par Hintergrund, 14/12/2012. Traduit par Michèle Mialane, Tlaxcala
Pris de doutes quant au pacifisme des initiateurs, Konstantin Wecker a retiré sa signature à un appel lancé par les organisations « medico international » et « adopt a revolution » ayant pour but de soutenir l’opposition civile syrienne.
Konstantin Wecker à une manifestation pacifiste
Parmi les 60 premières personnalités signataires, issues du monde
de la politique, de l’art et de la science on trouve la Première
secrétaire du SPD, Andrea Nahles, Claudia Roth, Présidente des Verts,
Katja Kipping, Présidente de Die Linke (La Gauche), des sociologues et
philosophes tels qu’Elmar Altvater, membre du Conseil scientifique
d’Attac-Allemagne, Ekkehart Krippendorff, Frigga Haug et Wolfgang Fritz
Haug ainsi que les écrivains Navid Kermani et Ilja Trojanov. (voir ici)
Ce sont des amis qui, selon les propres dires de Wecker, ont
éveillé en lui des doutes relatifs à son soutien: s’agissait-il vraiment
d’une action en faveur de la paix ? Après avoir d’abord
annoncé, mercredi 12, qu’il « allait suivre de près l’évolution et les
retombées de cet appel » il a fini le lendemain par retirer sa
signature. HINTERGRUND documente ci-dessous les raisons de la décision
du chansonnier :
" Chers amis,
Des amis du Mouvement pour la paix ont
appelé mon attention sur une déclaration de Ferhat Ahma, membre du
Conseil d’admistration et l’un des principaux initiateurs d’ « adopt a
revolution ». Le 3 décembre, Monsieur Ahma déclarait sur DLF : « Je
crois que pour faire chuter le régime le plus rapidement possible, les
rebelles ont besoin aujourd’hui comme hier d’armes efficaces et
meilleures. Sinon le combat durera longtemps encore. » Dans
ce contexte je dois retirer ma signature de l’appel pour la Syrie. Ce
n’est pas ce que j’appelle une démocratisation civile .
On devrait mettre au premier plan la
volonté de dialogue. Cette déclaration ne manquera malheureusement pas
d’induire une toute autre interprétation de l’appel et des regrets qu’il
exprime « de voir le Conseil de sécurité de l’ONU s’obstiner à se
paralyser lui-même. » On comprendra par là « s’obstiner à refuser de
bombarder la Syrie » - des regrets auxquels je ne m’associe nullement!
Cet appel ne doit pas ouvrir la porte à l’option militaire.
Il nous faut une logique de paix, et non de guerre.
J’avoue - et je le regrette - ne m’être
pas avisé, lorsque j’ai signé cet appel, qu’il n’excluait pas
expressément toute intervention militaire et que donc certains
signataires considéraient sans doute qu'une intervention militaire peut
parfaitement être un moyen d’imposer un choix. Je ne peux que rejeter
cette attitude." (Source)
Constantin Wecker à une manifestation contre le projet S21 à Stuttgart
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