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Exprimons notre solidarité !
Rassemblement samedi 9 novembre 13h au Trocadéro
Rassemblement samedi 9 novembre 13h au Trocadéro
Ce qui se passe
La Chalcidique est un lieu d’une beauté naturelle étonnante, qui attire
chaque année un très grand nombre de touristes provenant du monde
entier. Dans la partie occidentale de la Chalcidique il y a la forêt
primitive de Skouries. Depuis quelques années, l’entreprise
multinationale Eldorado Gold, qui s’occupe de l’exploitation aurifère,
s’est installée à Skouries et avec l’aide de puissants intérêts privés
nationaux ont commencé les activités minières à grande échelle. Ainsi,
la destruction irrémédiable de l’écosystème de Skouries et le danger
imminent de la contamination des sols et des eaux souterraines par des
métaux lourds, constituent une réalité tout au long de
la Chalcidique occidentale.
Quand l’injustice devient loi
Nous sommes résidents de Chalcidique, des pêcheurs, des agriculteurs,
des éleveurs, des apiculteurs, des entrepreneurs et des scientifiques,
d’autres mots, des gens qui aiment leur lieu d’origine. Depuis quelques
années, lorsqu’on a demandé aux autorités de nous informer et de
procéder aux consultations publiques sur le sujet des mines d’or dans
notre quartier, elles ont reporté la discussion du sujet à l’avenir et
finalement on ne l’ a jamais réalisé. Quand nous nous sommes adressés
aux organes scientifiques neutres, afin d’identifier les impacts
potentiels de l’exploitation minière à notre vie, ils nous ont informé
que la catastrophe soit irréparable tant pour les écosystèmes que pour
l’économie locale. Par contre, lorsqu’on a fait une demande devant les
tribunaux, ils n’ont procédé qu’à un contrôle de légalité des actes
administratifs qui autorisaient l’exploitation minière, sans se
prononcer sur la substance de la catastrophe. Lorsqu’on a fait des
protestations contre l’exploitation minière, la police anti-émeute est
intervenue comme armée d’occupation dans notre région, d’une manière
violente, en terrorisant nous et nos enfants. Lorsqu’en Août, on a pris
connaissance d’une étude officielle selon laquelle, l’eau du
village Neohori est impropre à cause de la concentration prohibitive
d’arsenic, l’État n’a jamais recherché s’il y avait de lien de causalité
entre cet événement et la présence des entreprises minières de forage à
proximité des sources du village. Quand récemment, les institutions de
l’Union européenne ont examiné la légalité du soutien étatique au
profit dudit «investissement», la Cour de la Justice de l’union
européenne a condamné la Grèce pour ces aides financières, des millions
d’euros, aux entreprises minières à Chalcidique, en les caractérisant
illégales. Après tout ça, quand on entre dans la forêt de Skouries pour
ramasser nos ruches d’abeilles, on rencontre des hommes armés de
Eldorado Gold, qui nous contrôlent et nous interdisent l’accès.
Aujourd’hui, l’Etat grec caractérise notre réaction comme terroriste, il
nous affronte comme si on exerce des actes criminelles similaires de
celles des nazis de l’Aube Dorée, a condamné quatre résidents, qui
résistent, à l’emprisonnement et a lancé des dizaines d’autres
poursuites, en donnant un caractère institutionnel à la violence et
l’injustice qui s’exercent contre nous.
La résistance devient notre tâche Nous sommes des habitants de Chalcidique et des solidaires de toutes parts en Grèce. Il y a trois ans que nous sommes dans la rue et que nous luttons pour sauver notre pays. On ne revendique pas seulement nos droits mais notre vie, notre propre avenir et celui de nos enfants. Nous sommes solidaires de chaque personne qui se bat pour la vie, l’égalité, la liberté, la dignité. La criminalisation et la répression des luttes et des mouvements sociaux soutenant les droits fondamentaux, constituent les seules réactions d’un système qui est paniqué. Notre obligation est de protéger avec notre voix tous ceux qui résistent à l’abus de pouvoir. Nous croyons que tous ensemble, nous sommes plus forts. Le 9 Novembre, nous appelons à des manifestations simultanées, des événements, des actions partout dans le monde pour arrêter toute persécution et emprisonnement contre nous et pour cesser immédiatement l’exploitation de l’or en Chalcidique. Notre lutte se trouve à une étape cruciale. Maintenant, nous avons besoin de tous.
#Saveskouries
Le 9 novembre en Grèce et partout dans le monde !!!
Exprimons notre solidarité
Rassemblement samedi 9 novembre 13h place du Trocadéro à Paris
Signataires :
Syriza Section de Paris
Initiative grecque à Paris
Iérissos, Iérissos !
Retenez ce nom, lecteurs avides de justice sociale, de justice tout
court. Retenez ce mot qui ne figure nulle part dans les reportages des
médias français, citoyens d’un pays où vous devrez bientôt défendre bec
et ongles les droits acquis suite à de longues décennies de sacrifices
et de luttes, où vous devrez défendre vos biens publics, votre
patrimoine commun, votre dignité même face à la déferlante libérale qui
se dirige inexorablement vers vous.
