux étaient détruits sous les bombes arabes !
Appeler à la fin des hostilités est une fourberie honteuse. Cela revient à mettre dos à dos les belligérants sans tenir compte de la disproportion des forces et du fait que l’un est occupé et agressé par l’autre.
Israël ne pourra jamais solutionner ce conflit par la voie des armes et il le sait pertinemment. Il maintient délibérément un niveau de tension afin d’empêcher la normalisation de ses relations avec ses voisins. La fixation des frontières mettrait en effet un coup d’arrêt à son expansion territoriale. Parler de paix constamment et mener périodiquement la guerre, telle est la stratégie machiavélique d’Israël. La paix est un leurre qui justifie la guerre. Le processus de paix a toujours été voué à échouer et à justifier la violence en mettant l’échec sur le dos des Palestiniens.
Qu’attend-on des Palestiniens ? Que leur reproche-t-on ? On reproche en définitive aux Palestiniens d’exprimer leur droit à une existence digne. Plus encore, on leur reproche de vivre sur leur propre terre. Nul n’est en position de juger sur un plan moral les moyens de résistance des Palestiniens. Le choix des armes des faibles appartient toujours aux forts. Les Palestiniens ont le droit de se défendre par tous les moyens qui sont à leur disposition tant qu’ils subiront l’occupation et les exactions de l’État sioniste.
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