mercredi 16 février 2011

Jours de colère à Benghazi, Téhéran, Manama, Sanaa : des places Tahrir partout

Les peuples du monde arabo-berbéro-islamique sont tous en train de se réveiller, encouragés à relever la tête par les révolutions tunisienne et égyptienne. Les régimes qui les tiennent en cage ont, comme toujours et partout, les mêmes réponses : les tirs à balles réelles, l'envoi de bandes de tueurs déguisés en "contre-manifestants" et la dénonciation de la "main invisible" et "complot-tramé-par-les-puissances-étrangères-et-hostiles-à)-la-nation". En ce début de semaine, on compte 2 morts à Téhéran, 2 morts à Manama (Bahreïn) et une condamnation ubuesque en Syrie : une blogueuse de 19 ans fan de poésie a été condamnée à 5 ans de prison. Tal al-Mallouhi, petite-fille d'un ancien ministre, arrêtée en décembre 2009,  a été condamnée pour «divulgation d’information à un État étranger», en l’occurrence les USA. Quand on connaît les méthodes moukhabarat syrien, il est évident que la jeune fille a avoué tous ses horribles "crimes". Jeudi, une journée de la colère est appelée en Libye par un groupe créé sur Facebook, qui regroupe déjà 10 000 internautes. À Bahreïn, les manifestants qui occupent la Place de la Perle, rebaptisée place Tahrir, ont passé leur première nuit d'occupation. À Sanaa, le régime a pris les devants en faisant occuper la place Tahrir par ses partisans descendus en camions des montagnes.

IRAN
Lors de la journée de la colère organisée par le mouvement d'opposition iranien, deux manifestants ont été tués lundi à Téhéran :
Saneh Jaleh (صانع ژاله) ans,  26 ans, étudiant aux Beau-Arts de Téhéran, Sunnite originaire du Kurdistan.
Le régime s'est livré à une opération d 'intoxication à propos de sa mort, prétendant qu'il s'agissait d'un membres des milices du régime, les Bassidjis, et avait été tué par des "monafeghine" (hypocrites, terme utilisé pour désigner le groupe des Moujahidines du Peuple de Mariam Madjavi) et qu'il allait organiser les funérailles de ce "martyr".
La deuxième victime s'appelait Mohammad Mokhtari, 22 ans.
 Saneh Jaleh. Les sbires du régime ont "kidnappé" son enterrement.

Mohammad Mokhtari
 LIBYE
Quatorze blessés à Benghazi lors de manifestations

Des affrontements à Benghazi ont opposé les forces de l'ordre et des manifestants «saboteurs», selon un journal libyen.

Quatorze personnes ont été blessées mardi dans des affrontements à Benghazi en Libye entre des manifestants «saboteurs» et les forces de l'ordre, a rapporté mercredi un journal libyen.

Citant le directeur de l'hôpital, le journal Quryna a affirmé que parmi les blessés figuraient «trois saboteurs et 10 membres des forces de l'ordre» sans donner de précision sur le quatorzième blessé.

«Aucun d'eux n'a été grièvement touché», a-t-il ajouté.

Les forces de l'ordre étaient intervenues, selon le journal, pour mettre fin à des affrontements entre des partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi et des «saboteurs» parmi des manifestants qui s'étaient rassemblés pour réclamer la libération d'un avocat représentant des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade dans la prison d'Abou Salim à Tripoli.

Des sources concordantes avaient auparavant indiqué que la police libyenne avait dispersé par la force dans la nuit de mardi à mercredi un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, deuxième ville du pays, à 1.000 km à l'est de Tripoli.

Peu après des centaines de partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont défilé dans plusieurs villes du pays, a-t-on indiqué de même sources.

Ces manifestations interviennent avant une «journée de colère» libyenne prévue jeudi, selon des appels lancés sur Facebook.

Sous le slogan «Révolte du 17 février 2011: pour en faire une journée de colère en Libye», un groupe Facebook, qui appelle à un soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, est passé de 4.400 membres lundi, à 9.600 mercredi matin.

Mardi, des membres des familles de prisonniers dans la prison d'Abou Salim se sont rassemblés devant un poste de police pour réclamer la libération de leur coordinateur, l'avocat Fethi Tarbel, selon le journal en ligne Al-Manara.

Me Tarbel, dont les motifs de l'arrestation sont inconnus, a été libéré sous la pression des familles, selon le site du journal Quryna, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi.
Source : AFP

BAHREÏN


MAROC
Appel du Mouvement du 20 février pour la dignité et la liberté

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