Depuis quelque temps, un petit village reculé du nord de la Grèce, Iérissos, est devenu le symbole de la lutte contre l’expropriation des richesses naturelles du pays, planifiée dans le cadre de son présumé sauvetage. La compagnie canadienne «Eldorado Gold» (!), géant mondial de l’exploitation minière, a obtenu de la part du gouvernement de coalition le droit d’ouvrir et d’exploiter des mines d’or, de cuivre et de plomb dans une région protégée à la biodiversité unique, où sont également enfouies des antiquités classiques et byzantines ; tout cela pour une période indéterminée, et au prix d’un «loyer» absolument anecdotique. Selon les conclusions de nombreuses expertises, les procédures d’extraction sur une étendue de plusieurs centaines d’hectares de forêt vierge affecteraient irrémédiablement la nappe phréatique de la région tout entière.
Les habitants du village avoisinant, héroïquement mobilisés depuis plus d’un an (financement d’études indépendantes, campagnes d’information, manifestations, blocages…), ont souvent été victimes d’intimidations de la part du personnel de sécurité de l’entreprise et de violentes interventions des unités antiémeute au sex-appeal de Robocop venus spécialement d’Athènes et de Salonique. Balles en caoutchouc (assez inhabituelles pour l’esthétique de la zone euro), garde à vue et interrogatoires musclés, prélèvements d’ADN sans consentement ni charges retenues. Il y a quelques semaines, leur village s’est même fait violemment évacuer par un commando dûment cagoulé à coups de bombes lacrymogènes, afin de rechercher – à l’intérieur de chaque foyer – des preuves de «sabotage» contre le projet des mines. Ces bombes sont allées jusqu’à l’intérieur du petit lycée public de la municipalité.
Le 25 mars, lors de la Fête nationale en Grèce et comme le veut une coutume très années 30, les adolescents scolarisés devaient défiler en uniforme devant les dignitaires locaux – tant civils que religieux. Les lycéennes d’Iérissos ont protesté silencieusement en portant des masques antipoussière premier prix et des tee-shirts noirs avec l’inscription interpellante «Pourquoi nous avoir gazés ?». Elles ont participé au défilé les poings serrés en l’air sous les acclamations des villageois réunis. A l’heure actuelle, la réalisation du projet minier se poursuit avec acharnement. Et le combat des habitants d’Iérissos également. Retenez ce court récit, le nom de ce village, l’histoire de ces gens et l’image de ces jeunes filles grecques qui, certes, n’ont pas eu l’idée de défiler la poitrine dévoilée pour avoir droit au regard intéressé du journalisme européen de centre gauche, ni de porter des masques «Anonymous» pour les unes de la presse branchée, mais dont l’attitude fière et décidée devrait néanmoins servir d’exemple à tout homme et toute femme aspirant à confronter la barbarie ascendante des Marchés en collectivité d’individus libres et émancipés.
Depuis quelque temps, un petit village reculé du nord de la Grèce, Iérissos, est devenu le symbole de la lutte contre l’expropriation des richesses naturelles du pays, planifiée dans le cadre de son présumé sauvetage. La compagnie canadienne «Eldorado Gold» (!), géant mondial de l’exploitation minière, a obtenu de la part du gouvernement de coalition le droit d’ouvrir et d’exploiter des mines d’or, de cuivre et de plomb dans une région protégée à la biodiversité unique, où sont également enfouies des antiquités classiques et byzantines ; tout cela pour une période indéterminée, et au prix d’un «loyer» absolument anecdotique. Selon les conclusions de nombreuses expertises, les procédures d’extraction sur une étendue de plusieurs centaines d’hectares de forêt vierge affecteraient irrémédiablement la nappe phréatique de la région tout entière.
Les habitants du village avoisinant, héroïquement mobilisés depuis plus d’un an (financement d’études indépendantes, campagnes d’information, manifestations, blocages…), ont souvent été victimes d’intimidations de la part du personnel de sécurité de l’entreprise et de violentes interventions des unités antiémeute au sex-appeal de Robocop venus spécialement d’Athènes et de Salonique. Balles en caoutchouc (assez inhabituelles pour l’esthétique de la zone euro), garde à vue et interrogatoires musclés, prélèvements d’ADN sans consentement ni charges retenues. Il y a quelques semaines, leur village s’est même fait violemment évacuer par un commando dûment cagoulé à coups de bombes lacrymogènes, afin de rechercher – à l’intérieur de chaque foyer – des preuves de «sabotage» contre le projet des mines. Ces bombes sont allées jusqu’à l’intérieur du petit lycée public de la municipalité.
Le 25 mars, lors de la Fête nationale en Grèce et comme le veut une coutume très années 30, les adolescents scolarisés devaient défiler en uniforme devant les dignitaires locaux – tant civils que religieux. Les lycéennes d’Iérissos ont protesté silencieusement en portant des masques antipoussière premier prix et des tee-shirts noirs avec l’inscription interpellante «Pourquoi nous avoir gazés ?». Elles ont participé au défilé les poings serrés en l’air sous les acclamations des villageois réunis. A l’heure actuelle, la réalisation du projet minier se poursuit avec acharnement. Et le combat des habitants d’Iérissos également. Retenez ce court récit, le nom de ce village, l’histoire de ces gens et l’image de ces jeunes filles grecques qui, certes, n’ont pas eu l’idée de défiler la poitrine dévoilée pour avoir droit au regard intéressé du journalisme européen de centre gauche, ni de porter des masques «Anonymous» pour les unes de la presse branchée, mais dont l’attitude fière et décidée devrait néanmoins servir d’exemple à tout homme et toute femme aspirant à confronter la barbarie ascendante des Marchés en collectivité d’individus libres et émancipés.
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