mercredi 19 décembre 2012

Débat sur la Syrie: le chansonnier allemand Konstantin Wecker se retire d'adopt a revolution

par Hintergrund, 14/12/2012. Traduit par Michèle Mialane, Tlaxcala
 
Pris de doutes quant au pacifisme des initiateurs, Konstantin Wecker a retiré sa signature à un appel  lancé par les organisations «  medico international » et « adopt a revolution » ayant pour but de soutenir l’opposition civile syrienne.
Konstantin Wecker à une manifestation pacifiste
Parmi les 60 premières personnalités signataires, issues du monde de la politique, de l’art et de la science on trouve la Première secrétaire du SPD, Andrea Nahles, Claudia Roth, Présidente des Verts, Katja Kipping, Présidente de Die Linke (La Gauche), des sociologues et philosophes tels qu’Elmar Altvater, membre du Conseil scientifique d’Attac-Allemagne, Ekkehart Krippendorff, Frigga Haug et Wolfgang Fritz Haug ainsi que les écrivains Navid Kermani  et Ilja Trojanov. (voir ici)
Ce sont des amis qui, selon les propres dires de Wecker, ont éveillé en lui des doutes relatifs à son soutien: s’agissait-il vraiment d’une action en faveur de la paix ? Après avoir d’abord annoncé, mercredi 12, qu’il « allait suivre de près l’évolution et les retombées de cet appel » il a fini le lendemain par retirer sa signature.  HINTERGRUND documente ci-dessous les raisons de la décision du chansonnier :
      " Chers amis,
Des amis du Mouvement pour la paix ont appelé mon attention sur une déclaration de Ferhat Ahma, membre du Conseil d’admistration  et l’un des principaux initiateurs d’ « adopt a revolution ». Le 3 décembre, Monsieur Ahma déclarait sur DLF : «  Je crois que pour faire chuter le régime le plus rapidement possible, les rebelles ont besoin aujourd’hui comme hier d’armes efficaces et meilleures. Sinon le combat durera  longtemps encore. » Dans ce contexte je dois retirer ma signature de l’appel pour la Syrie. Ce n’est pas ce que j’appelle une démocratisation civile .
On devrait mettre au premier plan la volonté de dialogue. Cette déclaration ne manquera malheureusement pas d’induire une toute autre interprétation de l’appel et des regrets qu’il exprime « de voir le Conseil de sécurité de l’ONU s’obstiner à se paralyser lui-même. » On comprendra par là « s’obstiner à refuser de bombarder la Syrie » - des regrets auxquels je ne m’associe nullement! Cet appel ne doit pas ouvrir la porte à l’option militaire.
Il nous faut une logique de paix, et non de guerre.
J’avoue - et je le regrette - ne m’être pas avisé, lorsque j’ai signé cet appel, qu’il  n’excluait pas expressément toute intervention militaire et que donc certains signataires considéraient sans doute qu'une intervention militaire peut parfaitement être un moyen d’imposer un choix. Je ne peux que rejeter cette attitude." (Source)
 Constantin Wecker à une manifestation contre le projet S21 à Stuttgart

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